Légumineuses
Du soja sur l’agenda
De nombreux éléments plaident en faveur d’un développement prochain de l’oléagineux.
La FDSEA de Côte d’Or s’est intéressée à la culture du soja vendredi 27 mars. Réunis dans les locaux de Dijon Céréales à Longvic, les membres de la commission «Productions végétales» ont assisté à diverses présentations techniques et de filière. Le contexte est visiblement porteur pour le soja, dans un contexte de relance du plan protéines. Ce n’est pas un scoop, cette culture est intéressante d’un point de vue agronomique : ses effets bénéfiques sur la structure du sol limitent les passages sur la parcelle et ses facultés à rompre le cycle des mauvaises herbes réduit l’utilisation de matières actives. Ces atouts impliquent une baisse d’intrants et intéressent les objectifs du plan Ecophyto. Dans la nouvelle Pac, les cultures qui fixent l’azote rentrent en compte dans les Surfaces d’intérêt écologique (SIE) et sont affectées d’un coefficient «intéressant» de 0,7 : le soja est concerné et peut donc aider les agriculteurs à rentrer «dans les clous» réglementaires. Pour rappel, une proportion de 5% de la SAU est exigée en SIE. A noter également l’éligibilité du soja à l’aide couplée aux protéagineux : une véritable opportunité, même si l’enveloppe disponible ne semble pas en mesure de satisfaire toutes les demandes.
Une opportunité à saisir
D’un point de vue économique, la production va être valorisée via Extrusel, société regroupant des fabricants d’aliments et cinq coopératives dont Bourgogne du Sud et Dijon Céréales. Le site industriel basé à Chalon-sur-Saône triture 10 000 tonnes de soja chaque année et s’apprête à se développer. Les capacités vont augmenter dès cet automne en passant la barre des 20 000 tonnes, avant d’atteindre 40 000 voire 45 000 tonnes l’an prochain. Deux autres unités de trituration de soja non-OGM vont se développer dans l’Hexagone : la première dans l’Ouest (120 000 tonnes), la seconde dans le Sud-Ouest (35 000 tonnes). Les tourteaux seront produits selon un cahier des charges identique et vendus à un tarif unique. L’huile sera valorisée dans le cadre d’un contrat avec Lesieur. Michel Duvernois, directeur d’Extrusel, rappelle que la France importe actuellement 4,5 millions de tonnes de tourteaux par an : cette nouvelle donne va permettre de réduire ces importations provenant essentiellement du Brésil et de l’Inde. Sofiprotéol, acteur industriel et financier des filières huiles et protéines, apporte son soutien dans ce développement.
Une opportunité à saisir
D’un point de vue économique, la production va être valorisée via Extrusel, société regroupant des fabricants d’aliments et cinq coopératives dont Bourgogne du Sud et Dijon Céréales. Le site industriel basé à Chalon-sur-Saône triture 10 000 tonnes de soja chaque année et s’apprête à se développer. Les capacités vont augmenter dès cet automne en passant la barre des 20 000 tonnes, avant d’atteindre 40 000 voire 45 000 tonnes l’an prochain. Deux autres unités de trituration de soja non-OGM vont se développer dans l’Hexagone : la première dans l’Ouest (120 000 tonnes), la seconde dans le Sud-Ouest (35 000 tonnes). Les tourteaux seront produits selon un cahier des charges identique et vendus à un tarif unique. L’huile sera valorisée dans le cadre d’un contrat avec Lesieur. Michel Duvernois, directeur d’Extrusel, rappelle que la France importe actuellement 4,5 millions de tonnes de tourteaux par an : cette nouvelle donne va permettre de réduire ces importations provenant essentiellement du Brésil et de l’Inde. Sofiprotéol, acteur industriel et financier des filières huiles et protéines, apporte son soutien dans ce développement.
Réaction
Fabrice Faivre, président de la FDSEA de Côte d’Or, se montre confiant : «Le développement du soja est fortement envisageable dans la plaine dijonnaise et le Val-de-Saône. Il est plus facile de faire 40q/ha de soja que 50 ou 55q/ha de pois, même avec l’irrigation. Pour les SIE, les agriculteurs ne vont pas s’amuser à compter le diamètre des arbres ou la largeur de l’herbe le long de leurs champs s’ils voient cette opportunité se présenter à eux. Avec un coefficient de 0,7, le soja va trouver sa place. En plus, il n’est pas exigeant en intrants. Cette culture est souvent la dernière que l’on sème, parfois par défaut. Cela risque de changer».