Nécrologie
Disparition de Victor Trinel
Ancien directeur de la FDSEA de l’Yonne, Victor Trinel s’est éteint le 19 mars dernier, dans sa 90e année.
C’est une figure du monde agricole qui vient de disparaitre à l’âge de 90 ans. Originaire du Pas de Calais, Victor Trinel est arrivé dans l’Yonne avec son épouse en 1953. Exploitant agricole dans un premier temps dans le nord du département, c’est au détour d’une reconversion professionnelle qu’il devint animateur à la FDSEA, à compter de 1961, pour en devenir rapidement le directeur. Fonction qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1988. En parallèle à son activité professionnelle, il s’investit sa vie durant dans le monde associatif et l’activité de sa commune d’adoption, Monéteau : élu conseiller municipal de 1965 à 1977, président de l’Union Sportive et Culturelle jusqu’en 1991 et bénévole au sein de nombreuses associations à vocation caritative. Père de sept enfants, il était aussi le grand-père de 16 petits-enfants et de 2 arrière-petits-enfants. Le journal Terres de Bourgogne se joint au monde agricole, pour présenter à sa famille ses plus sincères condoléances.
«Merci Victor!»
André Thomas, ancien président de la FDSEA de l’Yonne et Pierre Beaumier, salarié retraité de la Chambre d’agriculture, ont bien connu Victor Trinel et ont souhaité partager leurs souvenirs.
André Thomas : Victor Trinel nous a quitté
«Bien connu du monde agricole de l’Yonne de par son installation comme agriculteur à Cornant puis après une reconversion comme animateur au CDJA pour continuer à partir de 1962 à la FDSEA animateur et directeur jusqu’en 1988.
Natif du Pas de Calais d’une famille d’agriculteurs il décide après son certificat d’études à 12 ans de rester à la ferme avec ses parents. Très tôt il s’engage dans le mouvement de la Jac. Au travers de différentes activités, session, stage, il acquiert une solide formation, technique, économique, sociale et humaniste.
Sa vie entière sera animée de cette volonté de participer à la promotion des hommes et des femmes et particulièrement ceux du monde agricole lequel bouillonnait de toutes parts. C’était une révolution silencieuse, mais tout de même une révolution dans la façon de concevoir et de pratiquer le métier d’agriculteur. Victor a été aux côtés de ses nombreux militants pour les aider, les éclairer dans leurs choix, et mettre en place les outils permettant un véritable épanouissement aux femmes et aux hommes de cette profession. Avec toujours le souci d’être compétent et donc de poursuivre sa formation permanente incitant et proposant également des moyens de formation aux agriculteurs.
Sa grosse capacité de travail ses qualités rédactionnelles ont fait de lui un homme efficace et apprécié des différents responsables qu’il a côtoyé.
Salariés des organisations agricoles il concevait sa fonction non pas comme exécutant mais aussi comme militant partageant la plupart du temps le même idéal que ses différents employeurs.
À la retraite il a mis ses compétences au service de la vie associative et caritative.
À son épouse ,à ses enfants, à sa famille la profession agricole de l’Yonne présente ses plus sincères condoléances».
Pierre Beaumier
«Une vie professionnelle engagée pour la cause des agriculteurs»
« Après la dernière guerre, Victor Trinel vient dans l’Yonne avec son épouse pour s’installer dans une ferme du Sénonais, à Sergine. Les conditions sont difficiles et comble de malchance, Victor est victime d’un grave accident. C’est à partir de là qu’il commence sa carrière de salarié dans le syndicalisme agricole. Il débute dans un CDJA en cours de constitution, comme animateur. Très vite il passe à la FDSEA au sein de laquelle il devient directeur. Il y fera la quasi totalité de sa vie professionnelle.
Avec les lois d’orientation agricole de 1960-1962, dites lois Pisani, le syndicalisme est en pleine effervescence. Victor y met toute son énergie, militant parmi les militants, avec les agriculteurs, défendant l’avenir de l’exploitation familiale. L’époque des grandes heures du syndicalisme qui met en place le paysage de l’agriculture d’aujourd’hui. Victor est en première ligne avec les professionnels agricoles pour concrétiser la coopération, le mutualisme sous toutes ses formes, instituer la Safer, le Centre d’Économie Rurale et de Gestion des exploitations. Son souci permanent, c’est la défense de l’exploitation familiale et en particulier celles les plus vulnérables.
Il met toutes ses compétences au service de la cause. Alternativement il sera arbitre, conciliateur, et surtout rédacteur talentueux lorsqu’il s’agit de produire un document résumant et synthétisant les décisions des différents groupes auxquels il participe.
