Agroécologie
Des pistes divulguées
La Chambre d’agriculture et ses partenaires ont organisé un rendez-vous dédié l’Agroécologie à la ferme expérimentale de Tart-le-Bas.

Les acteurs du développement agricole se sont réunis le 24 mai autour de la thématique de l’Agroécologie. En l’absence de modèle unique dans ce mode de production, différentes pistes ont été présentées aux agriculteurs afin de les aider à trouver – puis à appliquer — la meilleure combinaison possible sur leur ferme. Les participants ont pu échanger avec les conseillers de la Chambre d’agriculture et ses partenaires. «De la recherche à la distribution, en passant par le développement, tout le monde était réuni en un seul et même site, ce qui est assez original», indique Jean-Baptiste Goulier. L’agroécologie se «développe et se démocratise» poursuit le responsable du pôle productions végétales annuelles de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or : «il y a encore quelque temps, ce terme était assez mal perçu et fortement ressenti comme quelque chose de technocratique. Mais l’Agroécologie rentre de plus en plus dans les mœurs, à l’image de l’agriculture raisonnée ou bien de l’agriculture durable. L’agroécologie, longtemps assimilée à l’agriculture biologique, est aujourd’hui à la portée de tous. Chaque exploitant se rend compte qu’il en fait déjà, à des degrés plus ou moins poussés. Le modèle conduit de 1970 à 2010 n’a plus vraiment d’avenir, il y a une grande rupture dans les modes de productions et un important virage est à prendre».
Trois ateliers proposés
La haie, un outil multifonctions
La haie est un outil plus utile qu’il n’y paraît avec ses rôles de brise-vent, de protection des cultures et du bétail, de conservation et d’amendement des sols, de refuge pour la faune auxiliaire et des insectes pollinisateurs, ou bien de producteur de bois ou de biomasse. La Chambre d’agriculture de la Nièvre et la LPO de Côte-d’Or ont présenté cet atelier. L’implantation de la haie, les essences à favoriser et le matériel d’entretien ont été notamment abordés. Si l’implantation d’une haie paraît trop contraignante, trop coûteuse et trop préjudiciable à la production, d’autres actions peuvent être mises en œuvre afin de bénéficier des avantages des infrastructures paysagères et de la faune sauvage (arbres isolés, bandes enherbées, prairies fleuries, perchoirs à rapaces). La DDT a proposé un point sur les surfaces d’intérêt écologique (SIE) lors de ce rendez-vous. L’Inra a présenté son travail mené sur la plateforme CA-SYS, basée à Bretenière, visant à tester une diversité de systèmes agroécologiques sans pesticides, en semis direct ou avec travail du sol, sur 125 ha de grandes cultures.
De la fertilisation à la gestion des adventices
Un second atelier s’intéressait à la fertilisation organique des sols. Dijon Céréales a rappelé le rôle des couverts et présenté les résultats obtenus au sein du réseau Artémis, notamment sur la plateforme de Fromenteau. L’expérience de la ferme de Tart-le-Bas a été utilisée pour illustrer l’organique animal, avec les effluents d’élevage. L’Inra et SeineYonne ont ensuite abordé la gestion des adventices : les résultats d’une expérimentation menée sur un système de culture zéro pesticides conduit par l’unité expérimentale Inra de Bretenière (Res0Pest) ont été présentés, tout comme les leviers agronomiques identifiés comme pertinents par le réseau Artémis sur la plateforme de Nitry. La mise en application de certains leviers a été présentée par quelques résultats obtenus au sein du réseau Dephy Ferme et en particulier sur l’exploitation de Christophe Poulleau.
Un focus a également été effectué sur les moyens de reconnaissance des pratiques agroécologiques (labellisations HVE et AB).
Mise en application
Le GIE des 4 épis participait à cette journée. L’exploitation basée à Champdôtre est engagée en agriculture de conservation depuis plusieurs années et a partagé son expérience. La couverture maximale du sol avec des couverts végétaux est un élément incontournable des nouvelles pratiques mises en place sur l’exploitation. Soucieux de l’environnement, le GIE des 4 épis opte notamment pour des espèces mellifères pouvant générer d’importantes populations de pollinisateurs en août et septembre. Les légumineuses sont très utiles pour capter de l’azote, à destination des semis de céréales de printemps. Les couverts, intégralement restitués, permettent de restructurer les sols qui ne sont plus travaillés sur la ferme depuis 2009.
La haie est un outil plus utile qu’il n’y paraît avec ses rôles de brise-vent, de protection des cultures et du bétail, de conservation et d’amendement des sols, de refuge pour la faune auxiliaire et des insectes pollinisateurs, ou bien de producteur de bois ou de biomasse. La Chambre d’agriculture de la Nièvre et la LPO de Côte-d’Or ont présenté cet atelier. L’implantation de la haie, les essences à favoriser et le matériel d’entretien ont été notamment abordés. Si l’implantation d’une haie paraît trop contraignante, trop coûteuse et trop préjudiciable à la production, d’autres actions peuvent être mises en œuvre afin de bénéficier des avantages des infrastructures paysagères et de la faune sauvage (arbres isolés, bandes enherbées, prairies fleuries, perchoirs à rapaces). La DDT a proposé un point sur les surfaces d’intérêt écologique (SIE) lors de ce rendez-vous. L’Inra a présenté son travail mené sur la plateforme CA-SYS, basée à Bretenière, visant à tester une diversité de systèmes agroécologiques sans pesticides, en semis direct ou avec travail du sol, sur 125 ha de grandes cultures.
De la fertilisation à la gestion des adventices
Un second atelier s’intéressait à la fertilisation organique des sols. Dijon Céréales a rappelé le rôle des couverts et présenté les résultats obtenus au sein du réseau Artémis, notamment sur la plateforme de Fromenteau. L’expérience de la ferme de Tart-le-Bas a été utilisée pour illustrer l’organique animal, avec les effluents d’élevage. L’Inra et SeineYonne ont ensuite abordé la gestion des adventices : les résultats d’une expérimentation menée sur un système de culture zéro pesticides conduit par l’unité expérimentale Inra de Bretenière (Res0Pest) ont été présentés, tout comme les leviers agronomiques identifiés comme pertinents par le réseau Artémis sur la plateforme de Nitry. La mise en application de certains leviers a été présentée par quelques résultats obtenus au sein du réseau Dephy Ferme et en particulier sur l’exploitation de Christophe Poulleau.
Un focus a également été effectué sur les moyens de reconnaissance des pratiques agroécologiques (labellisations HVE et AB).
Mise en application
Le GIE des 4 épis participait à cette journée. L’exploitation basée à Champdôtre est engagée en agriculture de conservation depuis plusieurs années et a partagé son expérience. La couverture maximale du sol avec des couverts végétaux est un élément incontournable des nouvelles pratiques mises en place sur l’exploitation. Soucieux de l’environnement, le GIE des 4 épis opte notamment pour des espèces mellifères pouvant générer d’importantes populations de pollinisateurs en août et septembre. Les légumineuses sont très utiles pour capter de l’azote, à destination des semis de céréales de printemps. Les couverts, intégralement restitués, permettent de restructurer les sols qui ne sont plus travaillés sur la ferme depuis 2009.