Sécheresse
Du jamais vu
La pénurie d’eau sanctionne sévèrement les éleveurs de l’Auxois-Morvan, qui s’adaptent comme ils le peuvent.

« Nous n’avions jamais vu pareille catastrophe », assure Pascal Dédiot, agriculteur sur la commune de Jouey près d’Arnay-le-Duc. L’éleveur bovin assure que les années 1972, 1976, 2002, 2003, 2011 et 2018, pourtant très sèches, ne sont aucunement comparables à la campagne en cours : « la rivière de Solonge ne coulait plus ces années-là, mais les trous d’eau avaient résisté tant bien que mal. Ce n’est pas le cas cette année. Il n’y a plus d’eau, la situation est extrêmement tendue ». Lundi après-midi, Pascal Dédiot et trois de ses collègues alimentaient leur tonne à eau dans une borne à incendie mise à la disposition des éleveurs exploitant sur la commune. « Celle-ci est disponible à partir du 1er août. Heureusement que nous l’avons, nous ne tenions plus. L’eau, c’est la survie de nos cheptels », poursuit Pascal Dédiot. Un volume de 250 m3 avait déjà été utilisé à la date du 2 septembre, soit un prélèvement d’environ 50 m3 par semaine.
Un exemple à copier
Au vu des avantages apportés par cette borne, les quatre éleveurs réunis souhaiteraient la mise en place d’un tel dispositif dans chaque commune du département touchée par la sécheresse : « dans cette situation exceptionnelle, nous demandons aussi la gratuité de l’eau pour le bétail ou, à défaut, un tarif préférentiel. Pour pallier une telle catastrophe, il serait bon de prendre les devants. Par chez nous, il serait peut-être pertinent de remettre en eau les étangs de Solonge, cela peut être une idée. Ces étangs sont au nombre de trois et ont été assainis il y a plus d’un siècle ». Pascal Dédiot aborde une autre problématique, celle de l’alimentation : « un élevage de 300 bêtes consomme 12 bottes par jour : huit de foin et quatre de paille. C’est énorme. Pour ma part, nous avons commencé de soigner dès le 1er août… Avec la sécheresse de l’an passé, rien n’a repoussé sur nos parcelles granitiques. Les bêtes n’auront que très peu pâturé ces deux dernières campagnes. Nous allons rentrer les animaux dans un sale état, avec un tiers des stocks déjà consommé ».
Un exemple à copier
Au vu des avantages apportés par cette borne, les quatre éleveurs réunis souhaiteraient la mise en place d’un tel dispositif dans chaque commune du département touchée par la sécheresse : « dans cette situation exceptionnelle, nous demandons aussi la gratuité de l’eau pour le bétail ou, à défaut, un tarif préférentiel. Pour pallier une telle catastrophe, il serait bon de prendre les devants. Par chez nous, il serait peut-être pertinent de remettre en eau les étangs de Solonge, cela peut être une idée. Ces étangs sont au nombre de trois et ont été assainis il y a plus d’un siècle ». Pascal Dédiot aborde une autre problématique, celle de l’alimentation : « un élevage de 300 bêtes consomme 12 bottes par jour : huit de foin et quatre de paille. C’est énorme. Pour ma part, nous avons commencé de soigner dès le 1er août… Avec la sécheresse de l’an passé, rien n’a repoussé sur nos parcelles granitiques. Les bêtes n’auront que très peu pâturé ces deux dernières campagnes. Nous allons rentrer les animaux dans un sale état, avec un tiers des stocks déjà consommé ».