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Chronique ovine

Du sel toute l’année et des cures de minéraux aux moments clefs pour les brebis

Dans les conduites herbagères, l’apport de minéraux toute l’année, en plus d’être très coûteux, peut etre préjudiciable pour la santé des animaux.
Par Ma signature
Du sel toute l’année et des cures de minéraux aux moments clefs pour les brebis
En matière de complémentation minérale, les excès sont plus préjudiciables que les carences.
En effet, l’excès d’un élément est alors à craindre, ce dernier bloquant l’assimilation d’un autre. Si le troupeau est plutôt en bonne santé, une conduite simple et économe est à privilégier. Des cures de minéraux aux moments stratégiques suffisent : un mois avant la mise à la reproduction et un mois avant l’agnelage. Au cours des autres stades physiologiques, des cures d’un mois maximum alternées avec un ou deux mois sans apport sont également possibles : pierre ou seau enrichi en zinc pour les boiteries par exemple.

Le sel est nécessaire pour produire
Philippe Dubois, vétérinaire au Groupement de Défence Sanitaire de la Charente explique que «s’il n’y a pas de problème sanitaire particulier sur le troupeau, les formes minérales chélatées ou organiques apportent peu, sauf excès d’un autre élément qui ne serait pas corrigeable». D’autre part, un complément minéral avec du cuivre ajouté est à proscrire pour les ovins sans diagnostic de carence. Enfin, l’apport d’un élément sur les prairies par des engrais enrichis (en sélénium par exemple) est moins efficace que l’apport direct à l’animal car la plante l’absorbe plus ou moins bien. Par contre, une pierre de sel doit être disponible toute l’année (à l’herbe et en bergerie) pour les brebis, les béliers et les agneaux sevrés : le sel est nécessaire pour produire de la viande et du lait.