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Côte d’Or Conseil Élevage

En perpétuelle évolution

La production laitière poursuit sa mutation avec une diminution du nombre d’éleveurs et un agrandissement des troupeaux. Le conseil s’adapte lui aussi.
Par Aurélien Genest
En perpétuelle évolution
Les élevages laitiers ont vu leurs effectifs augmenter de 42% en dix ans. Certaines vaches, ici de Villy-en-Auxois, semblent elles-mêmes s’en étonner...
La production laitière poursuit sa mutation avec une diminution du nombre d’éleveurs et un agrandissement des troupeaux. Le conseil s’adapte lui aussi. Si de nombreux chiffres ont été dévoilés lors de l’assemblée générale de Côte d’Or Conseil Élevage, certains resteront certainement dans la mémoire des participants. A commencer par les données relatives à l’augmentation des effectifs : en dix ans, l’accroissement se résume à 20 vaches par troupeau, soit une impressionnante évolution de 42%... La moyenne par élevage atteint désormais 69 vaches. En 2014, l’augmentation des effectifs couplé à un gain de productivité a permis un accroissement conséquent des livraisons (+7%). Avec 13 912 résultats, le nombre de lactations terminées en 2014 progresse comme l’année précédente de 2%. La production départementale approche aujourd’hui les 110 millions de litres malgré la baisse du nombre de producteurs. Côte d’Or Conseil Élevage recense désormais 202 adhérents (90% des éleveurs laitiers du département).

Aspect qualitatif
La conjoncture favorable de 2014 et l’augmentation rapide de la taille des troupeaux n’ont pas incité les éleveurs à réformer. Des vaches à cellules ont sans doute contribué à une dégradation du taux cellulaire. La moyenne de la production départementale s’élève d’ailleurs à 355 000 cellules pour l’ensemble des quatre races Brune, Simmental, Montbéliarde et Prim’Holstein  : un niveau stable mais toujours préoccupant. Ce taux élevé à la production implique de trier le lait ayant une forte concentration en cellules pour ne livrer que le meilleur. L’incidence économique évaluée à partir des pénalités laiteries, des pertes de lait et du coût des traitements des mammites approche les 10 000 euros par exploitation. Le taux butyreux est quant à lui en légère baisse (-0,4g/kg) et peut s’expliquer par un choix des éleveurs de limiter les quantités de matière grasse sur les index des taureaux retenus dans les plans d’accouplement. Le taux protéique, satisfaisant avec une légère augmentation en 2014, reste supérieur d’un point à la moyenne nationale (effet racial).

Fusion avec Alysé
Les caractéristiques des troupeaux changent, le conseil aussi. Guy Buntz, président de Côte d’Or Conseil Élevage, a évoqué le rapprochement avec Alysé (historiquement Aube Loiret Yonne Services aux Éleveurs)  : «L’échéance de la fusion est prévue pour 2017. Ce délai nous donne du temps pour coordonner nos actions. Notre objectif est de bâtir une offre de service unique. Pour cela, nous devons adapter notre organisation humaine et notre fonctionnement. La préparation de cet avenir commence par de nombreuses actions déjà menées en commun : échanges de compétences pour la formation des agents : formations machine à traire, représentation et formation sur les outils conseillers, direction partagée... Une réflexion commune est déjà engagée par rapport aux services apportés aux éleveurs équipés en robot ainsi que pour les grands troupeaux. Notre motivation principale, dans un monde concurrentiel et innovant, est d’anticiper vos besoins pour être toujours votre interlocuteur privilégié dans la production
laitière».