Quatre «challuysiens» participaient au 18ème Raid 4L Trophy
Des vieux bolides pour une jeune aventure
Parmi les 1200 équipages, dont quelques Bourguignons, qui ont arpenté les routes d’Espagne et du Maroc, durant dix jours, quatre étudiants du lycée agricole de Challuy, à bord de deux vieilles Renault 4L, sont revenus bronzés et enchantés de leur aventure majeure. Du 19 février au 1er mars, des pistes caillouteuses aux confins enneigés de l’Atlas, le Raid 4L Trophy leur en a mis plein les yeux...
Sabrina Maxime et Pierre Guyard d’une part, Corentin Dago et Maxime Combette de l’autre : ces quatre étudiants de 2ème année de BTS ACSE au lycée agricole de Challuy ont laissé de côté les charolaises et la gestion, lors des dernières vacances scolaires, pour le soleil du désert, les pistes embrumées, les cailloux et la neige, la chaleur et le confort spartiate du bivouac... Leurs deux Renault 4L ont tenu bon, sans trop de pépins mécaniques... C’est increvable ces bêtes-là. Du 19 février au 1er mars, ils étaient 1200 équipages de jeunes étudiants européens à parcourir les 6000 km de ce raid qui sillonnait les routes et les pistes d’Espagne et du Maroc, entre Biarritz et Marrakech, via le Détroit de Gibraltar et les monts de l’Atlas. Trois autres équipages nivernais accompagnaient les 4L vertes des «Challuysiens» pour ce grand moment d’aventure, de pilotage, d’épreuves physiques (essayez de parcourir 6000 km dans un tape-cul!) mais aussi de moments de rires, de solidarité et de découvertes merveilleuses sous les lumières mordorées de cette fin d’hiver marocain. Aux yeux des quatre participants nivernais, la parenthèse mécanique s’est transformée en échappée belle magnifique. Pour cette 18ème édition d’un raid organisé par un ancien participant du Paris-Dakar associé à l’école de commerce de Rennes et à une association humanitaire -«Les enfants du Désert»-, les Nivernais ont fini respectivement 494ème et 684ème mais là n’était pas l’enjeu ! Le raid n’est pas une course chronométrée, les pilotes disposant d’une boussole, d’une carte (mais pas de GPS) et du road-book pour rallier les deux points de départ et d’arrivée de chaque étape, en parcourant le moins de km possibles. «Les seules obligations étaient d’allumer les feux et de porter les ceintures de sécurité» relate Pierre Guyard. Le soir au bivouac, les jeunes devaient trouver le sommeil après avoir longuement manoeuvré entre les poussières de la piste, les cailloux, la neige beaucoup plus importante que prévu à certains moments et les immanquables petits soucis mécaniques. L’un des équipage nivernais n’a eu qu’à changer une courroie... L’organisation disposait de tout le matériel nécessaire aux réparations... et, en plein désert marocain, l’entraide étudiante légendaire n’est jamais un vain mot !
Des écoles pour les enfants marocains
Les quatre étudiants seront notés dans le cadre de leur BTS. Ils présenteront bientôt un mémoire devant leurs profs, qui relatera leurs pérégrinations et sera évalué en tant que tel par un enseignant au titre des Projets d’initiative et de communication (PIC). Mais une chose est sûre : ce qu’ils retirent de leur voyage est sans doute bien plus précieux, du haut de leurs vingtaine d’années respectives, qu’une simple note sur un bulletin. Au-delà des «merveilleux paysages traversés» évoqués par Corentin, Sabrina retiendra «la cohésion et l’entraide très forte entre Étudiants et les enfants qui venaient nous voir sur le bord des routes pour nous demander des stylos ou des chaussures... et ce contraste entre une grande misère et les gros 4X4 circulant dans les rues de Marrakech». Car le raid 4L Trophy, c’est aussi une action humanitaire. Cette fois-ci, comme depuis dix ans, les participants ont emporté avec eux, dans les vieux tacots, des tonnes de fournitures scolaires, vêtements et chaussures et matériels médicaux... «Le 3ème jour, à Merzouga, çà a fait du bien de décharger nos bagages des voitures» explique Pierre. C’est là que l’association Les Enfants du désert a recueilli les dons en nature (au-delà des 8000 euros de budget par équipage) fournis généreusement par les équipages. Une somme collectée de plus de 18 000 euros permettra aussi de construire deux nouvelles écoles pour les petits marocains, afin de leur éviter de parcourir de longues marches pour aller tous les jours apprendre. Depuis dix ans, ce sont 13 écoles de ce type qui ont été réalisées, en partenariat avec le ministère de l’Éducation du royaume, avec la participation des artisans locaux... Alors bien sûr, le soir de l’arrivée dans la ville impériale du sud, le palace dénotait avec l’effort de la compétition et les besoins élémentaires des enfants du désert. Mais c’était aussi le point d’orgue d’une aventure faite d’entraide, d’amitiés, de joies simples et d’esprit conquérant. On n’est pas sérieux quand on a vingt ans !
Des écoles pour les enfants marocains
Les quatre étudiants seront notés dans le cadre de leur BTS. Ils présenteront bientôt un mémoire devant leurs profs, qui relatera leurs pérégrinations et sera évalué en tant que tel par un enseignant au titre des Projets d’initiative et de communication (PIC). Mais une chose est sûre : ce qu’ils retirent de leur voyage est sans doute bien plus précieux, du haut de leurs vingtaine d’années respectives, qu’une simple note sur un bulletin. Au-delà des «merveilleux paysages traversés» évoqués par Corentin, Sabrina retiendra «la cohésion et l’entraide très forte entre Étudiants et les enfants qui venaient nous voir sur le bord des routes pour nous demander des stylos ou des chaussures... et ce contraste entre une grande misère et les gros 4X4 circulant dans les rues de Marrakech». Car le raid 4L Trophy, c’est aussi une action humanitaire. Cette fois-ci, comme depuis dix ans, les participants ont emporté avec eux, dans les vieux tacots, des tonnes de fournitures scolaires, vêtements et chaussures et matériels médicaux... «Le 3ème jour, à Merzouga, çà a fait du bien de décharger nos bagages des voitures» explique Pierre. C’est là que l’association Les Enfants du désert a recueilli les dons en nature (au-delà des 8000 euros de budget par équipage) fournis généreusement par les équipages. Une somme collectée de plus de 18 000 euros permettra aussi de construire deux nouvelles écoles pour les petits marocains, afin de leur éviter de parcourir de longues marches pour aller tous les jours apprendre. Depuis dix ans, ce sont 13 écoles de ce type qui ont été réalisées, en partenariat avec le ministère de l’Éducation du royaume, avec la participation des artisans locaux... Alors bien sûr, le soir de l’arrivée dans la ville impériale du sud, le palace dénotait avec l’effort de la compétition et les besoins élémentaires des enfants du désert. Mais c’était aussi le point d’orgue d’une aventure faite d’entraide, d’amitiés, de joies simples et d’esprit conquérant. On n’est pas sérieux quand on a vingt ans !