Reconversion
Du commerce à l’élevage
Gaël Jacquey, 45 ans a quitté le Territoire de Belfort et son métier de fleuriste, qu’il exerçait depuis vingt ans, pour s’installer dans la Nièvre. Retour sur cette installation atypique pour le département.

«J’ai toujours aimé les animaux et j’ai réalisé un rêve de gosse». Voilà comment Gaël Jacquey résume son installation d’éleveur ovin au domaine de la vallée à Neuville-les-Decize. «À 45 ans, j’ai estimé qu’il était temps de vivre ses rêves et tenter l’aventure. L’objectif de départ était d’avoir une petite exploitation avec peu de bêtes et surtout de pouvoir avoir des terres à proximité de la ferme. Dans le Territoire de Belfort, ces critères sont tout simplement impossibles compte tenu de la topographie des lieux» explique cet ancien fleuriste.
Une arrivée qui ne s’est pas faite n’importe comment. Gaël Jacquey a pris le soin de se former au lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges.
Pendant huit mois, il a appris le métier à la fois sur le plan théorique mais aussi pratique en effectuant de nombreux stages pour, in fine, obtenir un certificat de spécialisation dans la filière ovine.
Une installation chaotique
Certification en poche, Gaël Jacquey s’installe donc à Neuville-les-Decize sur une ferme de 51 hectares avec 150 moutons texel et 50 moutons de race limousine. «L’exploitation était au départ destinée aux bovins, j’ai dû faire des aménagements pour mon atelier ovins. Malheureusement, mes débuts coïncident avec les deux derniers épisodes de sécheresse. Un grand nombre de mes brebis ont été victimes de la pasteurellose, sans doute due aux mauvaises conditions climatiques» explique l’éleveur. Cette situation a modifié la conduite de l’exploitation. «Normalement, j’avais pour objectif d’engraisser tout mon troupeau de texel à l’herbe, mais j’ai été contraint d’acheter du concentré pour finir l’engraissement. Du fait de cette maladie, j’ai dû aussi me séparer de 30 agnelles de renouvellement sur 80. À la suite de cet épisode, j’ai acheté des moutons de race limousine qui ont la spécificité d’être plus résistants, de mettre bas plus facilement et d’être moins dépendants au fourrage par rapport au texel qui est une race herbagère» ajoute-t-il. Il explique aussi avoir recours de plus en plus au croisement en raison de problèmes persistant à la mise bas. Après avoir fait ses premiers essais avec des suffolk, il envisage de réitérer l’expérience avec des limousines.
«L’objectif est d’aller vers l’autonomie alimentaire»
Depuis le début de son activité d’éleveurs, Gaël Jacquey n’a qu’une idée en tête : conduire son troupeau le plus naturellement possible. Pour ce faire, il mise sur l’autonomie alimentaire de ses brebis. «Je suis parti avec un pâturage dynamique pour que mon troupeau puisse bénéficier de l’herbe de qualité, lorsque cela est possible. J’ai créé pour cela des couloirs de 50 mètres dans les parcelles et je déplace mes moutons en hiver tous les jours et en ce moment tous les quatre jours. J’ai également obtenu la certification bio pour mes terres, il y a de cela un mois. Mes animaux eux, seront certifiés l’année prochaine. Cependant, je me pose la question de la pertinence de cette certification car au vu du volume de concentré que j’ai dû acheter et les antibiotiques qu’ils ont ingéré, j’ai le sentiment de ne pas être en accord avec la philosophie des éleveurs bio. Par ailleurs, le marché ovin en Bio est saturé car il y a peu de débouchés. Dans l’idéal, j’aimerais amener mes moutons à l’abattoir sans qu’ils aient eu des médicaments, mais je n’en suis pas encore là».
