AFDI
Du sésame pour remplacer l'arachide
L'association Agriculteurs Français et Développement International Yonne s'est engagée dans un nouveau partenariat de développement avec des organisations paysannes de Casamance, au Sénégal. Un pays où la Chine s'implante chaque jour davantage dans le domaine agricole.
Pour les adhérents d'AFDI Yonne réunis en assemblée générale à Villevallier, une question demeure : [I]« sommes-nous toujours à l'écoute des demandes et sollicitations de nos amis africains ? »[i]
L'interrogation est d'autant plus légitime qu'un autre pays, la Chine, semble prendre le relais de la France en Afrique en matière d'aide au développement.
Partenaire historique de l'Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance (AJAC), AFDI Yonne est engagée depuis plus d'un an dans une nouvelle mission de formations et d'aides techniques dans la région. Parmi les actions menées sur le terrain en 2008 : la participation au premier forum de l'élevage au Sénégal ; le séjour de trois stagiaires à Kolda, où ils ont participé à des formations et à la mise en place d'outils évaluations. L'objectif étant, souligne Thierry Michon, président d'AFDI Yonne, [I]« de travailler à la mise en place de fermes de référence, servant d'exploitations pilotes au niveau technique et communication, avec un encadrement sur place Sénégalais ». [i]Un enjeu mis à mal toutefois du fait même de l'inertie des « traditions » et de l'inefficacité liée au manque de rigueur ou à l'absence de communication. Des actions ont également été financées, notamment : des formations sur la production et le stockage de fourrage (600 agropasteurs concernés), sur la lutte des feux de brousse, sur les techniques de production intensive en élevage des ruminants et sur l'hygiène et la conservation de la viande.
[INTER]Vers une nouvelle colonisation chinoise ?[inter]
Les Chinois exploiteraient aujourd'hui plus de 60.000 ha pour la culture de sésame, à l'est de Dakar. Le tiers de la production sera expédié en Chine et payé plus cher que l'arachide, implanté historiquement par les colons français pour les sociétés Européennes de trituration et qui ne trouve plus preneur. Une manne pour l'économie sénégalaise, mais à quel prix ? Après la France, se dirige t-on vers un nouveau type de colonisation ? Des questions auxquelles a tenté de répondre Demba Keita, secrétaire général d'une association locale de Basse Casamance, présent à l'assemblée générale : [I]« les Chinois sont sur le terrain pour accompagner nos agriculteurs. Leur présence est efficace pour l'amélioration des conditions de travail des producteurs car ils montrent le chemin à suivre, n'ont ni cravate, ni veste mais sont dans les champs. Les prochaines années seront décisives par rapport à la coopération internationale. Si la France ne change pas sa façon d'appuyer le développement, elle sera carrément mise à la porte par les Chinois car eux s'implantent et s'investissent ! »[i]
Un message à tonalité gouvernementale, qui a le mérite de la clarté ! Sera-t-il entendu ?
L'interrogation est d'autant plus légitime qu'un autre pays, la Chine, semble prendre le relais de la France en Afrique en matière d'aide au développement.
Partenaire historique de l'Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance (AJAC), AFDI Yonne est engagée depuis plus d'un an dans une nouvelle mission de formations et d'aides techniques dans la région. Parmi les actions menées sur le terrain en 2008 : la participation au premier forum de l'élevage au Sénégal ; le séjour de trois stagiaires à Kolda, où ils ont participé à des formations et à la mise en place d'outils évaluations. L'objectif étant, souligne Thierry Michon, président d'AFDI Yonne, [I]« de travailler à la mise en place de fermes de référence, servant d'exploitations pilotes au niveau technique et communication, avec un encadrement sur place Sénégalais ». [i]Un enjeu mis à mal toutefois du fait même de l'inertie des « traditions » et de l'inefficacité liée au manque de rigueur ou à l'absence de communication. Des actions ont également été financées, notamment : des formations sur la production et le stockage de fourrage (600 agropasteurs concernés), sur la lutte des feux de brousse, sur les techniques de production intensive en élevage des ruminants et sur l'hygiène et la conservation de la viande.
[INTER]Vers une nouvelle colonisation chinoise ?[inter]
Les Chinois exploiteraient aujourd'hui plus de 60.000 ha pour la culture de sésame, à l'est de Dakar. Le tiers de la production sera expédié en Chine et payé plus cher que l'arachide, implanté historiquement par les colons français pour les sociétés Européennes de trituration et qui ne trouve plus preneur. Une manne pour l'économie sénégalaise, mais à quel prix ? Après la France, se dirige t-on vers un nouveau type de colonisation ? Des questions auxquelles a tenté de répondre Demba Keita, secrétaire général d'une association locale de Basse Casamance, présent à l'assemblée générale : [I]« les Chinois sont sur le terrain pour accompagner nos agriculteurs. Leur présence est efficace pour l'amélioration des conditions de travail des producteurs car ils montrent le chemin à suivre, n'ont ni cravate, ni veste mais sont dans les champs. Les prochaines années seront décisives par rapport à la coopération internationale. Si la France ne change pas sa façon d'appuyer le développement, elle sera carrément mise à la porte par les Chinois car eux s'implantent et s'investissent ! »[i]
Un message à tonalité gouvernementale, qui a le mérite de la clarté ! Sera-t-il entendu ?