Producteurs laitiers
Dur, très dur et ça dure
Côte d’Or Conseil Élevage rappelle son inconditionnel soutien aux éleveurs dans cette longue et profonde crise laitière.

Les difficultés du monde laitier sont-elles bien connues et prises en compte au plus haut rang, en particulier, du côté du Gouvernement ? Guy Buntz s’est posé la question mardi 21 mars lors de l’assemblée générale de Côte d’Or Conseil Élevage. Le président a déploré «l’absence d’élus et de représentants administratifs dans ce contexte économique catastrophique» à ce rendez-vous organisé chaque année à Saint-Seine-l’Abbaye. Si le prix du lait s’est légèrement redressé ces dernières semaines, cette «petite hausse» n’est pas du tout en mesure de rééquilibrer la trésorerie des exploitations et d’aider les éleveurs «dans leur désarroi». Guy Buntz compte sur une embellie du prix du lait digne de ce nom et sur de meilleures conditions climatiques que l’an passé pour retrouver un quotidien plus serein.
Accompagnement au quotidien
Entouré de Marc Belvalette et Dominique Lavalley, le président a rappelé l’accompagnement de Côte d’Or Conseil Élevage dans cette zone de fortes turbulences : «nous nous adaptons du mieux possible pour épauler les éleveurs dans leurs exploitations. Je pense aux services simplifiés proposés, aux divers accompagnements gratuits et à la stabilisation des tarifs que nous avons reconduite». Le secrétaire Nicolas Darbois a détaillé la carte de services évolutive de Côte d’Or Conseil Élevage, qui fait la part belle à l’innovation pour s’adapter au mieux aux besoins des éleveurs, pour répondre à de nouvelles demandes et pour faire profiter pleinement des nouvelles technologies. Le nouveau service Acti’Gest (analyse du stade de gestation à partir d’un échantillon de lait) connait d’ailleurs un fort succès puisqu’il a déjà été sollicité par 20% des éleveurs. «Pas moins de 900 analyses ont été réalisées à la date du 28 février 2017, ce développement est encourageant, tout à fait en lien avec le service» souligne Nicolas Darbois.
Fusion le 1er octobre
«Rien n’est pourtant facile et rien n’est parfait» tempére Guy Buntz, faisant part d’une baisse des services pour le contrôle de performances et les bâtiments. Les difficultés se font également ressentir au sein de Côte d’Or Conseil Élevage avec un compte d’exploitation négatif à hauteur de 40 000 euros pour l’année écoulée. «Nous pouvons supporter ce déficit grâce aux placements des années fastes, mais nous ne pourrons pas continuer avec de tels résultats» note le président. La transition était toute trouvée pour aborder le rapprochement avec Alysé, dont la fusion sera effective le 1er octobre de l’année en cours. «Nous travaillons très sereinement avec Alysé. Nous garderons le cap de la proximité avec le souhait d’un accompagnement de haute qualité pour répondre aux enjeux de demain» confie Guy Buntz. Le partage de compétences avec Alysé permettra l’intervention de nouveaux experts dans les exploitations côte d’oriennes, afin de renforcer la performance des systèmes laitiers. «Nous rechercheons la plus grande maîtrise des coûts de production possible. Chaque système doit être cohérent avec une autonomie optimale» souligne le directeur Marc Belvalette.
Zoom sur Flash-traite
Un des futurs intervenants d’Alysé dans les fermes de Côte-d’Or présentait un exposé lors de cette assemblée. Bernard Bruyère s’est penché sur la recherche de performances lors de la traite, avec un focus particulier sur Flash-Traite, dispositif apportant un regard objectif sur l’efficacité de la traite, permettant d’anticiper les problèmes de qualité cellulaire, de réagir avant qu’il ne soit trop tard et d’harmoniser les pratiques des trayeurs d’exploitations.
Accompagnement au quotidien
Entouré de Marc Belvalette et Dominique Lavalley, le président a rappelé l’accompagnement de Côte d’Or Conseil Élevage dans cette zone de fortes turbulences : «nous nous adaptons du mieux possible pour épauler les éleveurs dans leurs exploitations. Je pense aux services simplifiés proposés, aux divers accompagnements gratuits et à la stabilisation des tarifs que nous avons reconduite». Le secrétaire Nicolas Darbois a détaillé la carte de services évolutive de Côte d’Or Conseil Élevage, qui fait la part belle à l’innovation pour s’adapter au mieux aux besoins des éleveurs, pour répondre à de nouvelles demandes et pour faire profiter pleinement des nouvelles technologies. Le nouveau service Acti’Gest (analyse du stade de gestation à partir d’un échantillon de lait) connait d’ailleurs un fort succès puisqu’il a déjà été sollicité par 20% des éleveurs. «Pas moins de 900 analyses ont été réalisées à la date du 28 février 2017, ce développement est encourageant, tout à fait en lien avec le service» souligne Nicolas Darbois.
