SAS Bresson
En phase avec l’actualité
Plusieurs thématiques ont été abordées lors de la traditionnelle réunion d’information de la SAS Bresson.

Fertilisation azotée, agriculture de conservation, commerce de céréales : un riche programme était proposé le 5 février aux clients de la SAS Bresson. Cathie Cuisin, technicienne à la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, a présenté le sixième programme d’actions de la directive nitrate, applicable depuis juillet 2018 sur tout le territoire de la région Bourgogne Franche-Comté. Plusieurs changements concernent l’actualité du moment, étroitement liée à la fertilisation azotée. Les exploitations classées en zone vulnérable ont l’obligation de réaliser au moins une analyse du reliquat d’azote en sortie d’hiver, et désormais même deux analyses si les surfaces dédiées aux céréales à paille sont supérieures à 100 ha. Pour les céréales à paille, le total des apports d’azote est plafonné à 50 kg/ha du 1er au 15 février et à 80 kg/ha du 1er février au 1er mars. Les apports suivants sont limités à 120 kg/ha. Pour les cultures de colza et moutarde, le total des apports est plafonné à 80 kg/ha du 1er au 15 février, les apports suivants sont plafonnés à 120 kg/ha.
Agriculture de conservation
Florent Sauvadet, technicien à la Chambre d’agriculture, a présenté les différentes caractéristiques de l’agriculture de conservation, vers laquelle se tournent de plus en plus d’exploitations. L’abandon du travail du sol, couplé au semis direct, à une couverture permanente et à une rotation diversifiée, engendre de nombreux bénéfices agronomiques, environnementaux et économiques.
«Sur le plan agronomique tout d’abord, de telles techniques permettent de maintenir, voire d’augmenter, la matière organique du sol. La vie biologique augmente considérablement, nous améliorons aussi la portance, la structure du sol et la résistance à la sécheresse. Les problèmes de battance sont moindres», indique le technicien. Sur l’aspect environnemental, ne pas travailler le sol permet de diminuer l’érosion et le ruissellement. «La consommation d’énergie, les émissions en CO2 et les pertes en nitrates sont toutes revues à la baisse», ajoute Florent Sauvadet. Sur le plan économique, une réduction des charges de mécanisation de l’ordre de 15 % est généralement constatée. L’agriculteur réduit aussi sa dépendance aux intrants. «Les avantages sont nombreux dans tous les domaines, c’est certain. Il faut toutefois observer une période de cinq à dix ans pour constater tous les bénéfices», précise Florent Sauvadet.
Le projet d’interdiction du glyphosate a été abordé lors de cette présentation, Florent Sauvadet livrant son analyse : «les dernières déclarations du président Macron sont quelque peu rassurantes, il a bien précisé qu’il ne pénaliserait pas les agriculteurs tant qu’il n’y aura pas de plan B. L’arrêt du glyphosate représenterait une perte économique certaine pour les exploitations agricoles. Pour moi, le procès du glyphosate n’a pas de sens en France : ce produit n’est quasiment pas appliqué en phase de végétation, contrairement à certaines pratiques dans d’autres pays. Dans le système du semis direct sous couvert, l’usage du glyphosate est principalement pour lutter contre les graminées souvent résistantes aux autres herbicides. Si l’on en retrouve dans notre nourriture, ce n’est sans doute pas la faute à l’agriculture française. Si le glyphosate est appliqué sur un sol vivant et couvert, la biodégradation de sa matière active est possible. Il ne transite alors pas dans le milieu, c’est un produit foliaire. Dans le même raisonnement, nous pouvons nous interroger sur la SNCF, plus gros utilisateur français de glyphosate, qui l’applique directement sur un sol nu et filtrant… Les alternatives chimiques au glyphosate peuvent être bien pires, je ne suis pas le seul à dire cela. Il reste aussi le désherbage manuellement mais il faudra être nombreux pour le réaliser !»
Bresson Optimarket
Damien Racle, responsable achat et vente des céréales, a présenté un nouvel outil de commercialisation qui sera prochainement mis en place au sein de l’entreprise. Bresson Optimarket permettra aux clients de l’entreprise de positionner des offres de prix élevés sur le marché à terme. «Il sera possible de vendre vos céréales en quelques clics depuis un ordinateur ou un smartphone. Cet outil vous offrira la possibilité de maximiser les profits, de mettre en place votre propre stratégie et d’avoir un visuel de vos ventes mis à jour en temps réel», commente Damien Racle.
