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FDSEA 89

Des produits de l’Yonne au menu

Répondant à l’invitation de son directeur, Christian Collombat, la FDSEA 89 était présente aux journées portes Ouvertes de Bourgogne Produits Frais, pour rappeler aux opérateurs de la restauration hors foyer tout l’intérêt à acheter local.
Par Dominique Bernerd
Des produits de l’Yonne au menu
Stand commun pour la FDSEA de l’Yonne, Interbev et l’association Charolais de Bourgogne.
Lors des actions de contrôle menées cet été par la FDSEA de l’Yonne auprès de plusieurs opérateurs de la restauration collective dans le département, contact a été pris avec le directeur de Bourgogne Produits Frais. Implantée à Monéteau, en périphérie d’Auxerre, l’entreprise fait partie du réseau France Frais et distribue ses produits sur toute la région ainsi que des départements limitrophes. Fournisseur notamment du Groupement Régional d’Achat de Bourgogne et d’Elite Restauration. Les arguments avancés alors par la délégation, en faveur de la mise en place d’un circuit d’approvisionnement local ont semble-t-il fait mouche, puisque le directeur de la société, Christian Collombat avait invité la FDSEA 89 à être présente les 19 et 20 octobre à ses journées Portes Ouvertes. Une occasion unique d’aller à la rencontre des 700 opérateurs de la restauration hors foyer invités pendant ces 2 jours et de leur expliquer comment favoriser dans les appels d’offre publics, les produits d’origine française et en premier lieu, icaunais bien sur.

Encore un petit effort…
«On trouve des pêches dans l’Yonne… !» Cette responsable de cuisine d’une maison de retraite de l’Avallonnais n’en revient toujours pas ! Sans doute ne sait-elle pas non plus que le département compte plus de 400 ha de cerisiers, qu’il est possible de trouver du pain fabriqué avec de la farine icaunaise en réclamant du pain CRC, que l’Yonne est le 1er producteur de concombres dans l’hexagone et le département bourguignon produisant le plus de porcs, sans compter les 300 ha de légumes de pleins champs cultivés chaque année… Autant d’atouts figurant dans un document élaboré par la FDSEA de l’Yonne et distribué aux visiteurs, sur le stand que l’organisation syndicale partageait avec Interbev et l’association Charolais de Bourgogne. Son représentant, Régis Taupin le reconnaît : «aujourd’hui, la part de viande charolaise dans la restauration hors foyer n’en est qu’à son balbutiement, avec à peine 20 % de notre production totale» Cherchant à démythifier certaines idées préconçues : «mon travail, c’est surtout de persuader les responsables de collectivité qu’acheter local n’est pas forcément synonyme de surcoût supplémentaire». Des propos partagés par Isabelle Tisserand, directrice d’Interbev Bourgogne, pour qui les raisons d’acheter de la viande française sont multiples : «parce qu’au niveau sanitaire elle tient la route, mais aussi d’un point de vue éthique, pour préserver des emplois ou bien encore par rapport à l’environnement. Nous sommes là pour expliquer comment acheter français, tout en respectant le Code des marchés publics».
Sur le stand, l’éleveur de charolais, Daniel Biais, est heureux, il vient de «ferrer» une cliente potentielle : «Vous travaillez dans une maison de retraite ? Vous achetez votre viande comment?» Bingo ! La dame explique que c’est sur ses exigences que la direction de l’établissement a fait le choix d’acheter français dorénavant. Encore un petit effort et les pensionnaires pourront bientôt manger de la viande élevée à Villeneuve les Genets, aux portes du Morvan.