Accès au contenu
MFR de Villevallier

Effectifs et subventions en baisse

Comment faire aussi bien, voire mieux, avec des subventions revues à la baisse. C’est en gros l’équation à laquelle est confrontée la Maison Familiale et Rurale de Villevallier
Par Dominique Bernerd
Effectifs et subventions en baisse
Parmi les personnes présentes à l’AG, de nombreux élus de la région et du département
La MFR de Villevallier, qui a tenu son assemblée générale le 4 novembre dernier, est confrontée à un double problème, avec d’une part une baisse de ses effectifs et une diminution du montant de ses subventions d’autre part. Concernant le premier volet, une douzaine d’élèves manque à l’appel, par rapport à l’exercice précédent. Une baisse qui touche principalement la classe de 3ème, explique Yannick Villain, directeur de la MFR : «on constate une rétention forte de la part des collèges, qui ne souhaitent pas laisser partir les élèves, privilégiant une orientation quasiment jusqu’en classe de 2ème» Établissement privé, sous contrat avec le ministère de l’Agriculture, la Maison Familiale accueille au total 71 élèves répartis en trois filières : d’orientation, avec des classes de 4ème et 3ème relevant de l’enseignement agricole, une qualification en agriculture conduisant au Bac Pro CGEA, ainsi qu’une qualification en cuisine-restauration, avec un CAP d’agent polyvalent en restauration collective ou rapide, ainsi qu’une formation de cuisinier gestionnaire de collectivité. Plusieurs actions sont menées pour compenser la baisse d’effectifs, notamment auprès du public adulte. C’est ainsi qu’en partenariat avec Pôle Emploi, un groupe de demandeurs d’emploi a intégré les locaux de la MFR, pour y suivre une formation Adema (Accès des Demandeurs d’Emploi aux Métiers Agricoles)
Les comptes de la Maison Familiale ont connu un rétablissement spectaculaire depuis ces dernières années et l’exercice se solde par un chiffre positif. Néanmoins, l’équilibre est fragile, comme l’a rappelé la présidente, Sylvie Logette : «nous devons rester vigilants car du fait de la légère baisse des effectifs, nous sommes amenés à trouver des solutions pour réussir à équilibrer le  budget…» D’autant que les subventions ont été revues à la baisse du côte du Conseil départemental comme l’explique Yannick Villain : «nous avions besoin à Villevallier, en matière d’investissement de 50 000 €, soit 20% du budget et l’enveloppe départementale a été ramenée pour les trois maisons à 26 000 €, alors qu’il était de tradition de nous aider dans nos investissements, compte tenu de la présence d’une quarantaine d’élèves de 4ème et 3ème, sur la partie collège…» Si le Conseil régional a maintenu sa subvention, des questions demeurent, avec le risque de voir le dispositif s’aligner sur celui de la Franche-Comté.
 
Une «Ruche qui dit oui» créée par les élèves de 2ème
L’actualité 2016 aura été marquée par la création d’une «Ruche qui dit oui», avec pour objectif de contribuer à soutenir l’agriculture locale et les circuits courts. L’initiative a été portée par les élèves de 2ème professionnelle agricole, sous l’égide de leur enseignante, Anaïs Gatard, qui ont mis le projet sur rail et travaillé tout au long de l’année à son succès. Tous les quinze jours, les adhérents viennent à la MFR retirer leur panier de produits locaux. À l’issue de l’exercice, les élèves ont collecté une somme de 1 300 € qui servira à acheter du matériel socio-éducatif. Autre initiative prise en faveur de la mise en avant de produits locaux : l’accueil tous les jeudis d’une Amapp (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne  de Proximité), pour sa distribution de produits, à laquelle participent des élèves. L’engagement en faveur du développement durable ne s’arrête pas là, puisque sous l’impulsion de Franck Hersant, responsable des CAP 2ème année restauration, un projet de «mon restaurant responsable» se met en place, visant à améliorer notamment la valorisation des déchets.
Le séjour en Espagne des élèves de 1ère CGEA dans le cadre du programme ERASMUS, sera poursuivi cette année. Une décision dont se réjouit la présidente de la MFR : «c’est un projet soutenu par la fédération régionale et une expérience très enrichissante pour nos jeunes, tant d’un point de vue humain que professionnel et culturel…»