Accès au contenu
Arrans

Du blé et des sangliers

Nicolas et Marion Gouot, exploitants agricoles à Asnières-en-Montagne et Arrans, ont terminé leur moisson la semaine dernière, non sans se rappeler certains déboires du début de campagne.
Par AG
Du blé et des sangliers
Les parcelles en bordure de bois avaient fait l’objet de nombreux dégâts après les semis.
La moisson 2019 est plutôt correcte chez Nicolas et Marion Gouot, exploitants agricoles à Asnières et Arrans, dans le Châtillonnais. L’orge d’hiver, en variété Isocel sur 50 ha, a livré des rendements variant de 60 à 70 q/ha, avec la qualité brassicole à la clé. Une partie de la production sera conservée comme chaque année pour l’alimentation des bovins. Le blé, présent sur 65 ha avec notamment les variétés Calumet, Compil et Némo, donne des rendements de 65 à 75 q/ha avec des PS à 83. « C’est un résultat qui nous convient, mais que ce fut dur dans cette culture », confie Nicolas Gouot, « les dégâts de gibier n’ont jamais été aussi importants que cette année. Depuis mon installation il y a dix ans, je n’ai jamais vu de telles surpopulations de sangliers. Les dégâts ont été nombreux à l’automne, dans les semis de blé. Nous avons fait des rustines mais ce n’est pas revenu comme avant. Les terrains ont été défoncés en bordures de bois, il a été très difficile de retravailler la terre derrière ça. Les chasseurs ont mis des clôtures autour d’un massif forestier, mais cette technique ne fera que déplacer le problème, selon moi. Nous attendons des autorités des mesures fortes, allant dans le sens d’une régulation importante de ces populations ». Le pois de printemps, clôturé, a tenu bon face aux sangliers et livre un intéressant volume de 45 q/ha sur une surface de 8 ha. Seulement 13 ha de colza étaient à faucher en fin de semaine dernière, après les nombreux problèmes rencontrés par cette culture. « Nous avons gardé le plus joli, ou plutôt, le moins vilain. Dans tous les cas, nous ne nous attendons pas à un bon résultat avec l’impact de la sécheresse, du gel et celui des insectes », commentent les exploitants. Du tournesol et du chanvre seront moissonnés en septembre à Arrans. « Comme tout le monde, nous attendons les précipitations avec impatience. Ces deux cultures, surtout le tournesol, en ont de plus en plus besoin », fait remarquer Nicolas Gouot.