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Scolarité

Étudie, après tu choisis

Un fils d’agriculteur du canton de Précy-sous-Thil évoque son parcours scolaire et sa stratégie avant de rentrer dans la vie active.

Par Aurélien Genest
Étudie, après tu choisis
Florian Aubry suit des études d’ingénieur à AgroSup Dijon.

Il ne connait pas encore son futur métier. En attendant, il apprend. «Pour moi, tout est bon à prendre, même si je ne suis pas un fada d’école ! Je tente des choses et je me diversifie un maximum avant de faire un choix professionnel» explique Florian Aubry. Après un Bac S obtenu au lycée de Quetigny, le jeune homme se rend en Alsace où il suit un DUT génie biologique option agronomie. «Super intéressant ! Sauf que le laboratoire, ce n’est finalement pas trop mon truc» reconnaît le jeune homme aujourd’hui âgé de 21 ans.

Florian Aubry décide de poursuivre ses études : «je ne suis pas encore sûr à 100% de reprendre la ferme et dans tous les cas, mon père est encore loin d’être en retraite».

Son bon dossier scolaire lui permet de passer le concours C2 avec plusieurs épreuves orales à Paris. Florian Aubry les réussit et rentre l’an passé à AgroSup Dijon, anciennement Enesad, sans le moindre cours préparatoire aux écoles d’ingénieurs. «Cette école va me permettre, je l’espère, de me diversifier et d’acquérir une certaine ouverture d’esprit» commente le jeune Côte d’orien. Sa première année à Dijon lui a permis d’apprendre de nombreuses notions sur la gestion de groupe et de projets : «les élèves de la promotion proviennent d’horizons différents, c’est très enrichissant pour chacun de nous. En termes de projets, nous avons notamment travaillé sur les drones et sur leurs capacités à devenir une aide à la décision vis-à-vis de l’agriculteur».

 

Les États-Unis en mars ?

Le «gros morceau» de sa deuxième année, débutée le 4 septembre, sera un stage de cinq mois et demi à l’étranger : «j’ai actuellement des contacts aux États-Unis. J’espère trouver une entreprise d’accueil assez rapidement». Comme si ses cours actuels ne lui suffisaient pas, Florian Aubry vient de s’orienter dans un Master des administrations des entreprises: «je commence cette semaine. Les cours d’AgroSup sont aménagés de sorte que plusieurs élèves puissent y aller aussi. Je souhaite acquérir des connaissances en gestion, marketing, droit et finances. Ces notions me paraissent indispensables pour travailler avec des équipes et des budgets en face. Pour un agriculteur, il ne faut pas se leurrer, un ingénieur est un mec qui est mal vu. J’essaierai de faire en sorte que ce ne soit pas le cas avec moi !» L’an prochain, pour sa troisième et dernière année à AgroSup Dijon, Florian Aubry devrait vraisemblablement choisir l’option STEA (Sciences et techniques des équipements agricoles) : «encadrée par des spécialistes, elle est très réputée au niveau européen. Je n’ai pas encore de connaissances en machinisme donc ça tombe bien. Cela ne veut pas dire que je travaillerai dans le machinisme plus tard. Mais un ingénieur, pour moi, doit avoir des bases dans tous les domaines. Mon père m’a toujours dit qu’il fallait avancer pas à pas, avoir toujours des choses derrière soi en cas d’échec et ne rien regretter si des opportunités s’offrent à moi. Mon apprentissage à AgrosSup me permettra d’acquérir plusieurs notions qui me donneront les capacités de faire le bon choix».