Viticulture
Expliquer la démarche Écophyto au consommateur
Créé en 2011, le réseau viticulture de la ferme Dephy Yonne compte aujourd’hui 11 exploitations qui se sont données pour projet collectif, d’atteindre le rendement tout en favorisant la fertilité du sol. Une série de flyers personnalisés vient de paraître pour en expliquer la démarche au grand public
_Reseau_ecophyto_vitiOK.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Ils sont aujourd’hui onze viticulteurs conventionnels du département, majoritairement chablisiens et du Grand Auxerrois, à s’être regroupés sous la bannière Écophyto Dephy. Rejoignant dans leur démarche le réseau national d’agriculteurs et viticulteurs qui s’est fixé pour objectif la réduction de l’usage de produits phytosanitaires, tout en développant des techniques performantes, tant d’un point de vue économique qu’environnemental. Les leviers mis en place par le groupe icaunais pour atteindre le rendement tout en favorisant la fertilité du sol, sont multiples : implantation de couverts végétaux, développement du désherbage mécanique, limitation des herbicides sous le rang ou l’inter rang, etc. D’autres pistes innovantes sont explorées, comme l’adaptation des doses au volume foliaire, l’utilisation de l’outil Pod Mildium®, l’installation de nichoirs et cabanes à insectes ou encore, la limitation de produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), au bénéfice de produits définis comme bio-contrôle ou autorisés en agriculture biologique.
Une baisse significative des indices IFT
Pour Lise-Marie Lales, Ingénieur réseau à la Chambre d’agriculture de l’Yonne, en charge du projet collectif du groupe, «outre les aspects environnementaux et de santé, le partage d’idées, d’échecs et de réussites favorise l’autonomie des exploitations par rapport à la conduite de leurs cultures. Les cinq premières années de travail du groupe, ont permis de développer un esprit d’équipe et de partage d’expérience favorable à l’émergence d’un projet collectif…» Une transition vers l’agroécologie bénéfique pour l’ensemble de la filière, rappelle ce viticulteur du Chablisien : «je pense que pas mal de viticulteurs font le même travail que nous, sans pour autant être entrés dans le groupe. On veut tous faire progresser l’environnemental, c’est dans l’évolution de nos pratiques…» Le fait de partager ses expériences diminuant l’impact des risques potentiels générés : «nous sommes un mixte entre vulgarisation et expérimentation…» Avec des résultats au rendez-vous, au vu des Indices de Fréquence de Traitement (IFT), enregistrés au cours de ces dernières années, rappelle Lise-Marie Lales : «quand on compare votre groupe avec la moyenne de l’Yonne, vous êtes à chaque fois en dessous, y compris lors de millésimes compliqués comme 2016, où la différence est encore plus grande…» L’objectif de baisse sur cinq ans étant fixée à une diminution moyenne de 21 % des IFT.
Une communication vers le grand public
Reste à convaincre les acheteurs potentiels, du bien-fondé de la démarche. Pas si simple pour ce viticulteur du Grand Auxerrois : «pour beaucoup, la question se résume à : vin bio ou pas bio…?» C’est dans cette optique que la Chambre d’agriculture de l’Yonne vient de faire paraître une série de flyers à l’attention du grand public. Personnalisés au nom de chacun des membres du groupe, ils expliquent les grandes lignes du programme, les moyens mis en œuvre, les résultats obtenus ou encore, ce qui a motivé le vigneron à s’engager dans le réseau Écophyto, à l’image du témoignage du chablisien Pascal Picq : «depuis 1981, nous sommes en agriculture raisonnée. Au travers du groupe Dephy, nous travaillons avec les viticulteurs qui ont la même organisation que nous. C’est un lieu d’échanges dans le but d’améliorer nos pratiques. Il faudrait que tout le monde y soit ! Si l’objectif de notre métier est de produire du vin de qualité, ce n’est pas au détriment de l’environnement. Les consommateurs veulent de la transparence. C’est une règle d’or que je m’applique, en ne cachant rien, en disant et en montrant ce que nous faisons sur le domaine. Le réseau Dephy participe au développement de la relation de confiance avec nos clients…»
Une baisse significative des indices IFT
Pour Lise-Marie Lales, Ingénieur réseau à la Chambre d’agriculture de l’Yonne, en charge du projet collectif du groupe, «outre les aspects environnementaux et de santé, le partage d’idées, d’échecs et de réussites favorise l’autonomie des exploitations par rapport à la conduite de leurs cultures. Les cinq premières années de travail du groupe, ont permis de développer un esprit d’équipe et de partage d’expérience favorable à l’émergence d’un projet collectif…» Une transition vers l’agroécologie bénéfique pour l’ensemble de la filière, rappelle ce viticulteur du Chablisien : «je pense que pas mal de viticulteurs font le même travail que nous, sans pour autant être entrés dans le groupe. On veut tous faire progresser l’environnemental, c’est dans l’évolution de nos pratiques…» Le fait de partager ses expériences diminuant l’impact des risques potentiels générés : «nous sommes un mixte entre vulgarisation et expérimentation…» Avec des résultats au rendez-vous, au vu des Indices de Fréquence de Traitement (IFT), enregistrés au cours de ces dernières années, rappelle Lise-Marie Lales : «quand on compare votre groupe avec la moyenne de l’Yonne, vous êtes à chaque fois en dessous, y compris lors de millésimes compliqués comme 2016, où la différence est encore plus grande…» L’objectif de baisse sur cinq ans étant fixée à une diminution moyenne de 21 % des IFT.
Une communication vers le grand public
Reste à convaincre les acheteurs potentiels, du bien-fondé de la démarche. Pas si simple pour ce viticulteur du Grand Auxerrois : «pour beaucoup, la question se résume à : vin bio ou pas bio…?» C’est dans cette optique que la Chambre d’agriculture de l’Yonne vient de faire paraître une série de flyers à l’attention du grand public. Personnalisés au nom de chacun des membres du groupe, ils expliquent les grandes lignes du programme, les moyens mis en œuvre, les résultats obtenus ou encore, ce qui a motivé le vigneron à s’engager dans le réseau Écophyto, à l’image du témoignage du chablisien Pascal Picq : «depuis 1981, nous sommes en agriculture raisonnée. Au travers du groupe Dephy, nous travaillons avec les viticulteurs qui ont la même organisation que nous. C’est un lieu d’échanges dans le but d’améliorer nos pratiques. Il faudrait que tout le monde y soit ! Si l’objectif de notre métier est de produire du vin de qualité, ce n’est pas au détriment de l’environnement. Les consommateurs veulent de la transparence. C’est une règle d’or que je m’applique, en ne cachant rien, en disant et en montrant ce que nous faisons sur le domaine. Le réseau Dephy participe au développement de la relation de confiance avec nos clients…»