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Irrigation

Des pompes intelligentes et plus économes

Outre les économies d’énergie, le variateur de débit et de pression participe également au confort.
Par Gaëtan Coisel
Des pompes intelligentes et plus économes
( Rovatti )À performances et prix équivalents, préférez une solution multi-pompes, plus sécurisante qu’une unique pompe à gros débit. Dans le cas de deux pompes, un seul variateur suffit. Comptez alors un surcoût de l’ordre 40 à 60 %, pour un retour sur i
Couramment employés dans l’industrie, les dispositifs de variation de fréquence des réseaux hydrauliques tendent à se démocratiser en agriculture et plus particulièrement au niveau des stations de pompage. Ces systèmes, qui ont pour but de faire varier la vitesse de rotation de la pompe qu’ils pilotent, ne sont pas pour autant adaptés à tous les cas de figure. Ils conviennent plus particulièrement aux irrigants dont les consignes de débit et de pression varient. En d’autres termes, ceux qui sont équipés de différents matériels d’aspersion reliés à la même pompe et utilisés simultanément et/ou qui sont dépendants d’une topographie accentuée.

Le confort d’utilisation est amélioré
Le confort d’utilisation est l’un des premiers avantages constatés et fortement appréciés des utilisateurs. Techniquement, un tel dispositif permet une régulation en douceur tout en maintenant une pression et un débit adaptés. Par ailleurs, fini les démarrages brutaux accompagnés de leurs « coups de bélier » ou ruptures éventuelles de tuyaux. C’est également la fin des allers-retours incessants à la station, pour « vanner » la pompe, dans le but d’ajuster la pression. Le fonctionnement en réseau sous pression permet de travailler en mode automatique : à l’ouverture d’un hydrant sur chute de pression, la station démarre, puis accélérera lors de l’ouverture d’une seconde bouche et inversement au moment de la fermeture.
Le confort de travail peut encore être amélioré avec les systèmes de supervision à distance, notamment par smartphone. Il est désormais possible d’être informé du débit, de la pression, des pompes en marche, des éventuels défauts du système et d’ajuster la pression de consigne à distance.
Toujours dans le cas de différents appareils d’aspersion montés sur une même pompe et fonctionnant en même temps, un variateur de fréquence permet d’accélérer ou de ralentir la pompe en fonction du besoin. La baisse de la consommation énergétique s’en ressent fortement.

Jusqu’à 30 % d’économie d’énergie
Certains constructeurs annoncent autour de 30 % de gain d’électricité. Un point non négligeable jusqu’alors souvent mis de côté avec une régulation par vanne manuelle-motorisée, où la pompe fonctionne constamment à plein régime. Par ailleurs, un gros potentiel d’amélioration subsiste vu l’âge moyen du parc français d’une vingtaine d’années, sachant que ce matériel effectue, en moyenne sur une exploitation, entre 1 000 et 1 800 heures annuelles, selon les régions. On constate des stations inadaptées qui génèrent une consommation énergétique disproportionnée par rapport à la demande du réseau ou des pompes à bout de souffle. Cependant, à partir du moment où un appareil d’aspersion fonctionne seul, le variateur n’est pas source d’économie, juste éventuellement de confort d’utilisation. Toutefois, certains constructeurs ont également travaillé sur la pression et le rendement des pompes pour gagner jusqu’à un bar, tout en conservant un débit et une consommation énergétique identiques.