Grandes cultures
«Du jamais vu !»
Les premières remontées chiffrées des récoltes en céréales à paille et en oléoprotéagineux sont historiquement alarmantes. Alors que Philippe Pinta, président d’Orama, alerte sur ces rendements dramatiques, le Conseil des ministres du 27 juillet a décidé de lancer un plan d’aide au secteur des grandes cultures.
La récolte 2016, s’annonce historiquement désastreuse... «Du jamais vu !» pour les représentants d’Orama, organisation regroupant les producteurs de blé, de maïs et d’oléoprotéagineux. «La situation est d’une très grande gravité» a alerté Philippe Pinta, président d’Orama, mentionnant dans certaines fermes «des rendements trois fois moins élevés que d’habitude» et par voie de conséquence, «la moitié ou les trois-quarts du chiffre d’affaires en moins». Avec aucun espoir de se rattraper sur les prix, puisque l’abondance des récoltes mondiales et les bons résultats européens (en dehors de la France et du Bénélux) «empêchent tout rebond».
Un plan d’aide gouvernemental
Pour beaucoup de producteurs de grandes cultures c’est la quatrième année très difficile et, pour certains, un EBE négatif va sérieusement compliquer la situation... Toutes les productions sont impactées, le blé comme l’orge (dont les contre-performances sur le plan de la qualité ne satisferont pas les marchés brassicoles), les pois comme les féverolles... En protéagineux d’hiver, les résultats économiques négatifs pourraient impacter la pérennité même de la culture. Face à cette situation, la priorité c’est le besoin urgent de trésorerie des producteurs confrontés à la nécessité d’argenter les prochains semis pour assurer l’avenir. L’objectif pour les producteurs étant de tenir jusqu’à la prochaine récolte.
Les représentants professionnels souhaitent «un plan d’urgence en trésorerie qui prenne en compte les annuités de l’année et les besoins de la prochaine récolte». Soit un somme globale de 700 euros environ à l’hectare de prêts exceptionnels, qui pourraient atteindre 1000 euros/ha en fonction de la situation. Le syndicat veut aussi que les principales zones touchées soient reconnues en catastrophe naturelle et remet sur le tapis la question de la baisse du prélèvement redistributif. Réuni en conseil des ministres le 27 juillet, le gouvernement a annoncé un plan d’aide au secteur des grandes cultures.
Soulager les trésoreries en urgence
Le plan gouvernemental prévoit des mesures fiscales, le report de cotisations sociales et des mesures spécifiques de remboursement de la TVA face aux «grandes difficultés» que rencontrent les céréaliers. Un «fonds de garantie» doit également être mis en place par la Banque publique d’investissement (BIP) «pour aider à la mise en œuvre des allégements et des reports de prêts au niveau bancaire», a annoncé Stéphane Le Foll. Les agriculteurs pourront invoquer le «cas de force majeure» et bénéficier de la majorité de leurs aides quand «les événements climatiques ne permettent pas de se conformer aux règles de la Pac» ajoute le compte-rendu du Conseil des ministres, indiquant aussi des dérogations possibles sur les Cipan. Ce plan sera «concrètement évalué début septembre» avec «l’ensemble de la profession agricole», lorsque l’ampleur des mauvaises récoltes sera mieux connue, a précisé le ministre de l’Agriculture.
Un CAF (Conseil de l’agriculture française) exceptionnel se réunira le 1er septembre pour traiter des intempéries subies par les filières, grains, fruits et légumes, des mauvaises récoltes et des crises qui traversent la filière élevage depuis des années. Pour sa part, la FNSEA par la voix de son président, Xavier Beulin, estime que cette situation «impliquera des mesures exceptionnelles» sur lesquelles le syndicat majoritaire va travailler pendant tout le mois d’août.
Un plan d’aide gouvernemental
Pour beaucoup de producteurs de grandes cultures c’est la quatrième année très difficile et, pour certains, un EBE négatif va sérieusement compliquer la situation... Toutes les productions sont impactées, le blé comme l’orge (dont les contre-performances sur le plan de la qualité ne satisferont pas les marchés brassicoles), les pois comme les féverolles... En protéagineux d’hiver, les résultats économiques négatifs pourraient impacter la pérennité même de la culture. Face à cette situation, la priorité c’est le besoin urgent de trésorerie des producteurs confrontés à la nécessité d’argenter les prochains semis pour assurer l’avenir. L’objectif pour les producteurs étant de tenir jusqu’à la prochaine récolte.
Les représentants professionnels souhaitent «un plan d’urgence en trésorerie qui prenne en compte les annuités de l’année et les besoins de la prochaine récolte». Soit un somme globale de 700 euros environ à l’hectare de prêts exceptionnels, qui pourraient atteindre 1000 euros/ha en fonction de la situation. Le syndicat veut aussi que les principales zones touchées soient reconnues en catastrophe naturelle et remet sur le tapis la question de la baisse du prélèvement redistributif. Réuni en conseil des ministres le 27 juillet, le gouvernement a annoncé un plan d’aide au secteur des grandes cultures.
Soulager les trésoreries en urgence
Le plan gouvernemental prévoit des mesures fiscales, le report de cotisations sociales et des mesures spécifiques de remboursement de la TVA face aux «grandes difficultés» que rencontrent les céréaliers. Un «fonds de garantie» doit également être mis en place par la Banque publique d’investissement (BIP) «pour aider à la mise en œuvre des allégements et des reports de prêts au niveau bancaire», a annoncé Stéphane Le Foll. Les agriculteurs pourront invoquer le «cas de force majeure» et bénéficier de la majorité de leurs aides quand «les événements climatiques ne permettent pas de se conformer aux règles de la Pac» ajoute le compte-rendu du Conseil des ministres, indiquant aussi des dérogations possibles sur les Cipan. Ce plan sera «concrètement évalué début septembre» avec «l’ensemble de la profession agricole», lorsque l’ampleur des mauvaises récoltes sera mieux connue, a précisé le ministre de l’Agriculture.
Un CAF (Conseil de l’agriculture française) exceptionnel se réunira le 1er septembre pour traiter des intempéries subies par les filières, grains, fruits et légumes, des mauvaises récoltes et des crises qui traversent la filière élevage depuis des années. Pour sa part, la FNSEA par la voix de son président, Xavier Beulin, estime que cette situation «impliquera des mesures exceptionnelles» sur lesquelles le syndicat majoritaire va travailler pendant tout le mois d’août.
Récolte de blé française : La catastrophe vire au désastre
ODA prévoit une récolte de blé tendre 2016 à 28,2 millions de tonnes. La dégradation dans le quart Nord-Est de la France se poursuit donc et les rendements dans les meilleures terres au Nord de Paris ne s’améliorent pas. ODA considère que le choc subi par les agriculteurs français va se répercuter jusqu’aux acheteurs finaux. En effet, l’impact sur la balance commerciale française est estimé à 3 milliards d’euros, un gouffre dans les trésoreries des céréaliers et de l’ensemble de la filière française.