Employeur, un métier
Employeur, un métier
Les réponses et l’analyse de Mathilde Lafaye, agricultrice à Sauvigny-les-bois et présidente de la section employeur de la FDSEA
Employeur, c’est une responsabilité...
«Entre le financement nécessaire, les aspects règlementaires (droit social, sécurité du site de travail...), la recherche du bon profil et l’intégration dans l’entreprise, les paramètres à maîtriser sont nombreux. Quand on devient employeur, il faut savoir que l’on se rajoute cette part de responsabilité ainsi que le devoir d’organiser le travail: définir les missions, préparer les chantiers, organiser le planning hebdomadaire...
Ceci dit, quand on a un salarié volontaire et compétent qui trouve sa place dans l’équipe, c’est un atout majeur pour l’entreprise. Il apporte des compétences complémentaires,
un meilleur recul sur l’exploitation et une complicité dans le partage des tâches de l’exploitation.»
Dans l’entreprise des Thibault, les salariés sont très responsabilisés, comment créer la confiance ?
«L’employeur doit accepter que les choses soient faites par quelqu’un d’autre. On reste seul à décider, mais plus tout seul à faire !! Le comportement des salariés lui aussi instaure la confiance. Moi par exemple, je demande toujours un retour complet sur le travail accompli et les améliorations à apporter sur l’exploitation ou la façon
de travailler. Dire “j’ai fini” à son employeur après être allé voir les vaches par exemple, cela ne suffit pas, l’employeur a besoin de savoir si elles sont malades, s’il leur reste de l’eau pour un, deux ou trois jours, quelles sont les barrières à réparer, comment on pourrait gagner en temps ou en efficacité en faisant telle ou telle tâche....»
L’autonomie des salariés est très grande chez les Thibault; est-ce un gage d’efficacité partout ?
«Les salariés peuvent avoir des besoins d’accompagnement très différents, certains par exemple aimeront réfléchir avec l’employeur sur la façon dont ils vont s’y prendre pour faire leur travail, d’autres rechercheront plus d’autonomie. Tout dépend de la personne, des missions, du niveau d’expérience... Ce qui est gage d’efficacité c’est la cohérence du profil du salarié avec le style de management de l’employeur, et l’entente avec le reste de l’équipe. L’entente est très précieuse, elle peut être remise en question avec l’arrivée d’un nouveau salarié si les personnalités ne s’accordent pas, si les autres salariés ont très peur pour leur propre travail, si les façons de travailler ne sont pas partagées...»
«Entre le financement nécessaire, les aspects règlementaires (droit social, sécurité du site de travail...), la recherche du bon profil et l’intégration dans l’entreprise, les paramètres à maîtriser sont nombreux. Quand on devient employeur, il faut savoir que l’on se rajoute cette part de responsabilité ainsi que le devoir d’organiser le travail: définir les missions, préparer les chantiers, organiser le planning hebdomadaire...
Ceci dit, quand on a un salarié volontaire et compétent qui trouve sa place dans l’équipe, c’est un atout majeur pour l’entreprise. Il apporte des compétences complémentaires,
un meilleur recul sur l’exploitation et une complicité dans le partage des tâches de l’exploitation.»
Dans l’entreprise des Thibault, les salariés sont très responsabilisés, comment créer la confiance ?
«L’employeur doit accepter que les choses soient faites par quelqu’un d’autre. On reste seul à décider, mais plus tout seul à faire !! Le comportement des salariés lui aussi instaure la confiance. Moi par exemple, je demande toujours un retour complet sur le travail accompli et les améliorations à apporter sur l’exploitation ou la façon
de travailler. Dire “j’ai fini” à son employeur après être allé voir les vaches par exemple, cela ne suffit pas, l’employeur a besoin de savoir si elles sont malades, s’il leur reste de l’eau pour un, deux ou trois jours, quelles sont les barrières à réparer, comment on pourrait gagner en temps ou en efficacité en faisant telle ou telle tâche....»
L’autonomie des salariés est très grande chez les Thibault; est-ce un gage d’efficacité partout ?
«Les salariés peuvent avoir des besoins d’accompagnement très différents, certains par exemple aimeront réfléchir avec l’employeur sur la façon dont ils vont s’y prendre pour faire leur travail, d’autres rechercheront plus d’autonomie. Tout dépend de la personne, des missions, du niveau d’expérience... Ce qui est gage d’efficacité c’est la cohérence du profil du salarié avec le style de management de l’employeur, et l’entente avec le reste de l’équipe. L’entente est très précieuse, elle peut être remise en question avec l’arrivée d’un nouveau salarié si les personnalités ne s’accordent pas, si les autres salariés ont très peur pour leur propre travail, si les façons de travailler ne sont pas partagées...»