Accès au contenu
Ressources en eau

Du changement chez les irrigants

Pascal Chadœuf remplace François-Xavier Lévêque à la présidence du syndicat.
Par Aurélien Genest
Du changement chez les irrigants
Agriculteur à Fauverney, Pascal Chadoeuf fait partie de l’Association syndical autorisée (Asa) du Champaison, qui gère un grand bassin de récupération d’eau de pluie à proximité de l’agglomération dijonnaise.
Turn-over à la tête du syndicat des irrigants de Côte d’Or. La présidence est désormais assurée par Pascal Chadœuf, en lieu et place de François-Xavier Lévêque. Agriculteur à Bressey-sur-Tille, François-Xavier Lévêque avait formulé le souhait  de se consacrer pleinement à la présidence des Jeunes agriculteurs du département, poste qu’il occupait depuis plus de deux ans. C’est chose faite depuis le 25 septembre et la dernière réunion du conseil d’administration du syndicat des irrigants : «Il était devenu difficile de cumuler ces deux postes, j’avais d’ailleurs annoncé mon intention de laisser ma place dès mon élection aux JA en 2013. Il est judicieux qu’une nouvelle personne préside le syndicat des irrigants et s’y consacre pleinement tellement cette place est importante. Nous l’avons vu cette année avec la sécheresse et les nombreuses restrictions. Il faut constamment se battre, faire face aux pressions écologistes et se justifier pour espérer pouvoir irriguer, ce n’est pas de tout repos. L’irrigation est une activité mal perçue, nous sommes vus comme de grands consommateurs d’eau alors que nous ne représentons que 5% des prélèvements départementaux». François-Xavier Lévêque, 30 ans, reste administrateur du syndicat et affiche sa pleine confiance en son successeur : «le travail du syndicat va continuer de se porter vers la réalisation de nouveaux projets de rétention d’eau. Avec son expérience de l’Asa du Champaison, Pascal est l’homme de la situation». Agriculteur à Fauverney, le nouveau président est déjà rentré maintes fois en contact avec l’administration suite à la création d’un grand bassin de rétention d’eau de pluie sur sa commune. Membre du conseil d’administration du syndicat des irrigants depuis plusieurs années, Pascal Chadœuf, 46 ans, tentera de défendre au mieux l’irrigation au sein du département : «il est certain que notre activité n’est pas très bien perçue par le grand public, nous travaillons tous pour améliorer cette image. Il y a deux ans, nous avions suivi une formation avec la participation d’un chercheur qui avait démontré l’utilité de l’irrigation à proximité des villes pour lutter contre le réchauffement climatique. L’irrigation reste plus que jamais nécessaire pour nous, agriculteurs, pour maintenir le niveau de nos productions végétales et garder nos différentes filières sur notre territoire».