Rivières, captages prioritaires
Des mesures pour améliorer la qualité de l'eau
Un agriculteur du canton de Montbard a proposé la visite de son exploitation, la semaine dernière dans le cadre des journées «Classe d'eau éleveurs».

Didier Caverot, agriculteur à Senailly en polyculture-élevage, connaît bien les mesures agro-environnementales territorialisées (MAEt). «On m'en a proposé plusieurs ces derniers temps» explique le Côte d'Orien. Sur des territoires donnés, ces aides incitent les agriculteurs à recourir à des pratiques préservant l'environnement. «Dans mon cas, ces mesures concernent à chaque fois les ressources en eau» précise Didier Caverot.
Ce dernier possède plusieurs prés délimités par une rivière et des cultures situées en zones de captages prioritaires.
«On m'a fait comprendre que mes vaches ne devaient plus aller dans la rivière. Il fallait aussi cultiver différemment mes cultures» ajoute l'agriculteur.
Réalisations subventionnées
Des clôtures ont été installées le long du cours d'eau. L'éleveur n'a à sa charge que le poste entretien. Les animaux s'hydratent désormais via des «pompes à nez» et un bac à eau solaire. «L'énergie du soleil alimente une batterie qui permet de pomper l'eau, c'est un système autonome assez performant» commente Didier Caverot. L'agriculteur n'a sorti de sa poche que 20% du prix des pompes et rien pour le bac à eau solaire, entièrement subventionné. Ces actions ont été menées par le Syndicat intercommunal pour la réalisation des travaux d'aménagement de la Vallée de l'Armançon (Sirtava). La problématique est en revanche un peu plus compliquée quelques kilomètres plus loin, sur les fameuses cultures en zone de captages prioritaires. Des pollutions, principalement par les nitrates, ont été constatées sur les communes de Quincy-le-Vicomte et Saint-Germain-lès-Senailly. Des actions de reconquête de la qualité de l'eau doivent être menées. «L'objectif est d'abaisser le taux de nitrates qui dépasse actuellement les 50mg/litre» explique Didier Caverot, «à Quincy par exemple, il y a deux ans, des hydrogéologues ont déterminé le bassin d'alimentation du captage d'une surface de 70ha. Je suis particulièrement concerné avec une parcelle de 30ha sur laquelle je pratique la rotation traditionnelle colza, blé, orge. Des réunions publiques ont été organisées avec tous les partenaires et les agriculteurs concernés. Il fallait absolument trouver une solution car si le taux ne s'améliorait pas, l'Agence régionale de santé (ARS) faisait fermer les robinets».
Diminution
de la fertilisation
La Chambre d'agriculture et plus particulièrement sa Cellule d'animation agricole pour la protection de la ressource en eau (CAAPRE) a été sollicitée pour conseiller les agriculteurs. Des bulletins d'information et un suivi technique sont proposés pour «cultiver» différemment et diminuer la fertilisation. Dans un premier temps, Didier Caverot avait une préférence pour l'agriculture biologique: «j'aurais ramené 15 hectares de luzerne que j'ai ailleurs et pratiqué du bio sur le reste de la surface. Mais finalement, après le dernier printemps que nous avons eu, je me suis rendu compte de la pointe de boulot que cela aurait généré. En bio, il y a des impératifs de temps et de travail qui me paraissent aujourd'hui incompatibles avec ce que je fais à côté, sur mes 180 ha de cultures, en plus de mon atelier bovin». Finalement, l'agriculteur a décidé d'engager sa parcelle dans une mesure de réduction de la fertilisation azotée sur grandes cultures. Cette mesure limite, entre autre, sa fertilisation azotée à 111 unités/ha/an en moyenne sur la parcelle du captage pendant cinq ans. Pour respecter son engagement, il a décidé pour l'instant de couper sa parcelle en deux afin d'implanter de la luzerne sur une partie et de cultiver des espèces peu consommatrices en azote sur le reste. En échange, il recevra une compensation financière via les MAEt.
Ce dernier possède plusieurs prés délimités par une rivière et des cultures situées en zones de captages prioritaires.
«On m'a fait comprendre que mes vaches ne devaient plus aller dans la rivière. Il fallait aussi cultiver différemment mes cultures» ajoute l'agriculteur.
Réalisations subventionnées
Des clôtures ont été installées le long du cours d'eau. L'éleveur n'a à sa charge que le poste entretien. Les animaux s'hydratent désormais via des «pompes à nez» et un bac à eau solaire. «L'énergie du soleil alimente une batterie qui permet de pomper l'eau, c'est un système autonome assez performant» commente Didier Caverot. L'agriculteur n'a sorti de sa poche que 20% du prix des pompes et rien pour le bac à eau solaire, entièrement subventionné. Ces actions ont été menées par le Syndicat intercommunal pour la réalisation des travaux d'aménagement de la Vallée de l'Armançon (Sirtava). La problématique est en revanche un peu plus compliquée quelques kilomètres plus loin, sur les fameuses cultures en zone de captages prioritaires. Des pollutions, principalement par les nitrates, ont été constatées sur les communes de Quincy-le-Vicomte et Saint-Germain-lès-Senailly. Des actions de reconquête de la qualité de l'eau doivent être menées. «L'objectif est d'abaisser le taux de nitrates qui dépasse actuellement les 50mg/litre» explique Didier Caverot, «à Quincy par exemple, il y a deux ans, des hydrogéologues ont déterminé le bassin d'alimentation du captage d'une surface de 70ha. Je suis particulièrement concerné avec une parcelle de 30ha sur laquelle je pratique la rotation traditionnelle colza, blé, orge. Des réunions publiques ont été organisées avec tous les partenaires et les agriculteurs concernés. Il fallait absolument trouver une solution car si le taux ne s'améliorait pas, l'Agence régionale de santé (ARS) faisait fermer les robinets».
Diminution
de la fertilisation
La Chambre d'agriculture et plus particulièrement sa Cellule d'animation agricole pour la protection de la ressource en eau (CAAPRE) a été sollicitée pour conseiller les agriculteurs. Des bulletins d'information et un suivi technique sont proposés pour «cultiver» différemment et diminuer la fertilisation. Dans un premier temps, Didier Caverot avait une préférence pour l'agriculture biologique: «j'aurais ramené 15 hectares de luzerne que j'ai ailleurs et pratiqué du bio sur le reste de la surface. Mais finalement, après le dernier printemps que nous avons eu, je me suis rendu compte de la pointe de boulot que cela aurait généré. En bio, il y a des impératifs de temps et de travail qui me paraissent aujourd'hui incompatibles avec ce que je fais à côté, sur mes 180 ha de cultures, en plus de mon atelier bovin». Finalement, l'agriculteur a décidé d'engager sa parcelle dans une mesure de réduction de la fertilisation azotée sur grandes cultures. Cette mesure limite, entre autre, sa fertilisation azotée à 111 unités/ha/an en moyenne sur la parcelle du captage pendant cinq ans. Pour respecter son engagement, il a décidé pour l'instant de couper sa parcelle en deux afin d'implanter de la luzerne sur une partie et de cultiver des espèces peu consommatrices en azote sur le reste. En échange, il recevra une compensation financière via les MAEt.