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MFR de Gron

Effectifs en baisse, mais déficit maîtrisé

Déficit maitrisé mais effectifs en baisse pour la MFR de Gron, qui n’échappe pas, à l’instar des autres Maisons Familiales régionales, à une baisse démographique et à la prépondérance du maintien des élèves dans le système de l’éducation nationale
Par Dominique Bernerd
Effectifs en baisse, mais déficit maîtrisé
Le président de la MFR de Gron, Jean Corberon et son directeur, Stéphane Pérennes (de gauche à droite).
La MFR de Gron, qui totalisait à la rentrée 2016, 135 élèves, a connu une baisse de ses effectifs cette année, avec 115 jeunes inscrits, plus 80 adultes en formation. Une diminution qui n’est pas l’apanage de la Maison familiale du Sénonais, comme l’a rappelé son président, Jean Corberon : «au niveau de la région, ce sont 250 jeunes qui manquent à l’appel, conséquence d’un baisse démographique et du maintien à tout prix des jeunes dans le circuit de l’enseignement général…» Le domaine public n’étant pas mieux loti : «il manque, toutes filières confondues, 430 apprentis au CIFA d’Auxerre. Et ce n’est pas un problème d’entreprises, elles sont présentes…» La qualité de l’enseignement dispensé au sein des MFR est pourtant reconnue de tous et les exemples de réussite sont légion, comme en témoigne Stéphane Pérennes, directeur à Gron : «un ancien élève, aujourd’hui à l’École Nationale Supérieure de Paysages, à Versailles, vient d’obtenir son diplôme d’État de paysagiste, avec la mention Très Bien. Même succès pour deux autres jeunes passés ici, qui après une licence, continuent en Master, à Lyon pour l’un et Montpellier pour le second. Un troisième encore, qui a su reprendre goût aux études à la MFR et entame aujourd’hui une licence pro en environnement…»

Bientôt des poules et des brebis
Dispensant des formations continues à destination d’un public adulte depuis 1991, la MFR de Gron est présente à cet effet à Fontainebleau-Melun, pour une préparation au CAP de jardinier paysagiste, ainsi qu’au Centre de détention de Joux la Ville. Une formation novatrice avait été mise en place l’an passé à destination des détenus, débouchant sur un CAP agricole option jardinier paysagiste. Douze personnes avaient été présentées à l’examen, pour dix reçues. Un succès bien supérieur au chiffre que s’était fixé la région, partenaire financier de la formation, qui misait sur une réussite de quatre stagiaires. Cette année, du 31 janvier au 10 juillet, c’était au tour d’un public féminin, de suivre une formation autour des métiers de l’agriculture, option produits légumiers, floriculture. Sur les onze détenues participantes, sept ont obtenu leur CAP. Pas de session prévue à ce jour pour 2018, la MFR de Gron étant dans l’attente d’une réponse à un appel d’offres pour achever le chantier commencé cet automne avec des détenus du quartier Hommes.
Les finances sont aujourd’hui maitrisées, avec un déficit global ne dépassant pas 9 043 €. À défaut de réduire certaines charges incompressibles, des réflexions seront menées pour tenter de trouver d’autres modes de financement : nouvelles formations courtes ou continues, recherche de nouvelles taxes d’apprentissage, etc. Au rang des projets 2017/2018 : remplacer la tonte quotidienne d’une partie des 2,5 ha de l’arborétum, par de l’éco pâturage avec des brebis ; améliorer le tri des déchets par l’installation de composteurs, ou bien encore, la mise en place d’un poulailler pour la gestion des déchets alimentaires.