C’est un autodidacte qui fut brillant en de nombreuses occasions, montrant des capacités hors du commun à démêler les affaires. Sa principale école fut celle du terrain, nourrie de son passage par la Jac (Jeunesse Agricole Catholique) et par une lecture attentive des encycliques papales, particulièrement celles ayant trait à la doctrine sociale de l’Église. Son action et sa parole étaient toujours empreintes du respect des personnes et de vérité. Un homme de la terre nous à quitté, un homme habité par la droiture et la justice. Merci Victor !»
«Merci Victor!»
André Thomas, ancien président de la FDSEA de l’Yonne et Pierre Beaumier, salarié retraité de la Chambre d’agriculture, ont bien connu Victor Trinel et ont souhaité partager leurs souvenirs.
André Thomas : Victor Trinel nous a quitté
«Bien connu du monde agricole de l’Yonne de par son installation comme agriculteur à Cornant puis après une reconversion comme animateur au CDJA pour continuer à partir de 1962 à la FDSEA animateur et directeur jusqu’en 1988.
Natif du Pas de Calais d’une famille d’agriculteurs il décide après son certificat d’études à 12 ans de rester à la ferme avec ses parents. Très tôt il s’engage dans le mouvement de la Jac. Au travers de différentes activités, session, stage, il acquiert une solide formation, technique, économique, sociale et humaniste.
Sa vie entière sera animée de cette volonté de participer à la promotion des hommes et des femmes et particulièrement ceux du monde agricole lequel bouillonnait de toutes parts. C’était une révolution silencieuse, mais tout de même une révolution dans la façon de concevoir et de pratiquer le métier d’agriculteur. Victor a été aux côtés de ses nombreux militants pour les aider, les éclairer dans leurs choix, et mettre en place les outils permettant un véritable épanouissement aux femmes et aux hommes de cette profession. Avec toujours le souci d’être compétent et donc de poursuivre sa formation permanente incitant et proposant également des moyens de formation aux agriculteurs.
Sa grosse capacité de travail ses qualités rédactionnelles ont fait de lui un homme efficace et apprécié des différents responsables qu’il a côtoyé.
Salariés des organisations agricoles il concevait sa fonction non pas comme exécutant mais aussi comme militant partageant la plupart du temps le même idéal que ses différents employeurs.
À la retraite il a mis ses compétences au service de la vie associative et caritative.
À son épouse ,à ses enfants, à sa famille la profession agricole de l’Yonne présente ses plus sincères condoléances».
Pierre Beaumier
«Une vie professionnelle engagée pour la cause des agriculteurs»
« Après la dernière guerre, Victor Trinel vient dans l’Yonne avec son épouse pour s’installer dans une ferme du Sénonais, à Sergine. Les conditions sont difficiles et comble de malchance, Victor est victime d’un grave accident. C’est à partir de là qu’il commence sa carrière de salarié dans le syndicalisme agricole. Il débute dans un CDJA en cours de constitution, comme animateur. Très vite il passe à la FDSEA au sein de laquelle il devient directeur. Il y fera la quasi totalité de sa vie professionnelle.
Avec les lois d’orientation agricole de 1960-1962, dites lois Pisani, le syndicalisme est en pleine effervescence. Victor y met toute son énergie, militant parmi les militants, avec les agriculteurs, défendant l’avenir de l’exploitation familiale. L’époque des grandes heures du syndicalisme qui met en place le paysage de l’agriculture d’aujourd’hui. Victor est en première ligne avec les professionnels agricoles pour concrétiser la coopération, le mutualisme sous toutes ses formes, instituer la Safer, le Centre d’Économie Rurale et de Gestion des exploitations. Son souci permanent, c’est la défense de l’exploitation familiale et en particulier celles les plus vulnérables.
Il met toutes ses compétences au service de la cause. Alternativement il sera arbitre, conciliateur, et surtout rédacteur talentueux lorsqu’il s’agit de produire un document résumant et synthétisant les décisions des différents groupes auxquels il participe.
C’est un autodidacte qui fut brillant en de nombreuses occasions, montrant des capacités hors du commun à démêler les affaires. Sa principale école fut celle du terrain, nourrie de son passage par la Jac (Jeunesse Agricole Catholique) et par une lecture attentive des encycliques papales, particulièrement celles ayant trait à la doctrine sociale de l’Église. Son action et sa parole étaient toujours empreintes du respect des personnes et de vérité. Un homme de la terre nous à quitté, un homme habité par la droiture et la justice. Merci Victor !»