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Point de vue Syndical

Emmanuel Bernard communique

A l’heure du redémarrage du commerce de nos broutards, beaucoup de questions préoccupent les éleveurs, principalement économiques.
Par Emmanuel Bernard
Le rappel de la vaccination contre la FCO et la mise en marché 10 jours après ne garantissent pas que les efforts des éleveurs soient récompensés. La section bovine, notamment à travers une réunion à Rouy le 5 octobre mais aussi dans des discussions avec l’administration départementale, régionale voire nationale, a participé à défendre l’intérêt et les particularités de l’élevage nivernais. Le travail est loin d’être terminé car entre les règles de vaccination des examens pour 2016 et le déclassement de la maladie à Bruxelles et à l’OIE, la tâche risque d’être longue et difficile.
Pendant ce temps, GDS France, institution professionnelle représentative au niveau de l’élevage en matière sanitaire, vit sa vie…
L’IBR étant une préoccupation principale pour les responsables de cette organisation, elle travaille sur un projet de décret qui réserve une situation extrêmement compliquée pour une partie des éleveurs allaitants.
Pour ma part, j’observe que la vie d’une exploitation n’est pas perçue de la même manière selon que l’on soit rémunéré par le travail d’éleveur ou par une cotisation abordant une course commune !
Après plusieurs semaines d’échanges avec différents responsables nationaux et départementaux, je me demande jusqu’où peut aller la déconnexion avec le terrain.
Sur le fond, je pense que le problème de gestion de cette maladie essentiellement commerciale est très important chez des éleveurs qui vendent des animaux à des acheteurs très exigeants en la matière. Nous ne pouvons pas dicter nos règles sur le plan sanitaire à des clients dans un monde de plus en plus concurrentiel. Nous devons donc évoluer collectivement et nous avons des départements qui avancent plus vite que nous. Le dernier marché au cadran ouvert dans la Vienne a créé un système de parc qui exclut le risque de circulation d’animaux indemnes côtoyant les animaux à risque…
Pour mémoire, en mai dernier, nous avons failli perdre le droit d’exporter des animaux en Algérie à la suite du manque de rigueur d’un négociant français.
Sur la forme, par contre, je trouve que la communication est déplorable. A la suite de différentes alertes sur le risque d’évolution de la réglementation, la FNB a obtenu de la DGAL un délai. Celui-ci voulant reprendre le dossier puisqu’un certain nombre de propositions de GDS France semblait non réglementaire. Tout ceci s’est passé pendant le Sommet de l’Elevage avec des responsables de l’administration à l’évidence conscients que dans ce monde des maladies commerciales il fallait prioriser.
Le sujet semblait être réglé pour un certain temps mais c’était sans compter sur le zèle d’un technicien du GDS de la Nièvre ! Un courrier est arrivé chez les éleveurs signé de celui-ci. A ce stade, je pense que le minimum serait de comprendre les vraies motivations de cette initiative. Pour information, nous avons fait les mêmes études, ensuite chacun faisant sa vie, en 2015, l’éleveur que je suis et le responsable syndical que j’assume ne comprend pas ce genre d’initiative.
Est-ce de la maladresse ou de l’inconscience ?
Je n’ai pas la réponse mais je sais que si nous avions ce genre de comportement dans notre vie professionnelle ou syndicale, la sanction serait immédiate et violente.
Je n’attends rien de la part de ce technicien. Par contre, les réponses aux questions doivent être apportées par les éleveurs représentants le GDS aux éleveurs concernés par ces questions (qui peuvent être les mêmes).
Le moment est donc venu de se mobiliser pour l’assemblée générale du GDS qui doit être le moment des explications franches et permettre de comprendre les vrais enjeux. C’est donc le 3 décembre au Marault que la discussion doit permettre aux professionnels, je veux dire les éleveurs, d’écrire la feuille de route.