Dix jours intenses

La période des vêlages n’a pas encore débuté pour la plupart des éleveurs, mais le calendrier de certains est déjà bien rempli. L’automne arrive et les manifestations de la race Charolaise s’enchaînent. Tout juste revenus du concours national des veaux de Magny-Cours, Vincent et Geoffrey Froidurot rempilent ce samedi 22 et ce dimanche 23 septembre pour le concours national adultes qui se tient à Poitiers. Les deux éleveurs de Jours-lès-Baigneux font le déplacement avec trois bêtes. Indiana, vache emblématique de leur exploitation avec ses titres à Paris, Cournon, Moulins et Semur, est logiquement de la partie, avec son veau, fils de Montblanc. Le troisième bovin est un taureau de 18 mois jugé «très prometteur», nommé Nid d’amour et acheté l’an passé à la vente nationale du Marault. Le Gaec Froidurot participe tous les ans aux concours nationaux et tente de «jouer le jeu» à chaque occasion. «Les éleveurs de l’Ouest s’étaient rendus en nombre chez nous, au concours national de Saulieu en 2012. Nous essayons d’en faire autant, même si cela représente parfois d’importants déplacements», commente Vincent Froidurot, de retour de Magny-Cours avec deux deuxièmes prix, un troisième prix et plusieurs contacts commerciaux.

Direction Charolles
Le Gaec Froidurot participera à la vente aux enchères d’automne de Charolles dans la foulée de Poitiers, mercredi 26 septembre, avec deux veaux sélectionnés pour ce rendez-vous. L’élevage côte-d’orien ouvrira ses portes le week-end suivant, vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 septembre, lors des journées commerciales de la Fédération Charolaise de Côte-d’Or. Une quarantaine de veaux d’un an et sept taureaux de 18 mois seront proposés à la vente à Jours-lès-Baigneux, dans un cadre propice aux échanges. «Les visiteurs verront les animaux au pré, dans leur élément naturel, avec leurs mères. Cela représente un avantage indéniable par rapport aux ventes lors des concours. Derrière l’achat d’un veau, il faut toujours avoir une bonne vache. Modèles élevage, modèles mixtes, modèles viande : nous avons de quoi satisfaire tout le monde», souligne Vincent Froidurot.

Tarifs de circonstance
L’ambiance sera conviviale et un bel accueil sera réservé aux visiteurs. Les prix de vente, eux, tiendront compte de la conjoncture comme le précise l’éleveur de 52 ans : «nous adaptons logiquement les tarifs. Avec la sécheresse, les éleveurs sont obligés d’acheter beaucoup d’aliments et ont donc moins d’argent à mettre dans un taureau». Un autre rendez-vous est d’ores et déjà programmé, en novembre, au concours HBC du comité d’agriculture de Semur-en-Auxois, au cours duquel
22 bêtes devraient être présentées par les deux Côte-d’oriens. Devant cette multitude de sorties promotionnelles, les membres du Gaec Froidurot ne participeront pas au Sommet de l’élevage de Cournon du 3 au 5 octobre. «Nous serons en plein dans les semis, nous devons faire des choix. Nous ne devrions pas non plus aller au concours de l’Auxois sud le 27 octobre à Créancey. Ce week-end-là, du 26 au 28 octobre, nous organiserons nos portes-ouvertes pour la trente-septième année consécutive», mentionne Geoffrey Froidurot, 24 ans, installé depuis trois ans sur la ferme après l’obtention d’un BTSA à Fontaines en Saône-et-Loire.