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Calamités agricoles

Deux cents bénéficiaires supplémentaires ?

Les membres du bureau de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, réunis le 12 novembre à Bretenière, sont revenus sur les avancées du dossier des calamités agricoles fourrages de l’année en cours.
Par Aurélien Genest
Deux cents bénéficiaires supplémentaires ?
La sécheresse 2019 a été plus sévère que l’année dernière avec un taux de perte de 60 % pour les fourrages.
Un dossier de reconnaissance du département en calamités d’indemnisations a été envoyé à Paris et sera étudié le 18 décembre par le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA). Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture, estime à 200 le nombre d’exploitations supplémentaires susceptibles d’être indemnisées cette année dans le département : «Les pertes moyennes dans les cultures fourragères s’élèvent à 60 %, contre 40 % en 2018. Trois grandes zones sont concernées : le Morvan, le plateau et l’Auxois. Les indemnisations concerneront vraisemblablement davantage d’exploitants : de 500 dossiers l’an passé, nous devrions être proches des 700 cette fois-ci, avec des versements qui devraient être effectués fin février début mars».
Suite à un important travail syndical, le gouvernement a annoncé, pour la sécheresse de 2018, l’abaissement du seuil d’éligibilité de 13 à 11 % de pertes de produit brut théorique dans les aides du régime des calamités. «Des éleveurs vont devenir éligibles au précédent dossier, alors qu’ils ne l’étaient pas jusqu’à présent. Certains vont donc avoir la bonne surprise d’avoir un virement prochainement», poursuit Vincent Lavier.

En Côte-d’Or, le nombre de dossiers concernés devrait être proche de la cinquantaine. Une possibilité de rattrapage reste possible pour celles et ceux qui, ne se sachant pas éligibles à l’époque, n’avaient pas rempli les formulaires requis. Une nouvelle demande d’abaissement du seuil d’éligibilité sera formulée pour les dossiers de 2019. La production de fourrages n’est pas la seule à faire l’objet de demandes d’indemnisations cette année : le cassis fruit (et probablement le cassis bourgeon), les escargots et aussi l’apiculture sont également concernés. Se pose également la question de l’éventuelle perte de fonds sur les prairies affectées. «Nous ne pourrons y répondre qu’au printemps prochain, lors de la future repousse de l’herbe», ajoute le président de la Chambre d’agriculture.