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Fédération nationale ovine

Des raisons d'€™y croire

Comme chaque année, la Fédération Nationale Ovine tient son Conseil National qui réunit l'€™ensemble des représentants «ovins» des départements français. Une dizaine d'€™éleveurs, représentaient la section régionale ovine de la FRSEA Bourgogne.
Par Claire SCHWICK, Section régionale ovine FRSEA
C'€™est sous le signe de l'€™optimisme que Serge Préveraud a ouvert le Conseil National du 9 décembre dernier. Un conseil qu'€™il qualifie
d'€™historique pour la production puisqu'€™il se tient tout juste après la concrétisation des acquis de l'€™an passé : le versement de la revalorisation des aides ovines sur les exploitations.
Cependant, le président précise, comme il l'€™avait fait lors de sa venue en Bourgogne courrant novembre, que si ces aides étaient nécessaires, il ne faut pas s'€™arrêter là. D'€™autres chantiers sont ouverts et doivent aboutir si on veut que la viande ovine soit encore produite en France demain.
La matinée s'€™est tournée autour des dossiers d'€™actualité, des défis à relever dans l'€™immédiat. Pour maintenir la production, il faut maintenir un prix, des éleveurs et un cheptel.
Le premier grand travail de la FNO sera de transformer l'€™essai de la contractualisation.
La filière ovine est le premier secteur à avoir trouvé un accord avec l'€™interprofession sur le contrat «LMA». Tout n'€™est pas encore finalisé mais les responsables se félicitent d'€™avoir pu obtenir cet accord dans le cadre de la discussion plutôt que sous la contrainte réglementaire. Le projet d'€™accord doit notamment être soumis à l'€™autorité de la concurrence avant d'€™être validé. Par la suite, d'€™autres accords devraient suivre concernant la mise en place d'€™indicateurs de prix...
Un moment de la matinée a également été consacré à la reconquête ovine et aux démarches entreprises en Rhône Alpes pour revaloriser la production, encourager de futurs exploitants à se lancer dans la filière. De l'€™appui technique à la communication, tout est mis en œuvre pour mettre le mouton en avant.
Deux sujets ont ensuite fait débat : la vaccination FCO et l'€™identification électronique.
La vaccination contre la FCO est nécessaire. Tous les éleveurs d'€™ovins sont d'€™accord. Par contre le prix potentiel du vaccin, même s'€™il n'€™est pas encore officiellement connu, fait fortement réagir les représentants des départements. La vaccination par l'€™éleveur devait représenter une économie et ce ne sera pas le cas si les prix des vaccins sont trop élevés comme cela semble s'€™annoncer. Les éleveurs en appellent donc à la responsabilité des vétérinaires qui, dans un cadre tarifaire libéral, ne doivent pas oublier que la vaccination reste le seul levier de protection durable du cheptel ruminant français contre cette épizootie. La FNO a interpelé la DGAL qui s'€™est engagée à prendre en compte ce problème et à œuvrer pour une baisse des prix.
L'€™identification électronique a également suscité de nombreuses remarques dans l'€™assemblée. Si elle peut apporter de nombreux avantages, elle reste une contrainte lourde en terme de charges et temps pour l'€™éleveur d'€™ovins. Pourtant, le calendrier est imposé...reste à trouver la meilleure solution pour l'€™appliquer et pour accompagner les éleveurs dans l'€™équipement et la modernisation de leurs conditions de travail et de leurs exploitations.

[INTER]Des perspectives positives[inter]
Les débats de l'€™après midi se sont ouverts sur les marchés mondiaux et la PAC 2020. Stanislas JAS, actuellement chargé de mission au COPA COGECA, a exposé les différentes options en cours d'€™études à la Commission Européenne sur la prochaine réforme de la PAC. Sur les trois propositions, une semble plus probable que les deux autres : une PAC certes réformée mais tenant compte des spécificités locales. D'€™après l'€™analyse qui se dégage, la production ovine pourrait être assez bien intégrée...il manque cependant trop d'€™éléments, surtout sur le volet budgétaire, pour se positionner pour ou contre l'€™une des propositions.
Le sujet des marchés mondiaux, lui, ouvre des perspectives complètement positives pour la filière : une demande en hausse constante, une production stagnante, voire moindre dans les principaux pays producteurs....De quoi maintenir les prix et encourager la création de nouveaux ateliers.