«Je ne regrette rien»
Malgré les contraintes de ses premières années, Gaël Jacquey ne regrette pas son choix : «Il ne faut jamais vivre de regrets et en dépit des difficultés liées au métier, je suis heureux avec mes animaux, même si je suis conscient d’avoir abandonné un confort de vie. Néanmoins, si je n’arrive pas à vivre décemment de mon métier, je ferai autre chose. J’ai cette chance d’avoir pu exercer un autre métier. Je ne suis pas inquiet» explique l’éleveur.
En attendant, ce dernier fait parfois des extras les jours de matchs de l’USON à Nevers. Ce qui lui permet d’arrondir les fins de mois.
Une arrivée qui ne s’est pas faite n’importe comment. Gaël Jacquey a pris le soin de se former au lycée agricole de Mirecourt dans les Vosges.
Pendant huit mois, il a appris le métier à la fois sur le plan théorique mais aussi pratique en effectuant de nombreux stages pour, in fine, obtenir un certificat de spécialisation dans la filière ovine.
Une installation chaotique
Certification en poche, Gaël Jacquey s’installe donc à Neuville-les-Decize sur une ferme de 51 hectares avec 150 moutons texel et 50 moutons de race limousine. «L’exploitation était au départ destinée aux bovins, j’ai dû faire des aménagements pour mon atelier ovins. Malheureusement, mes débuts coïncident avec les deux derniers épisodes de sécheresse. Un grand nombre de mes brebis ont été victimes de la pasteurellose, sans doute due aux mauvaises conditions climatiques» explique l’éleveur. Cette situation a modifié la conduite de l’exploitation. «Normalement, j’avais pour objectif d’engraisser tout mon troupeau de texel à l’herbe, mais j’ai été contraint d’acheter du concentré pour finir l’engraissement. Du fait de cette maladie, j’ai dû aussi me séparer de 30 agnelles de renouvellement sur 80. À la suite de cet épisode, j’ai acheté des moutons de race limousine qui ont la spécificité d’être plus résistants, de mettre bas plus facilement et d’être moins dépendants au fourrage par rapport au texel qui est une race herbagère» ajoute-t-il. Il explique aussi avoir recours de plus en plus au croisement en raison de problèmes persistant à la mise bas. Après avoir fait ses premiers essais avec des suffolk, il envisage de réitérer l’expérience avec des limousines.
«L’objectif est d’aller vers l’autonomie alimentaire»
Depuis le début de son activité d’éleveurs, Gaël Jacquey n’a qu’une idée en tête : conduire son troupeau le plus naturellement possible. Pour ce faire, il mise sur l’autonomie alimentaire de ses brebis. «Je suis parti avec un pâturage dynamique pour que mon troupeau puisse bénéficier de l’herbe de qualité, lorsque cela est possible. J’ai créé pour cela des couloirs de 50 mètres dans les parcelles et je déplace mes moutons en hiver tous les jours et en ce moment tous les quatre jours. J’ai également obtenu la certification bio pour mes terres, il y a de cela un mois. Mes animaux eux, seront certifiés l’année prochaine. Cependant, je me pose la question de la pertinence de cette certification car au vu du volume de concentré que j’ai dû acheter et les antibiotiques qu’ils ont ingéré, j’ai le sentiment de ne pas être en accord avec la philosophie des éleveurs bio. Par ailleurs, le marché ovin en Bio est saturé car il y a peu de débouchés. Dans l’idéal, j’aimerais amener mes moutons à l’abattoir sans qu’ils aient eu des médicaments, mais je n’en suis pas encore là».
«Je ne regrette rien»
Malgré les contraintes de ses premières années, Gaël Jacquey ne regrette pas son choix : «Il ne faut jamais vivre de regrets et en dépit des difficultés liées au métier, je suis heureux avec mes animaux, même si je suis conscient d’avoir abandonné un confort de vie. Néanmoins, si je n’arrive pas à vivre décemment de mon métier, je ferai autre chose. J’ai cette chance d’avoir pu exercer un autre métier. Je ne suis pas inquiet» explique l’éleveur.
En attendant, ce dernier fait parfois des extras les jours de matchs de l’USON à Nevers. Ce qui lui permet d’arrondir les fins de mois.