Collecte
Ets Bresson : «Faire avec, mais au mieux»
Après une moisson aussi atypique que catastrophique pour beaucoup de producteurs de grandes cultures, c’est un fait que cette campagne va placer les organisations en charge de sa commercialisation (coop et négoce) devant des défis difficiles à relever. Rencontre avec Damien Racle, en charge de la collecte aux Établissements Bresson.

«Une désillusion sans précédent» c’est la première impression qui fuse aux Établissements Bresson, lorsque l’on aborde la question de cette récolte 2016. Responsable de la commercialisation de cette collecte atypique, Damien Racle voit dans un premier temps «le défi technique à relever» pour améliorer ce qui peut l’être et regagner partout où c’est possible des points de qualité. Le blé représente 50% de la collecte, soit 70 000t environ en 2015. En 2016, il faudra faire avec 30% de moins. Une collecte a minima donc, et pour partie d’une qualité insuffisante à satisfaire les exigences de la meunerie. «Le travail maintenant c’est d’améliorer ce résultat». Pour ce qui ne pourra pas être rattrapé «la difficulté cela va être de trouver des débouchés commerciaux pour les blés déclassés», dont beaucoup affichent un PS insuffisant mais un niveau de protéines élevé. En blé CRC, l’une des spécificités des Établissements Bresson qui travaillent en filières de qualité, «il y avait peu d’engagements avant récolte» ce qui limite les difficultés pour honorer les contrats, mais pose un réel problème d’alimentation du marché intérieur. La situation aurait pu être pire, mais la zone de collecte du négoce Bresson est restée relativement préservée par rapport à d’autres secteurs. Les dégâts sont donc limités avec des rendements blé qui oscillent entre 30 et 70q (50 q en moyenne) et un PS à 71. En blé standard, les problèmes de quantité et de qualité ne vont pas faciliter la commercialisation et la réalisation des engagements pris sous contrats.
Le colza tire son épingle du jeu
En orge d’hiver, même sanction avec une collecte en recul de 30%, un problème de calibrage et un taux de protéines plus que limite. «2015 avait été une année exceptionnelles en orge, en 2016 nous avons deux fois plus d’orgettes, avec un taux moyen de protéines de 11,5, voire 11,7». Beaucoup de travail reste donc à faire pour amener ce qui peut l’être à une qualité brassicole. Les résultats en blé comme en orge montrent toute «l’importance du défi technique a relever cette année» insiste Damien Racle.
Le reste de la collecte, du colza essentiellement, est «la seule production à titrer son épingle du jeu. La collecte est du niveau de 2015, à la tonne près, avec 34q de moyenne». Le potentiel plaine s’est plutôt bien exprimé avec une pression maladie qui est restée contenue. Le problème, c’est le point d’huile, en baisse de 1,5.
Pour les cultures d’été «tout est possible»... Traduction : on croise les doigts.
Qui dit commercialisation, dit prix... Damien Racle reste dubitatif : «On trouve tout et n’importe quoi, alors que la moitié des intervenants sur le marché physique sont encore en vacances». Les bons résultats de la moisson dans le monde et surtout en Ukraine «bousculent quand même les marchés à terme». Pour le moment cependant, «les bases s’améliorent». Cette année les Etablissements Bresson vont valoriser 100% de la collecte sur le marché intérieur ( contre 90% une année «normale»). «Nous allons tout mettre en œuvre pour dégager la meilleure qualité possible, on va faire avec, mais au mieux. Financièrement, une année comme celle-ci, le défi va être difficile à relever pour tout le monde» conclut Damien Racle, lucide, mais déterminé.
Le colza tire son épingle du jeu
En orge d’hiver, même sanction avec une collecte en recul de 30%, un problème de calibrage et un taux de protéines plus que limite. «2015 avait été une année exceptionnelles en orge, en 2016 nous avons deux fois plus d’orgettes, avec un taux moyen de protéines de 11,5, voire 11,7». Beaucoup de travail reste donc à faire pour amener ce qui peut l’être à une qualité brassicole. Les résultats en blé comme en orge montrent toute «l’importance du défi technique a relever cette année» insiste Damien Racle.
Le reste de la collecte, du colza essentiellement, est «la seule production à titrer son épingle du jeu. La collecte est du niveau de 2015, à la tonne près, avec 34q de moyenne». Le potentiel plaine s’est plutôt bien exprimé avec une pression maladie qui est restée contenue. Le problème, c’est le point d’huile, en baisse de 1,5.
Pour les cultures d’été «tout est possible»... Traduction : on croise les doigts.
Qui dit commercialisation, dit prix... Damien Racle reste dubitatif : «On trouve tout et n’importe quoi, alors que la moitié des intervenants sur le marché physique sont encore en vacances». Les bons résultats de la moisson dans le monde et surtout en Ukraine «bousculent quand même les marchés à terme». Pour le moment cependant, «les bases s’améliorent». Cette année les Etablissements Bresson vont valoriser 100% de la collecte sur le marché intérieur ( contre 90% une année «normale»). «Nous allons tout mettre en œuvre pour dégager la meilleure qualité possible, on va faire avec, mais au mieux. Financièrement, une année comme celle-ci, le défi va être difficile à relever pour tout le monde» conclut Damien Racle, lucide, mais déterminé.