Morvan
Développer le bio sur le territoire
Le Parc naturel régional (PNR) du Morvan et Bio Bourgogne ont renforcé leur partenariat le 10 décembre dernier à Quarré-les-Tombes. L’objectif : développer l’agriculture biologique sur le territoire.

C’est une association logique pour Philippe Camburet et Sylvain Mathieu, respectivement présidents de Bio Bourgogne et du PNR. Existant depuis 2005, la convention de partenariat a été remise au goût du jour, permettant de resserrer les liens entre les deux acteurs, unis par la volonté de préserver le territoire, la qualité de ses eaux, sa biodiversité et bien sûr ses agriculteurs et leur production, synonyme de terroir et de qualité. En travaillant ensemble, les deux structures souhaitent développer l’agriculture biologique sur le territoire, en mettant en place des actions concrètes pour sensibiliser, informer et accompagner les exploitations dans leurs démarches pour la bio. Cela passera par l’organisation de formations, de visites d’exploitations, ou encore la structuration et le développement de filières relocalisées, de la production à la consommation. Le sapin de Noël bio ouvre d’ailleurs cette voie. L’objectif est d’atteindre 7,7 % de la SAU en bio dans le PNR du Morvan, pourcentage moyen de parcelles en bio dans les parcs nationaux. Le Morvan compte pour le moment 3,6 % de SAU en agriculture biologique, ce qui est bien en dessous des 6,5 % de SAU bio en France.
Valoriser le terroir morvandiau
Sylvain Mathieu milite pour la valorisation du PNR du Morvan «C’est un territoire vivant, habité, aux paysages ouverts, nous avons la volonté de valoriser les productions et l’image du Morvan, comme avec le développement de la filière de porcs plein air. Avec la vision d’une déclinaison en bio à développer prochainement bien entendu ! Et d’autres produits pourraient être valorisés, comme le lait ou le fromage bio du Morvan». Les productions morvandelles, principalement de l’élevage allaitant, sont déjà très peu gourmandes en intrants, sans se tourner vers le bio, considéré comme «inatteignable». Elles restent principalement cantonnées à la production de broutards, engraissés ailleurs, ce qui assure un revenu à l’hectare relativement faible pour les éleveurs. «Le bio représente aussi une logique économique, les marchés sont ouverts puisqu’on manque de produits bios en France. C’est un moyen pour que les agriculteurs gagnent bien leur vie» explique Philippe Camburet.
Un élevage bio dynamique
Après la signature de la charte, la visite du Gaec du Lardot, exploitation certifiée bio depuis 2012 de Quarré-les-Tombes, a été l’illustration des possibilités de l’agriculture biologique sur le territoire. Les trois associés élèvent 150 vaches en extensif, sur 310 ha en quasi-totalité destinés à la production herbagère. La race charolaise laisse progressivement sa place à l’aubrac, qui représente 20 mères et les taureaux. Sa facilité de vêlage, sa rusticité et sa valorisation de l’herbe sont des atouts pour le système qui se veut le plus extensif possible. 110 brebis de race charollaise sont également en production, en extérieur intégral. L’exploitation développe de nombreux projets annexes. Julie Becker, installée récemment sur l’exploitation, développe la vente directe d’une partie de la production engraissée à l’herbe en viande fraîche et en plats cuisinés via «la ruche qui dit oui» et les «locavores», en parallèle de la commercialisation en filières classiques. Le projet d’un atelier de transformation sur l’exploitation en cours d’étude. Des panneaux photovoltaïques ornent les toits des bâtiments, et un hectare est destiné à la production de sapins de Noël. Une exploitation biologique diversifiée, valorisant sa production de viande et pleine de projets.
Valoriser le terroir morvandiau
Sylvain Mathieu milite pour la valorisation du PNR du Morvan «C’est un territoire vivant, habité, aux paysages ouverts, nous avons la volonté de valoriser les productions et l’image du Morvan, comme avec le développement de la filière de porcs plein air. Avec la vision d’une déclinaison en bio à développer prochainement bien entendu ! Et d’autres produits pourraient être valorisés, comme le lait ou le fromage bio du Morvan». Les productions morvandelles, principalement de l’élevage allaitant, sont déjà très peu gourmandes en intrants, sans se tourner vers le bio, considéré comme «inatteignable». Elles restent principalement cantonnées à la production de broutards, engraissés ailleurs, ce qui assure un revenu à l’hectare relativement faible pour les éleveurs. «Le bio représente aussi une logique économique, les marchés sont ouverts puisqu’on manque de produits bios en France. C’est un moyen pour que les agriculteurs gagnent bien leur vie» explique Philippe Camburet.
Un élevage bio dynamique
Après la signature de la charte, la visite du Gaec du Lardot, exploitation certifiée bio depuis 2012 de Quarré-les-Tombes, a été l’illustration des possibilités de l’agriculture biologique sur le territoire. Les trois associés élèvent 150 vaches en extensif, sur 310 ha en quasi-totalité destinés à la production herbagère. La race charolaise laisse progressivement sa place à l’aubrac, qui représente 20 mères et les taureaux. Sa facilité de vêlage, sa rusticité et sa valorisation de l’herbe sont des atouts pour le système qui se veut le plus extensif possible. 110 brebis de race charollaise sont également en production, en extérieur intégral. L’exploitation développe de nombreux projets annexes. Julie Becker, installée récemment sur l’exploitation, développe la vente directe d’une partie de la production engraissée à l’herbe en viande fraîche et en plats cuisinés via «la ruche qui dit oui» et les «locavores», en parallèle de la commercialisation en filières classiques. Le projet d’un atelier de transformation sur l’exploitation en cours d’étude. Des panneaux photovoltaïques ornent les toits des bâtiments, et un hectare est destiné à la production de sapins de Noël. Une exploitation biologique diversifiée, valorisant sa production de viande et pleine de projets.