Accès au contenu
Syndicalisme

Didier RAMET, secrétaire général de la FDSEA et de la chambre d’agriculture de la Nièvre, réagit au projet de clôture des cours d’eau sur le bassin de l’Ixeure

Didier Ramet, secrétaire général de la FDSEA et de la Chambre d’agriculture de la Nièvre, réagit au projet de clôture des cours d’eau sur le bassin de l’Ixeure.
Par Ma signature
Didier RAMET, secrétaire général de la FDSEA et de la chambre d’agriculture de la Nièvre, réagit au projet de clôture des cours d’eau  sur le bassin de l’Ixeure
Didier Ramet appelle à la prudence face à certaines dérives.

Directives nitrates, zones vulnérables, nouvelle PAC, contrôles  absurdes, baisses des cours de toutes nos productions, et le rouleau compresseur continue.

 

Les mêmes qui, soit disant, veulent nous protéger et pérenniser notre métier s’ingénient à nous décourager par de multiples contraintes administratives, techniques ou financières. Vous trouverez même dans notre environnement des associations ou autres structures qui sous couvert de protection de l’eau, des rivières, des berges, etc….s’invitent sans qu’on leur demande quoi que ce soit dans nos fermes, nos propriétés pour des inventaires de ci, des relevés de ça, pour une meilleure connaissance du milieu. Ces gens pleins de bonnes intentions nous invitent «pour notre bien» à adhérer à leur démarche. On fait une belle photo dans le journal du centre, Il se crée un comité de pilotage et c’est parti.

Aux agriculteurs tentés, je dis prudence, dans une conjoncture aussi défavorable que celle que nous traversons, il est plus qu’urgent d’arrêter ces démarches. Il a fallu un coup de colère des agriculteurs du Morvan pour qu’une concertation digne de ce nom soit remise en place. Il est indispensable que des initiatives qui touchent l’agriculture ne l’oublient pas. Il y a une institution qui s’appelle Chambre d’agriculture et qui a toutes les compétences requises pour traiter les dossiers environnementaux. Il ne suffira pas de l’inviter gentiment à participer à des réunions pour crédibiliser un projet. La Chambre doit être maîtresse d’œuvre.

Aux élus séduits, je dis prudence, en particulier à ceux du monde agricole dans leurs prises de positions risquées avec des structures pour qui l’agriculture n’est pas la priorité.

 

Exemple : La rivière L’Ixeure, Une belle photo, un reportage. De l’avis même du porteur de projet, il n’y a pas de problème, mais il lance tout de même une étude sur le bassin versant de cette rivière. Pourquoi ?

L’agence de l’eau Loire Bretagne. qui par ailleurs refuse de financer le plan bâtiment d’élevage et qui taxe largement l’agriculture,  octroie une subvention. Pourquoi ? Je vous laisse juge, moi, J’appelle ça du gâchis financier. Et si à l’issue de ce dossier, il est montré l’intérêt de clôturer le cours d’eau. Les riverains regretteront sans doute d’avoir laissé libre accès à leur terrain pour un tel résultat.

Alors prudence. Ne vous jetez pas dans la gueule du loup, venez avec nous le 15 octobre dire et crier votre exaspération à tous ces vautours qui nous mangent la laine sur le dos et pourrissent notre profession. Nous avons assez  de l’État et de l’Europe pour nous compliquer la vie sans avoir à s’aventurer dans des situations qui se retourneront toujours contre nous.