Chambre d'agriculture
Dossiers de conjoncture et bilan de mandature
Politique agricole commune et tuberculose bovine ont été abordés lors de la session de la Chambre d'agriculture, vendredi à Plombières-lès-Dijon. La mandature 2007-2013 arrive à son terme et un large bilan des actions de ces six dernières années a été dressé.

Les élections approchent, la session de la Chambre d'agriculture de vendredi dernier était la dernière de l'actuelle mandature. Cette réunion s'est déroulée en deux temps : elle a abordé les points chauds de l'actualité et a fait le point sur les six dernières années. Le président Dominique Chambrette était [I]«très remonté»[i] sur les dernières nouvelles venant de Bruxelles : [I]«Contrairement à ce qui a été dit, le budget de la Pac va être rogné. C'est tout de même étonnant... Je ne comprends pas le discours du président Sarkozy, en Alsace avant l'élection présidentielle. Il avait garanti la pérennité du budget de la Pac en le justifiant par le bilan de santé»[i]. Mais le [I]«plus beau mensonge»[i] selon Dominique Chambrette, revient à Bruno Le Maire : [I]«Lors du congrès d'Orama à Dijon, en janvier, l'ancien ministre de l'Agriculture avait affirmé que le budget serait maintenu grâce à son action !»[i] Pour le président de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, [I]«il faut vraiment faire attention aux évènements qui sont en train de se dérouler, il ne faudrait pas que les réductions de budget remettent en cause l'organisation du projet Ciolos»[i].
[INTER]La Côte d'Or en deçà de la Roumanie?[inter]
Sur le verdissement des aides, le président de la Chambre informe que 95% des exploitations bourguignonnes n'auraient [I]«rien à changer»[i], celles-ci ayant déjà un dispositif [I]«dans les clous»[i]. La Bourgogne serait la région française la moins touchée en terme de changements. En ce qui concerne la convergence des aides, Dominique Chambrette fait part de son entière préférence à une convergence nationale : [I]«compte tenu du niveau de soutiens de la Bourgogne et vu ce que nous avons déjà perdu au bilan de santé, régionaliser les aides reviendrait à tout repartager entre nous. Nous aurions perdu 30 millions par an pour rien lors du bilan de santé ! Ce ne serait vraiment pas normal. Aujourd'hui, en Côte d'Or et en Bourgogne, il y a des agriculteurs en-dessous de la moyenne européenne. Si la convergence régionale était appliquée, on serait en-dessous de la Roumanie en 2019»[i]. Dominique Chambrette évoque le cas de la Bretagne et fait part de son incompréhension : [I]«pendant des années, les régions qui touchaient des DPU élevés ont été fustigées. Aujourd'hui, on est en train de tout faire pour les garder comme les DPU bretons. Il est étonnant que le gouvernement socialiste et monsieur Le Foll aient sollicité de la part monsieur Ciolos la possibilité de «surprimer» doublement les 50 premiers hectares. Là-bas, les productions ont pourtant été empilées et il y a plus d'hectares de blé qu'en Bourgogne... Peu de régions comme la nôtre ont fait autant d'efforts pour la biodiversité, l'agronomie et l'économie. Je continuerai mon combat pour que justice soit rendue à notre région»[i].
[INTER]Tuberculose : et les indemnisations?[inter]
Pascal Martens, président du GDS, est intervenu sur le dossier [I]«tuberculose bovine»[i] et a dénoncé d'emblée le «[I]double-langage»[i] de la fédération des chasseurs qui affirmerait à ses adhérents [I]«qu'il n'est pas possible de ré-obtenir des bagues de sangliers»[i]. Sur les indemnisations des éleveurs, Pascal Martens signale que les éleveurs vont [I]«droit dans le mur si tout le monde ne va pas sur le pont»[i]. Le président du Groupement de défense sanitaire regrette que les abattages diagnostics, indemnisés 1900 euros, soient [I]«totalement à côté des prix actuels»[i]. Concernant les veaux orphelins, les indemnisations ne se font qu'à partir du troisième veau... Une [I]«incompréhension totale»[i] pour Pascal Martens. En ce qui concerne les surpopulations de gibiers et notamment de sangliers, Dominique Chambrette rappelle que la Chambre d'agriculture avait certes demandé l'arrêt de l'agrainage mais également la surpression du plan de chasse. [I]«Nous refaisons une motion aujourd'hui sur cette suppression du plan de chasse que nous demandons. Si les chasseurs ne tuent pas 25 000 sangliers cette année, je ne veux pas que les cultures soient détruites à cause de ça»[i]. Pierre Aubert, le directeur départemental de la protection des populations (DDPP), est venu apporter des précisions sur l'arrêté préfectoral du 19 octobre : [I]«Cet arrêté n'est pas un arrêté d'interdiction de l'agrainage, mais un arrêté qui vise une excellente régulation des gibiers. L'agrainage n'est qu'une des composantes du dispositif. Cet arrêté donne des possibilités de réattributions automatiques aux sociétés de chasses. En arrêtant l'agrainage, nous avions pleinement conscience que les animaux risquaient de ne pas rester inféodés à certains territoires de chasse. Le système de réattributions mis en place donnera d'office trois bracelets gratuits aux petites sociétés, sans passer pas la CDCFS. Pour les grosses sociétés, il y a la possibilité de remettre à zéro leur plan de chasse pour réattribuer des bracelets gratuits. Nous allons renforcer notre communication sur le terrain»[i].
