Dégâts de gibiers
Encore et toujours les sangliers !
Face à une population croissante de sangliers, plusieurs zones du département viennent de faire l’objet d’un arrêté préfectoral y suspendant le plan de chasse en vigueur. Un dispositif appelé à augmenter le nombre de sangliers abattus, mais subsiste le problème des chasses privées. Témoignage avec Christian Taveneau, agriculteur à Poilly sur Serein
Monde agricole, DDT, Lieutenants de louveterie, ONCFS…, tout le monde est d’accord pour conclure à mi-campagne, à une importance trop grande des populations de sangliers et aux dommages critiques causés aux cultures. Afin de rééquilibrer un peu la pression exercée par les hordes d’animaux et préserver les semis de printemps sur les secteurs les plus concernés, une mesure a été prise par le préfet suspendant le plan de chasse «sanglier» sur cinq zones cynégétiques : Serein, Vermentonnais, Puisaye, Vrin et Chablisien. Les sangliers pourront y être abattus sans limitation de nombre et transportés sans dispositif de marquage réglementaire jusqu’à la date de fermeture générale de la chasse.
Dans l’attente d’une battue administrative
Agriculteur en polyculture élevage sur les hauteurs de Poilly sur Serein, Christian Taveneau voit depuis plusieurs années l’une de ses parcelles ravagée par des sangliers sortis la nuit d’un bois voisin. Avec pour difficulté supplémentaire qu’il s’agit d’un bois privé de 300 ha, appartenant à un propriétaire qu’il n’a jamais pu rencontrer : «ce bois est devenu un véritable élevage à ciel ouvert, tout le champ est matraqué, de véritables trous d’obus ! J’y ai même vu en pleine moisson, une mère et ses petits s’y abriter au milieu des colzas. Mais il suffit de sortir la nuit, pour les voir à tout moment de l’année. J’en ai compté une fois jusqu’à quinze !» Photos et films à l’appui, Christian Taveneau ne ménage pas sa peine pour faire le tour des services concernés, que ce soit à la DDT ou à la Fédération départementale des chasseurs de l’Yonne et tenter de trouver une solution. Mais les moyens sont limités, face à un problème relevant du privé, comme le reconnaît cette responsable jointe à la DDT 89 : «le seul moyen que l’État a d’agir, c’est de commissionner un louvetier pour aller faire des tirs de nuit dans le cas d’une battue administrative, mais cela reste limité pour réduire une population globale de sangliers…» Même constat d’impuissance pour Francine Durand, directrice de la Fédération des Chasseurs de l’Yonne : «notre marge de manœuvre est forcément limitée dans la mesure où on ne peut contraindre un détenteur de droits de chasse à chasser plus. Avec aussi pour problème, le fait que le propriétaire du bois concerné, ne chasse qu’à l’approche et que les animaux ne sont pas dérangés…»
Pour l’heure, Christian Taveneau attend le passage d’un expert national sur ses terres pour chiffrer l’étendue des dégâts. Espérant qu’une battue administrative sera prochainement organisée. Une battue à laquelle il compte bien participer : «mon permis et mon assurance sont en règle !»
Dans l’attente d’une battue administrative
Agriculteur en polyculture élevage sur les hauteurs de Poilly sur Serein, Christian Taveneau voit depuis plusieurs années l’une de ses parcelles ravagée par des sangliers sortis la nuit d’un bois voisin. Avec pour difficulté supplémentaire qu’il s’agit d’un bois privé de 300 ha, appartenant à un propriétaire qu’il n’a jamais pu rencontrer : «ce bois est devenu un véritable élevage à ciel ouvert, tout le champ est matraqué, de véritables trous d’obus ! J’y ai même vu en pleine moisson, une mère et ses petits s’y abriter au milieu des colzas. Mais il suffit de sortir la nuit, pour les voir à tout moment de l’année. J’en ai compté une fois jusqu’à quinze !» Photos et films à l’appui, Christian Taveneau ne ménage pas sa peine pour faire le tour des services concernés, que ce soit à la DDT ou à la Fédération départementale des chasseurs de l’Yonne et tenter de trouver une solution. Mais les moyens sont limités, face à un problème relevant du privé, comme le reconnaît cette responsable jointe à la DDT 89 : «le seul moyen que l’État a d’agir, c’est de commissionner un louvetier pour aller faire des tirs de nuit dans le cas d’une battue administrative, mais cela reste limité pour réduire une population globale de sangliers…» Même constat d’impuissance pour Francine Durand, directrice de la Fédération des Chasseurs de l’Yonne : «notre marge de manœuvre est forcément limitée dans la mesure où on ne peut contraindre un détenteur de droits de chasse à chasser plus. Avec aussi pour problème, le fait que le propriétaire du bois concerné, ne chasse qu’à l’approche et que les animaux ne sont pas dérangés…»
Pour l’heure, Christian Taveneau attend le passage d’un expert national sur ses terres pour chiffrer l’étendue des dégâts. Espérant qu’une battue administrative sera prochainement organisée. Une battue à laquelle il compte bien participer : «mon permis et mon assurance sont en règle !»