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Association moha et trèfle

Des SIE pour sécuriser le fourrage

À Saint-André-en-Terre-Plaine, Rodolphe Riotte cultive du moha qu’il associe au trèfle, afin de servir de fourrage pour nourrir ces animaux. Un moyen aussi d’occuper ses terres en continu et d’apporter une autre culture dans sa rotation.
Par Christopher Levé
Des SIE pour sécuriser le fourrage
Rodolphe Riotte cultive l’association moha-trèfle depuis une dizaine d’années.
Cumuler contrainte réglementaire, directive nitrate, SIE (surface d’intérêt écologique) et autonomie fourragère, c’est ce que fait Rodolphe Riotte, agriculteur à Saint-André-en-Terre-Plaine, cultive depuis une dizaine d’années du moha associé à du trèfle. « Au départ, je me suis tourné vers l’association avoine et vesce, mais l’avoine a attrapé la rouille et je n’ai donc rien récolté », indique-t-il. « L’association moha et trèfle, jusqu’à présent, j’ai toujours pu récolter ou faire pâturer. Lors d’une année normale, j’arrive à 3 tonnes de MS/ha ».
Alors, pourquoi avoir fait le choix de cultiver l’association moha et trèfle ? « Je pense que c’est le meilleur compromis, qui est assez résistant », répond Rodolphe Riotte. « C’est une culture plutôt bonne pour le secteur, dans l’Avallonnais ».
Cela permet aussi de sécuriser l’élevage en apportant de l’alimentation à ses 85 vaches allaitantes et 90 brebis. « C’est assez équilibré. C’est une graminée associée à une légumineuse. C’est un bon fourrage pour les animaux en complément du reste. Et ça permet de nettoyer les champs ». Mais également de valoriser aux mieux les champs après les moissons. « Depuis deux ans, je fais de la culture de printemps. Alors, je mets le moha-trèfle juste avant, ce qui me donne plus de liberté », explique l’agriculteur.

Des semis dans la foulée des moissons
Les semis de moha-trèfle se font très rapidement après les moissons. « On met l’association généralement derrière du blé ou de l’orge d’hiver. Cette année, on a fini de récolter le blé le 15 juillet et on a fait les semis de moha-trèfle le 17 », poursuit Rodolphe Riotte. Au total, 12 ha ont été semés par l’agriculteur. « Cela fait environ 24 tonnes de MS potentielles pour moi cette année ». Avec un coût d’environ 600 €, soit 40 € de l’hectare.
Et pour que l’association moha et trèfle s’épanouisse, « il faut un peu d’eau de temps en temps, même si ce sont des cultures assez résistantes à la sécheresse. Cette année, on a eu 10 mm d’eau avant le semis et on a semé directement après avoir déchaumé avec un outil à disques légers. Et on sème en combiné dessus. Généralement, le semis est réussi, les plantes lèvent », détaille l’agriculteur de Saint-André-en-Terre-Plaine. « On les récolte ensuite au mois d’octobre. Il ne faut pas laisser trop longtemps les plantes car elles craignent beaucoup la gelée ».
Pour indication, la répartition de l’association moha-trèfle est de deux-tiers, un tiers : 20 kg de moha et 10 kg de trèfle, à l’hectare.