Filière chanvre
Des produits de paillage 100% naturels «Made in Yonne»
Inaugurée en mai 2016, l’usine Géochanvre, implantée sur l’ancien site Lafarge de Lézinnes, dans le Tonnerrois, a redonné vie au secteur, en produisant des géotextiles biodégradables réalisés à partir de fibres de chanvre cultivé en partie dans l’Yonne et en Bourgogne.
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Créée en 2014 et dirigée depuis par Frédéric Roure, agronome et ingénieur écologue de formation, la société Géochanvre s’est spécialisée dans la fabrication de géotextiles biodégradables, à partir de fibres de chanvre. Donnant à un produit artisanal, une échelle industrielle, en s’équipant de machine spécifiques et en occupant les lieux de l’ancienne cimenterie Lafarge, abandonnée depuis 2012.
Son implantation à Frangey, dans le tonnerrois n’est pas le fruit du hasard, comme le rappelait son fondateur, lors de l’inauguration du site, en mai dernier : «j’ai posé mes valises à Lézinnes en voulant avant tout, reconstruire une aventure humaine. Ici, nous avons tout : l’espace, la ressource en eau, de la paille, à partir de chanvre cultivé localement». Ils sont aujourd’hui une dizaine de salariés à travailler sur le site, dans un décor minéral surdimensionné, héritage historique de son activité première de cimenterie.
Un process d’hydroliage, sans aucune colle ni produit chimique
Si le process de fabrication de géotextiles et géofilets, sans liants ni colles ou dérivés plastiques, peut paraître simple, il est le fruit d’un travail de recherche important mené en amont par Frédéric Roure et son équipe et a débouché sur une technologie brevetée aujourd’hui dans 140 pays. Son principe : à partir de chanvre produit notamment sur des zones de captage du Tonnerrois, les balles de paille sont amenées à plat sur un tapis, dépierrées, dépoussiérées, pour être ensuite écrasées, avant qu’un process d’hydroliage ne la transforme en géotextile, par projection de part et d’autre de la nappe de paille, d’une eau compressé à 250 bars.
Le produit étant ensuite séché, découpé ou enroulé. Un dispositif produisant in fine, des matériaux non tissés, biodégradables et certifiés, aux utilisations multiples, aussi naturels qu’un paillage mais avec tout l’avantage d’un géotextile entièrement compatible notamment avec l’agriculture biologique. La société s’approvisionne en paille auprès de différentes coopératives, dont 110 Bourgogne, via Eurochanvre, offrant une opportunité nouvelle pour la culture de chanvre, du fait d’une plus grande souplesse dans l’utilisation des fibres et de la valorisation de co-produits, là où la fabrication de matériaux composites impose des fibres dument calibrées.
Plusieurs fois récompensée
La vocation première de l’entreprise reste la fabrication de paillages, pour des applications multiples : jardin, potager, maraîchage, vignes, arboriculture, parterres… Notamment pour empêcher la pousse d’herbe du fait d’un pouvoir occultant total mais également pour réduire les besoins en arrosage, par une opacité aux UV, ou limiter l’évaporation du sol en fixant l’humidité. Avec l’avantage supplémentaire d’enrichir le sol en humus en se dégradant, au bout d’une période variant en fonction du grammage de produit. D’autres utilisations ont été développées, comme la fabrication de sacs de jardin, de pots végétaux ou encore, de feutre de chanvre rui, un textile naturel idéal pour la confection ou la conception de sacs et pochettes. Frédérique Roure ne compte pas s’arrêter là et envisage demain, en partenariat avec la filière Bleu Blanc Cœur, de récupérer et valoriser les pailles de lin pour en faire également des tissus.
Une démarche qui s’inscrit dans une volonté de circuit vertueux, s’appuyant sur le développement de l’économie locale, qui a valu à la société Géochanvre, d’être récompensée en 2015, par le ministère de l’Écologie dans la catégorie «écoproduit pour le développement durable» et plus récemment, à l’échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté, par un «Trophée de l’innovation». Autant de reconnaissances qui ont conduit l’entreprise à investir 3 millions € supplémentaires pour son site de Frangey et à se fixer pour objectif, une production annuelle de 2 millions de m2 de tissus.
Son implantation à Frangey, dans le tonnerrois n’est pas le fruit du hasard, comme le rappelait son fondateur, lors de l’inauguration du site, en mai dernier : «j’ai posé mes valises à Lézinnes en voulant avant tout, reconstruire une aventure humaine. Ici, nous avons tout : l’espace, la ressource en eau, de la paille, à partir de chanvre cultivé localement». Ils sont aujourd’hui une dizaine de salariés à travailler sur le site, dans un décor minéral surdimensionné, héritage historique de son activité première de cimenterie.
Un process d’hydroliage, sans aucune colle ni produit chimique
Si le process de fabrication de géotextiles et géofilets, sans liants ni colles ou dérivés plastiques, peut paraître simple, il est le fruit d’un travail de recherche important mené en amont par Frédéric Roure et son équipe et a débouché sur une technologie brevetée aujourd’hui dans 140 pays. Son principe : à partir de chanvre produit notamment sur des zones de captage du Tonnerrois, les balles de paille sont amenées à plat sur un tapis, dépierrées, dépoussiérées, pour être ensuite écrasées, avant qu’un process d’hydroliage ne la transforme en géotextile, par projection de part et d’autre de la nappe de paille, d’une eau compressé à 250 bars.
Le produit étant ensuite séché, découpé ou enroulé. Un dispositif produisant in fine, des matériaux non tissés, biodégradables et certifiés, aux utilisations multiples, aussi naturels qu’un paillage mais avec tout l’avantage d’un géotextile entièrement compatible notamment avec l’agriculture biologique. La société s’approvisionne en paille auprès de différentes coopératives, dont 110 Bourgogne, via Eurochanvre, offrant une opportunité nouvelle pour la culture de chanvre, du fait d’une plus grande souplesse dans l’utilisation des fibres et de la valorisation de co-produits, là où la fabrication de matériaux composites impose des fibres dument calibrées.
Plusieurs fois récompensée
La vocation première de l’entreprise reste la fabrication de paillages, pour des applications multiples : jardin, potager, maraîchage, vignes, arboriculture, parterres… Notamment pour empêcher la pousse d’herbe du fait d’un pouvoir occultant total mais également pour réduire les besoins en arrosage, par une opacité aux UV, ou limiter l’évaporation du sol en fixant l’humidité. Avec l’avantage supplémentaire d’enrichir le sol en humus en se dégradant, au bout d’une période variant en fonction du grammage de produit. D’autres utilisations ont été développées, comme la fabrication de sacs de jardin, de pots végétaux ou encore, de feutre de chanvre rui, un textile naturel idéal pour la confection ou la conception de sacs et pochettes. Frédérique Roure ne compte pas s’arrêter là et envisage demain, en partenariat avec la filière Bleu Blanc Cœur, de récupérer et valoriser les pailles de lin pour en faire également des tissus.
Une démarche qui s’inscrit dans une volonté de circuit vertueux, s’appuyant sur le développement de l’économie locale, qui a valu à la société Géochanvre, d’être récompensée en 2015, par le ministère de l’Écologie dans la catégorie «écoproduit pour le développement durable» et plus récemment, à l’échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté, par un «Trophée de l’innovation». Autant de reconnaissances qui ont conduit l’entreprise à investir 3 millions € supplémentaires pour son site de Frangey et à se fixer pour objectif, une production annuelle de 2 millions de m2 de tissus.