Fusion le 1er octobre
«Rien n’est pourtant facile et rien n’est parfait» tempére Guy Buntz, faisant part d’une baisse des services pour le contrôle de performances et les bâtiments. Les difficultés se font également ressentir au sein de Côte d’Or Conseil Élevage avec un compte d’exploitation négatif à hauteur de 40 000 euros pour l’année écoulée. «Nous pouvons supporter ce déficit grâce aux placements des années fastes, mais nous ne pourrons pas continuer avec de tels résultats» note le président. La transition était toute trouvée pour aborder le rapprochement avec Alysé, dont la fusion sera effective le 1er octobre de l’année en cours. «Nous travaillons très sereinement avec Alysé. Nous garderons le cap de la proximité avec le souhait d’un accompagnement de haute qualité pour répondre aux enjeux de demain» confie Guy Buntz. Le partage de compétences avec Alysé permettra l’intervention de nouveaux experts dans les exploitations côte d’oriennes, afin de renforcer la performance des systèmes laitiers. «Nous rechercheons la plus grande maîtrise des coûts de production possible. Chaque système doit être cohérent avec une autonomie optimale» souligne le directeur Marc Belvalette.
Zoom sur Flash-traite
Un des futurs intervenants d’Alysé dans les fermes de Côte-d’Or présentait un exposé lors de cette assemblée. Bernard Bruyère s’est penché sur la recherche de performances lors de la traite, avec un focus particulier sur Flash-Traite, dispositif apportant un regard objectif sur l’efficacité de la traite, permettant d’anticiper les problèmes de qualité cellulaire, de réagir avant qu’il ne soit trop tard et d’harmoniser les pratiques des trayeurs d’exploitations.
Coup de gueule
Pascal Meunier, éleveur à Semur-en-Auxois, a livré un ressenti qui en disait long sur le quotidien des éleveurs laitiers :
«Je déplore qu’il n’y ait aucun élu aujourd’hui à notre assemblée, cela donne une idée sur leur motivation d’accompagner le monde laitier. Quelles sont les solutions mises en avant pour remédier à toutes les cessations et démobilisations ? Qui a réagi aux propos de Sylvain Aubry dans le Bien Public, quant à sa non-participation, pour raisons économiques et sans doutes morales, au Salon de l’agriculture cette année ? Au Salon, certains Politiques y sont allés et se sont gavés. Qui a réagi au dépliant que nous avons reçu durant cette semaine du Salon dans lequel on ne parlait que de Comté ou de Mont d’Or ? Il y avait juste un petit mot sur l’Époisses... A la fin ! Je vous le dis : nous sommes en train de nous faire bouffer. Qui est maître d’œuvre des MAE mises en place en 2015 ? À ce jour, nous n’avons pas touché l’intégralité du solde. Il est inutile de nous envoyer un psy, ni même des représentants de quelconque organisme. Nous voulons seulement le versement de notre dû. Les MAE, la Pac, les aides à la réduction du lait, les indemnités tuberculose et FCO... Avec ces enveloppes, cela irait déjà mieux. Autant le dire aussi, par la même occasion : il n’est pas nécessaire d’embarquer des jeunes dans cette galère actuellement».
«Je déplore qu’il n’y ait aucun élu aujourd’hui à notre assemblée, cela donne une idée sur leur motivation d’accompagner le monde laitier. Quelles sont les solutions mises en avant pour remédier à toutes les cessations et démobilisations ? Qui a réagi aux propos de Sylvain Aubry dans le Bien Public, quant à sa non-participation, pour raisons économiques et sans doutes morales, au Salon de l’agriculture cette année ? Au Salon, certains Politiques y sont allés et se sont gavés. Qui a réagi au dépliant que nous avons reçu durant cette semaine du Salon dans lequel on ne parlait que de Comté ou de Mont d’Or ? Il y avait juste un petit mot sur l’Époisses... A la fin ! Je vous le dis : nous sommes en train de nous faire bouffer. Qui est maître d’œuvre des MAE mises en place en 2015 ? À ce jour, nous n’avons pas touché l’intégralité du solde. Il est inutile de nous envoyer un psy, ni même des représentants de quelconque organisme. Nous voulons seulement le versement de notre dû. Les MAE, la Pac, les aides à la réduction du lait, les indemnités tuberculose et FCO... Avec ces enveloppes, cela irait déjà mieux. Autant le dire aussi, par la même occasion : il n’est pas nécessaire d’embarquer des jeunes dans cette galère actuellement».