Colza
Des rendements en retrait
Le Comité Technique 89, composé d’Instituts techniques, des Chambres d’agriculture et des organismes stockeurs, s’est réuni afin de réaliser le bilan de la campagne écoulée : au niveau climatique, avec une météo très capricieuse et au niveau du comportement des variétés. Les rendements sont très en retrait surtout dans les secteurs fortement impactés par les dégâts d’altises.

Hubert Hebinger de Terres Inovia rappelle un automne 2015 compliqué : une implantation dans des pailles peu évoluées, des orages abondants début septembre engendrant quelques re-semis. Dans ce contexte, les semis précoces s’en sortent plutôt bien alors que les semis postérieurs au 27 août sont exposés à de la battance et à des phytotoxicités d’herbicides.
Le mois de septembre frais et suivi d’un mois d’octobre froid, a ralenti la croissance des colzas alors exposés à l’arrivée des grosses altises puis à celle des charançons dont le vol perdurera jusqu’en décembre à la faveur d’une fin d’automne chaude. Les 1ères larves d’altises sont observées dès le début d’octobre et des captures d’adultes ont perduré dans certains secteurs jusqu’à fin février. Le suivi de ce ravageur sera incontournable pour la campagne à venir. Les conditions extrêmement douces durant l’hiver permettent aux petits colzas de pousser, tandis que les gros colzas entrent rapidement en rupture d’alimentation. La reprise de végétation est très précoce. Fin février, 50 % des parcelles sont à D2 (inflorescence principale dégagée) alors que les symptômes d’une forte présence de larves s’amplifient. Dès le 1er bulletin de santé du végétal (9 février), la présence de cylindrosporiose est signalée en terre froide. La montaison puis la floraison dans un contexte très arrosé et limité en rayonnement ne permettent pas l’installation de nombreuses siliques. Le PMG est également très affecté, d’où des rendements en retrait sur l’ensemble du département. Le sclérotinia arrive en fin de cycle, plutôt tardivement (principalement sur hampes secondaires) avec des attaques parfois très sévères, qui vont aggraver les ruptures d’alimentation déjà engendrées par l’asphyxie racinaire suite aux fortes pluies.
Résistance aux insecticides pyréthrinoides
Les prélèvements d’échantillons de larves d’altise puis leur analyse confirment la forte présence de résistance totale aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, résistance dite «Super Kdr» sur les Plateaux de l’Yonne mais aussi sur d’autres régions du département et des départements limitrophes, Nièvre, Aube, Côte d’Or (cas unique en Europe). L’administration a été alertée par la profession agricole sur cette problématique et a été informée des leviers agronomiques qu’il serait souhaitable de mettre en place. Au niveau choix variétal, l’année chaotique d’un point de vue climatique ne permet pas à elle seule d’établir un classement correct des variétés. Seules les synthèses pluriannuelles devront être prises en compte pour faire un choix pertinent.
Diffusion, Arizona ainsi que DK Expansion, DK Exception ou DK Exentiel s’en sortent bien à côté de la génétique KWS (Stefano KWS et Cristiano kws). Du coté des nouveautés, Dariot, Cristal et RGT Napoli se sont bien comportées cette année. À noter, la contreperformance de la variété ES Mambo dans le contexte de l’année dont le rendement chute à 91,5 % de la moyenne des essais.
Dans les secteurs touchés par la problématique altises/charançons l’automne dernier, il conviendra de choisir les variétés ayant une bonne vigueur au départ et ne pas hésiter à apporter une fertilisation starter, à base de phosphore (le colza est très exigeant vis-à-vis de cet élément) et d’azote, adaptée au semis. Plus généralement toutes les pratiques agronomiques, fertilisation de fond mais aussi association avec des légumineuses, féverole en particulier, contribueront à rendre la culture plus résiliente vis-à-vis des ravageurs d’automne.
Chambre d’Agriculture de L’Yonne
Le mois de septembre frais et suivi d’un mois d’octobre froid, a ralenti la croissance des colzas alors exposés à l’arrivée des grosses altises puis à celle des charançons dont le vol perdurera jusqu’en décembre à la faveur d’une fin d’automne chaude. Les 1ères larves d’altises sont observées dès le début d’octobre et des captures d’adultes ont perduré dans certains secteurs jusqu’à fin février. Le suivi de ce ravageur sera incontournable pour la campagne à venir. Les conditions extrêmement douces durant l’hiver permettent aux petits colzas de pousser, tandis que les gros colzas entrent rapidement en rupture d’alimentation. La reprise de végétation est très précoce. Fin février, 50 % des parcelles sont à D2 (inflorescence principale dégagée) alors que les symptômes d’une forte présence de larves s’amplifient. Dès le 1er bulletin de santé du végétal (9 février), la présence de cylindrosporiose est signalée en terre froide. La montaison puis la floraison dans un contexte très arrosé et limité en rayonnement ne permettent pas l’installation de nombreuses siliques. Le PMG est également très affecté, d’où des rendements en retrait sur l’ensemble du département. Le sclérotinia arrive en fin de cycle, plutôt tardivement (principalement sur hampes secondaires) avec des attaques parfois très sévères, qui vont aggraver les ruptures d’alimentation déjà engendrées par l’asphyxie racinaire suite aux fortes pluies.
Résistance aux insecticides pyréthrinoides
Les prélèvements d’échantillons de larves d’altise puis leur analyse confirment la forte présence de résistance totale aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, résistance dite «Super Kdr» sur les Plateaux de l’Yonne mais aussi sur d’autres régions du département et des départements limitrophes, Nièvre, Aube, Côte d’Or (cas unique en Europe). L’administration a été alertée par la profession agricole sur cette problématique et a été informée des leviers agronomiques qu’il serait souhaitable de mettre en place. Au niveau choix variétal, l’année chaotique d’un point de vue climatique ne permet pas à elle seule d’établir un classement correct des variétés. Seules les synthèses pluriannuelles devront être prises en compte pour faire un choix pertinent.
Diffusion, Arizona ainsi que DK Expansion, DK Exception ou DK Exentiel s’en sortent bien à côté de la génétique KWS (Stefano KWS et Cristiano kws). Du coté des nouveautés, Dariot, Cristal et RGT Napoli se sont bien comportées cette année. À noter, la contreperformance de la variété ES Mambo dans le contexte de l’année dont le rendement chute à 91,5 % de la moyenne des essais.
Dans les secteurs touchés par la problématique altises/charançons l’automne dernier, il conviendra de choisir les variétés ayant une bonne vigueur au départ et ne pas hésiter à apporter une fertilisation starter, à base de phosphore (le colza est très exigeant vis-à-vis de cet élément) et d’azote, adaptée au semis. Plus généralement toutes les pratiques agronomiques, fertilisation de fond mais aussi association avec des légumineuses, féverole en particulier, contribueront à rendre la culture plus résiliente vis-à-vis des ravageurs d’automne.
Chambre d’Agriculture de L’Yonne