« Essayer, c'est réussir »

« Pour moi, c'est toujours sympa d'organiser des événements » détaille Antoine Jarreau, président des JA de Varzy-Clamecy, lors du premier concours de labour du groupe reformé il y a environ un an, le 6 septembre à la Ferme de la Bussière (Le Plessis). Selon lui, outre l'aura conviviale se dégageant de ces concours, deux autres éléments sont significatifs : « cela prouve que la ruralité vit encore et aussi que les jeunes s'y engagent, en plus de montrer qu'il y a une relève au niveau de l'agriculture, car nous sommes tous passionnés ». Pour mémoire, les juges désignés pour départager les participants étaient : Christophe Picq, Didier Girault, Bastien Coquard, Christophe Paillard. 

Si la passion était donc un moteur indéniable pour les organisateurs et la vingtaine de participants au concours de labour, il n'en reste pas moins que ces derniers ont parfois cherché conseil auprès des plus anciens puisque le plus jeune des concurrents avait 12 ans et le plus âgé 38 ans. Cette cohésion entre les générations, sembla d'ailleurs transparaître directement sur le groupe JA : « Nous sommes environ 25 et après cette première année, je constate que tous les membres ont envie de s'impliquer et de faire des choses. Il y a des idées qui fusent de partout, cet élan est très agréable à voir » souligne Antoine Jarreau. Malgré quelques « cafouillages », le concours s'est tenu sans encombres majeures de même que le repas organisé par les JA du canton ayant rassemblé 120 personnes. Antoine Jarreau rebondit : « Ce concours de labour est également un banc d'essai pour l'organisation du prochain concours qui aura lieu durant le Comice, les 23 et 24 août 2026 ».

Garder le moral 

Si l'avenir semble donc bien rempli pour les JA du canton, Antoine Jarreau nuance malgré tout son enthousiasme : « j'essaye de ne pas penser au futur car la conjoncture est de plus en plus complexe, notamment au niveau des prix des céréales qui ne sont pas là. En parallèle, on voit les structures s'agrandir de plus en plus, et à mon sens ceci n'annonce rien de bon pour la suite. Je suis persuadé que l'on va finir avec des fermes-usines tenues par une seule personne ; ce que je regrette ». Ceci étant dit, il n'en garde pas moins l'ardeur de poursuivre son métier, en incitant la nouvelle génération à s'y plonger à son tour : « La plupart des petits qui arrivent auront des fermes familiales à reprendre, ce qui leur facilitera la tâche par rapport aux hors cadres. Mais, pour ces derniers, je pense qu'ils doivent aussi tenter l'aventure si cela leur tient à cœur. Pour moi, essayer c'est réussir ». Il conclut : « Peu importe la situation dans laquelle on se trouve, il est indispensable de garder le moral, car sans cela, on ne peut pas avancer. Passer des moments conviviaux est une manière de conserver ce moral au beau fixe, et je pense que le groupe des JA de Varzy-Clamecy a relevé ce défi avec brio ».