[INTER]La Côte d'Or en deçà de la Roumanie?[inter]
Sur le verdissement des aides, le président de la Chambre informe que 95% des exploitations bourguignonnes n'auraient [I]«rien à changer»[i], celles-ci ayant déjà un dispositif [I]«dans les clous»[i]. La Bourgogne serait la région française la moins touchée en terme de changements. En ce qui concerne la convergence des aides, Dominique Chambrette fait part de son entière préférence à une convergence nationale : [I]«compte tenu du niveau de soutiens de la Bourgogne et vu ce que nous avons déjà perdu au bilan de santé, régionaliser les aides reviendrait à tout repartager entre nous. Nous aurions perdu 30 millions par an pour rien lors du bilan de santé ! Ce ne serait vraiment pas normal. Aujourd'hui, en Côte d'Or et en Bourgogne, il y a des agriculteurs en-dessous de la moyenne européenne. Si la convergence régionale était appliquée, on serait en-dessous de la Roumanie en 2019»[i]. Dominique Chambrette évoque le cas de la Bretagne et fait part de son incompréhension : [I]«pendant des années, les régions qui touchaient des DPU élevés ont été fustigées. Aujourd'hui, on est en train de tout faire pour les garder comme les DPU bretons. Il est étonnant que le gouvernement socialiste et monsieur Le Foll aient sollicité de la part monsieur Ciolos la possibilité de «surprimer» doublement les 50 premiers hectares. Là-bas, les productions ont pourtant été empilées et il y a plus d'hectares de blé qu'en Bourgogne... Peu de régions comme la nôtre ont fait autant d'efforts pour la biodiversité, l'agronomie et l'économie. Je continuerai mon combat pour que justice soit rendue à notre région»[i].
[INTER]Tuberculose : et les indemnisations?[inter]
Pascal Martens, président du GDS, est intervenu sur le dossier [I]«tuberculose bovine»[i] et a dénoncé d'emblée le «[I]double-langage»[i] de la fédération des chasseurs qui affirmerait à ses adhérents [I]«qu'il n'est pas possible de ré-obtenir des bagues de sangliers»[i]. Sur les indemnisations des éleveurs, Pascal Martens signale que les éleveurs vont [I]«droit dans le mur si tout le monde ne va pas sur le pont»[i]. Le président du Groupement de défense sanitaire regrette que les abattages diagnostics, indemnisés 1900 euros, soient [I]«totalement à côté des prix actuels»[i]. Concernant les veaux orphelins, les indemnisations ne se font qu'à partir du troisième veau... Une [I]«incompréhension totale»[i] pour Pascal Martens. En ce qui concerne les surpopulations de gibiers et notamment de sangliers, Dominique Chambrette rappelle que la Chambre d'agriculture avait certes demandé l'arrêt de l'agrainage mais également la surpression du plan de chasse. [I]«Nous refaisons une motion aujourd'hui sur cette suppression du plan de chasse que nous demandons. Si les chasseurs ne tuent pas 25 000 sangliers cette année, je ne veux pas que les cultures soient détruites à cause de ça»[i]. Pierre Aubert, le directeur départemental de la protection des populations (DDPP), est venu apporter des précisions sur l'arrêté préfectoral du 19 octobre : [I]«Cet arrêté n'est pas un arrêté d'interdiction de l'agrainage, mais un arrêté qui vise une excellente régulation des gibiers. L'agrainage n'est qu'une des composantes du dispositif. Cet arrêté donne des possibilités de réattributions automatiques aux sociétés de chasses. En arrêtant l'agrainage, nous avions pleinement conscience que les animaux risquaient de ne pas rester inféodés à certains territoires de chasse. Le système de réattributions mis en place donnera d'office trois bracelets gratuits aux petites sociétés, sans passer pas la CDCFS. Pour les grosses sociétés, il y a la possibilité de remettre à zéro leur plan de chasse pour réattribuer des bracelets gratuits. Nous allons renforcer notre communication sur le terrain»[i].
Motion du 23 novembre
L'arrêté préfectoral du 19 octobre 2012 a proposé l'interdiction de l'agrainage sur la partie Ouest du département de Côte d'Or. La Chambre d'agriculture prend acte de cette décision, mais elle rappelle que sa demande portait également sur la suppression du plan de chasse sangliers. Il va de soi que de telles mesures
ne peuvent être efficaces que si elles sont accompagnées
d'une régulation massive des populations : a minima, 25 000 sangliers doivent être abattus d'ici la fin de la période de chasse. Il est de la responsabilité des chasseurs de participer pleinement à l'effort de régulation nécessaire.