Des réflexions à nourrir

C'est désormais officiel, la section Nièvre d'Afdi transmet définitivement le partenariat avec l'union de coopératives laitières Rofama à Madagascar à la section de Haute-Saône d'Afdi. Mais, cela ne marque pas la fin de l'existence de la section Nièvre, bien au contraire. Grâce Joffre, animatrice d'Afdi BFC, détaille : « il faut trouver un nouveau projet sur lequel travailler, afin de faire vivre les valeurs d'Afdi dans le département et dans les pays dits « du Sud ». Pour y parvenir, de nombreux éléments sont à prendre en compte ». Afin de les mettre en lumière, une réunion fut proposée fin février, à la Chambre d'agriculture de la Nièvre, ainsi qu'en visioconférence pour les personnes intéressées par la démarche mais ne pouvant se déplacer.

Bon à savoir

Après un tour de table pour décrire les parcours de chacun et les raisons de leur présence, Grâce Joffre stipule : « Pour trouver un nouveau projet, différents points sont à avoir en tête pour faire un choix comme le contexte géopolitique (impliquant donc la sécurité des personnes), les antennes existantes d'Afdi dans certains pays, les contacts déjà établis avec des organismes locaux, la présence ou non de filières existantes… En effet, un partenariat Afdi s'effectue pour une période de dix ans, il faut donc une certaine stabilité et une ouverture possible pour travailler la structuration de filière sur place ». Suite à cet éclairage, le Bénin fut évoqué par Marcel Cottin, ancien exploitant et responsable d'Afdi dans la Nièvre : « Nous avons eu la chance de recevoir Dorkeslee Ackouete dans la Nièvre en fin d'année dernière (1), et elle a émis le souhait de continuer à œuvrer ensemble ». Si cette proposition fut bien accueillie, les participants à la réunion souhaiteraient envisager d'autres pistes et effectuer une proposition prochainement aux autres membres. Grâce Joffre rappelle que d'autres éléments sont indispensables avant de s'engager dans un nouveau partenariat : « il faut trouver de nouveaux bénévoles, sympathisants, confrères et partenaires pour lancer cette nouvelle aventure dans de bonnes conditions ». Pour rebondir sur ces éléments, les participants insistent sur le fait qu'Afdi est une expérience unique créant du lien entre pairs, à la fois dans le pays en question mais également dans le département. En effet, pour les participants, les questionnements agricoles des pays dits du Sud et de la Nièvre se font écho autour du renouvellement des générations, de l'accès au foncier ou encore de la transmission des savoirs.

Idée pour se rapprocher

Là, Augustin David, viticulteur et céréalier, souligne : « Il faut dissocier ce que nous avons envie de faire et ce qui est pertinent pour les gens là-bas, tout en ayant un projet défini pour attirer de nouvelles personnes ou partenaires du département dans le groupe afin de lui insuffler une nouvelle dimension et dynamique ». Jean-Luc Marx, céréalier, rebondit : « l'engagement Afdi est chronophage mais plus nous serons nombreux plus le temps imparti à nos missions Afdi pourra être réparti entre tous – indispensable pour attirer des actifs. Il est nécessaire d'expliquer les modalités d'engagement pour que chacun puisse décider en toute conscience son niveau d'engagement ». Par découlement logique, les appétences, compétences et disponibilités de chacun furent mises en avant comme des points de pivots de l'avenir de la section Nièvre d'Afdi. Grâce Joffre rassure : « Si certains ne peuvent ou ne souhaitent pas voyager dans les pays « du Sud », ils peuvent tout à fait aider ici ». Sur ce dernier point, il fut mis en exergue l'organisation d'événements en vue de soulever des fonds pour financer le projet. Marcel Cottin conclut : « une grande fête pourrait être un bon point de départ pour expliquer nos missions et trouver des Nivernais prêts à s'engager dans le rayonnement d'Afdi et son fonctionnement » ; affaire à suivre.