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Lycée la Brosse

Des vendanges peu généreuses

Si les vignes de l’exploitation du lycée ont été épargnées de la grêle et moindrement touchées par les gelées du printemps dernier, elles ont en revanche souffert d’attaques de mildiou et les rendements ne sont pas au rendez-vous.
Par Dominique Bernerd
Des vendanges peu généreuses
Pas moins de 130 vendangeurs pour cueillir manuellement à tour de rôle, le pinot noir servant à élaborer les Crémants de Bourgogne.
Lorsque l’on interroge Franck Rieger, nouveau responsable de l’exploitation du lycée, sur les vendanges 2016 et les rendements attendus, la réponse fuse: «mieux vaut les taire...!» Par delà la boutade, le constat d’une année médiocre, entachée par des conditions sanitaires humides qui ont provoqué de violentes attaques de mildiou et fait chuter les rendements : «de l’ordre de 50 à 60 % de moins par rapport à d’habitude. Nous avions jusque là été relativement épargnés par les gelées et pas touché par la grêle, contrairement à ce qui s’est passé par delà l’autoroute, derrière la colline, mais nous avons surtout souffert du printemps pluvieux».
Au total, l’ensemble du vignoble de La Brosse compte 6,35 ha, implantés pour moitié en pinot noir et le reste en aligoté et chardonnay. Ce sont les premiers qui ont entamé le bal des vendanges, du 19 au 23 septembre dernier et les raisins cueillis manuellement sont allés grossir les cuves des Caves Bailly-Lapierre pour l’élaboration des futurs Crémants de Bourgogne : «on a fait péniblement 3,5 tonnes de raisins à l’ha, contre 11 à 12 tonnes en année normale». Les vendanges mécaniques ont suivi la semaine suivante, mais la machine n’a pas eu à souffrir, avec seulement 2 journées de travail.
Chaque année, ce sont plus d’une centaine d’élèves du lycée, qui participent ainsi aux vendanges, soit plus d’un tiers des effectifs, explique Jean-Marie Baillard, provisieur de l’établissement : «priorité est donnée aux classes ayant un projet de voyage à financer, que ce soit les BTS, les Bac Pro ou Bac Techno. Le but cette année aura essentiellement été de leur faire découvrir ce que sont les vendanges, car peu intéressantes d’un point de vue lucratif». Si les resultants ne sont pas au rendez-vous, les 130 vendangeurs en herbe auront pu néanmoins bénéficier de conditions climatiques optimum, avec au programme un soleil bien présent et de la convivialité à revendre... De quoi sans doute rendre plus difficile le retour en classe !