Agriculture de conservation
Florent Sauvadet, technicien à la Chambre d’agriculture, a présenté les différentes caractéristiques de l’agriculture de conservation, vers laquelle se tournent de plus en plus d’exploitations. L’abandon du travail du sol, couplé au semis direct, à une couverture permanente et à une rotation diversifiée, engendre de nombreux bénéfices agronomiques, environnementaux et économiques.
«Sur le plan agronomique tout d’abord, de telles techniques permettent de maintenir, voire d’augmenter, la matière organique du sol. La vie biologique augmente considérablement, nous améliorons aussi la portance, la structure du sol et la résistance à la sécheresse. Les problèmes de battance sont moindres», indique le technicien. Sur l’aspect environnemental, ne pas travailler le sol permet de diminuer l’érosion et le ruissellement. «La consommation d’énergie, les émissions en CO2 et les pertes en nitrates sont toutes revues à la baisse», ajoute Florent Sauvadet. Sur le plan économique, une réduction des charges de mécanisation de l’ordre de 15 % est généralement constatée. L’agriculteur réduit aussi sa dépendance aux intrants. «Les avantages sont nombreux dans tous les domaines, c’est certain. Il faut toutefois observer une période de cinq à dix ans pour constater tous les bénéfices», précise Florent Sauvadet.
Le projet d’interdiction du glyphosate a été abordé lors de cette présentation, Florent Sauvadet livrant son analyse : «les dernières déclarations du président Macron sont quelque peu rassurantes, il a bien précisé qu’il ne pénaliserait pas les agriculteurs tant qu’il n’y aura pas de plan B. L’arrêt du glyphosate représenterait une perte économique certaine pour les exploitations agricoles. Pour moi, le procès du glyphosate n’a pas de sens en France : ce produit n’est quasiment pas appliqué en phase de végétation, contrairement à certaines pratiques dans d’autres pays. Dans le système du semis direct sous couvert, l’usage du glyphosate est principalement pour lutter contre les graminées souvent résistantes aux autres herbicides. Si l’on en retrouve dans notre nourriture, ce n’est sans doute pas la faute à l’agriculture française. Si le glyphosate est appliqué sur un sol vivant et couvert, la biodégradation de sa matière active est possible. Il ne transite alors pas dans le milieu, c’est un produit foliaire. Dans le même raisonnement, nous pouvons nous interroger sur la SNCF, plus gros utilisateur français de glyphosate, qui l’applique directement sur un sol nu et filtrant… Les alternatives chimiques au glyphosate peuvent être bien pires, je ne suis pas le seul à dire cela. Il reste aussi le désherbage manuellement mais il faudra être nombreux pour le réaliser !»
Bresson Optimarket
Damien Racle, responsable achat et vente des céréales, a présenté un nouvel outil de commercialisation qui sera prochainement mis en place au sein de l’entreprise. Bresson Optimarket permettra aux clients de l’entreprise de positionner des offres de prix élevés sur le marché à terme. «Il sera possible de vendre vos céréales en quelques clics depuis un ordinateur ou un smartphone. Cet outil vous offrira la possibilité de maximiser les profits, de mettre en place votre propre stratégie et d’avoir un visuel de vos ventes mis à jour en temps réel», commente Damien Racle.
Bonne retraite, Michel
Cette réunion d’information était suivie d’une petite cérémonie célébrant le départ en retraite de Michel Pageot, 61 ans, responsable approvisionnements de la SAS Bresson depuis 2003. Catherine Racle, présidente de l’entreprise, a salué l’implication professionnelle de ce fils d’agriculteurs devant un public venu en nombre pour l’occasion : «Michel s’est battu tout au long de sa carrière pour que nos clients puissent bénéficier des meilleurs conseils et des meilleurs prix, que ce soit pour les produits phytosanitaires, les engrais ou les semences. Pendant 16 années, tu as managé avec succès notre équipe de technico-commerciaux, développé l’activité approvisionnements de notre entreprise, analysé en long et en large l’impact des variations climatiques sur les cultures et partagé ta vision stratégique de l’entreprise avec l’équipe de direction. Performeur dans l’âme, Michel a développé toute une gamme de services et d’outils technologiques pour répondre au mieux aux attentes de nos clients. De nombreux défis ont été relevés avec l’évolution de la réglementation et les nouvelles attentes écologiques. Michel a insufflé un vent nouveau à la SAS Bresson et une autre vision de la profession. Ensemble, nous avons avancé et progressé. Toute l’équipe de la SAS Bresson souhaite une belle et heureuse retraite à l’amateur de cyclisme, de ski, de photographie, de chasse et de voyages que tu es !» Romain Flamand, 41 ans, technicien grandes cultures au sein de l’entreprise depuis 2002, succède à Michel Pageot dans ses fonctions.