Des projets grands, innovants ... et dans l'air du temps

[INTER]Ouverture sur l'international[inter]
Lors de l'assemblée, Dijon Céréales s'est une nouvelle fois réjoui d'avoir contribué à la création de Cérévia. [I]«Produire ne sert à rien sans commercialiser»[i] pouvait-on lire sur les prospectus distribués. A l'échelle de la grande région, la capacité d'exportation des céréales est considérée comme un enjeu capital. A Fos-Sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône, les portes du grand bassin méditerranéen se sont ouvertes avec le nouveau grand silo construit par les coopératives de Cérévia. [I]«Ces installations permettent de connecter les bateaux fluviaux qui viennent depuis Pagny et les silos sur la Saône et le Rhône, avec les bateaux maritimes»[i] précise Marc Patriat, [I]«avec cet outil, nous gagnons encore en compétitivité sur l'export vers le grand bassin méditerranéen, une zone essentielle qui rassemble 50% des échanges mondiaux de blé»[i]. Il y a trois semaines, un premier bateau chinois est parti avec sa cargaison de 30 000 tonnes d'orge de brasserie, preuve que les installations de Fos ouvrent aussi sur l'international. [I]«L'agriculture de Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes, c'est-à-dire l'axe Saône-Rhône) doit être au rendez de ces marchés. Cérévia est son bras armé»[i] signale Pierre Guez qui a une nouvelle fois mis en avant sa volonté de [I]«gagner ensemble»[i]. Développer des projets [I]«inter-organisations»[i] est une des ambitions du directeur de Dijon Céréales. En guise d'illustration, les succès de l'Union Est-Agro (approvisionnement à l'échelle du grand Est), BFC Semences, Val Union (productions légumières), la société Soréal et bien entendu celui de Cérévia ont été mentionnés.
[INTER]Innovation, le maître mot[inter]
Le troisième grand dossier abordé lors de l'assemblée a été l'investissement de Dijon Céréales dans la recherche et le développement, en lien avec le pôle de compétitivité Vitagora. Le projet Farine+ doit entrer fin 2011. Son objectif est de développer de nouveaux produits de panification qui répondent aux besoins de populations spécifiques (seniors, personnes souffrant d'obésité), tant en matière de goût que d'apports nutritionnels. Autre exemple innovant : Vitagora va soutenir le développement de la plateforme d'innovation environnementale (PIAE) qui s'installera à Bretenière. La vocation de celle-ci est d'explorer différents systèmes innovants pour développer une agriculture verte avec de nouvelles pratiques culturales et une agriculture de précision. Une «sphère de recherche» avec de nombreux acteurs publics et privés va donc se mettre en place au service de l'agriculture de demain. Une société créée par les coopératives de Bourgogne Franche-Comté (Dijon-Céréales, Interval, Terre Comtoise, 110 Bourgogne et Bourgogne du Sud) soutiendra l'activité de cette PIAE. Les Chambres d'agriculture de Bourgogne et de Franche-Comté sont partenaires du projet, de même que la Chambre d'agriculture de Côte d'Or et Wellience Agro-environnement, filiale de transfert technologique de l'Université de Bourgogne. La plate-forme a reçu le soutien des collectivité locales (Conseil régional de Bourgogne, Conseil général de Côte d'Or et Grand Dijon). Surtout, la plate-forme s'est vu récemment admise au fonds unique interministériel (FUI) qui finance les projets majeurs dans le cadre des pôles de compétitivité.
Campagne 2009-2010: «Positif, mais difficile à gérer»
L'assemblée générale a débuté par le bilan de la campagne 2009-2010. Pour Marc Patriat, ce fut un exercice «positif, mais qui s'est inscrit dans un contexte de forte baisse des prix des céréales». Un exercice «très difficile à gérer» pour les agriculteurs et la coopérative. «Par chance, la nouvelle campagne 2010-2011 démarre sur de meilleures bases avec des prix en hausse» signalait le président. La collecte 2009-2010 de la coopérative a gagné +11%, dépassant pour la seconde fois le cap du million de tonnes. Le chiffre d'affaires a par contre reculé de 15%, en lien avec la baisse des prix des céréales et de l'approvisionnement. [I]«Malgré cela, les ratios économiques sont tout à fait corrects, avec un résultat net proche des 10 millions d'euros pour le groupe»[i] a indiqué Pierre Guez.