Des interrogations sur l’ICHN

Les membres du bureau de la Chambre d’agriculture ont fait part, lors de leur réunion mensuelle du 2 février, de leurs vives inquiétudes sur le devenir du second pilier de la Pac. Au premier plan : l’ICHN, versée aux agriculteurs qui exploitent des surfaces fourragères situées en zones défavorisées, avec un taux de chargement bien précis à respecter. «Les retours que nous avons du ministère, qui est en négociation avec l’Europe, ne sont pas bons. Nous pensions que tout était calé mais ce n’est malheureusement pas le cas» soupire le président Vincent Lavier. Les animaux de moins de six mois pourraient désormais compter (pour 0,4) dans le taux de chargement, chose qui n’était pas le cas jusqu’à présent. La prise en compte des surfaces autoconsommées pourrait, elle aussi, évoluer. «Quelles seront les conséquences?» Dans les systèmes bovins allaitants, cette indemnité représente une grande part des revenus» s’interroge le président de la Chambre d’agriculture. D’autres inconnues persistent malheureusement dans cette réforme européenne. «Nous n’allons pas pouvoir mettre en œuvre les MAE Systèmes grandes cultures et Polyculture élevage dès cette année, une fois encore face à cette problématique d’IFT» poursuit Vincent Lavier. Des questions se posent également sur la MAE Herbe, particulièrement difficile à mettre en place (à qui et dans quelles conditions?). La Chambre d’agriculture de Côte d’Or, qui a débuté lundi dernier sa série de cinq réunions d’informations à travers le département, espérait relayer un maximum d’éléments précis sur le terrain. Ce ne sera peut-être pas le cas si rien ne découle du plus haut rang d’ici là. Les deux dernières réunions de l’organisme consulaire se dérouleront le 18 février à Pouilly-en-Auxois et le lendemain à Semur.