Cultures
Des incertitudes planent autour du colza
Après des moissons très compliquées pour le colza (15 à 20 % d’une collecte normale) et des rendements moyens dans le département allant de 5 à 25 q/ha, beaucoup d’incertitudes planent sur l’année à venir. À l’heure actuelle, on compte 60 % de surface semée en moins par rapport à une année dite «normale» avec des parcelles beaucoup plus hétérogènes que l’an passé.

«À l’heure actuelle, on peut parler de 60 % de surfaces semées en moins par rapport à une année normale. On est peut-être un peu mieux que l’année dernière mais il y a encore beaucoup d’incertitude sur les parcelles», confie Michaël Geloen, ingénieur développement Bourgogne Franche-Comté à Terres Inovia.
L’année écoulée a déjà été très compliquée pour le colza avec des rendements allant de 5 à 25 q/ha et une collecte d’environ 15 à 20 % d’une collecte dite «normale». «Il y a eu une grosse disparité départementale avec des secteurs, comme les plateaux de Bourgogne, où il n’y avait plus du tout de colza, à cause des problématiques liées aux insectes et une sécheresse plus intense», explique Michaël Geloen.
Seulement, l’année à venir ne s’annonce pas vraiment plus encourageante. Au contraire, elle est même «plus indécise», assure l’ingénieur développement à Terres Inovia. «Avec l’eau qui est tombée un mois plus tôt que l’année dernière, on a des parcelles, qui ont été semées mi-août voire fin août, qui sont au stade cotylédon deux feuilles aujourd’hui, pour lesquelles il y a beaucoup d’incertitudes», indique-t-il. «D’abord sur les conditions météorologiques et la capacité du colza à passer l’hiver. Pour pousser, le colza a besoin que l’hiver ne soit pas trop précoce car en cas de coup de froid, il peut geler».
Ensuite, il y a également des incertitudes par rapport à la pression des insectes, avec les grosses altises et les charançons du bourgeon terminal. Sans compter l’incertitude sur l’investissement en matière de protection qui sera faite par les agriculteurs pour emmener la plante jusqu’à son terme. Ainsi que le questionnement sur les cultures de remplacement à mettre en place «au regard des débouchés qu’il peut y avoir derrière et des opportunités de gestion des adventices dans la rotation», complète Michaël Geloen.
De l’hétérogénéité au sein des parcelles
Avec la Nièvre, l’Yonne fait partie des départements les plus impactés par rapport à la réduction des surfaces en colza, à cause des conditions climatiques et la pression des insectes. «Pour comparatif, la Côte-d’Or est actuellement à entre 30 et 50 % de surface semée en moins, par rapport à une année normale, en fonction des secteurs (plaines et plateaux)», affirme Michaël Geloen.
«Pour l’heure, dans l’Yonne, on est sur la même teneur que l’année dernière en termes de surface semée, mais avec beaucoup plus d’incertitudes sur l’avenir de certaines parcelles», continue-t-il. «Les populations sont plus hétérogènes, en fonction des pluviométries, que l’année dernière où soit elles étaient levées, soit elles ne l’étaient pas. Aujourd’hui, prendre une décision pour un agriculteur, quant à savoir s’il garde ou s’il enlève son colza, c’est très compliqué».
Car l’hétérogénéité est présente jusqu’au sein d’une même parcelle. «Parfois, il y a des bouts qui sont biens, d’autres moins biens, d’autres salis… Et quand on voit les frais qui sont à engager à l’automne pour la protection de la plante, l’agriculteur se pose des questions. Il se demande s’il est prêt à engager 30 à 40 euros d’insecticides par hectares».
Aussi, la météo du moment est favorable à la pousse de la plante, «mais aussi au développement des insectes. Alors la grosse question est de savoir quelle pression auront les larves de grosses altises et de charançons du bourgeon terminal, dans un contexte où l’on a des colzas au stade cotylédon deux à trois feuilles», se questionne Michaël Geloen. Les premiers éléments de réponses interviendront à l’entrée de l’hiver.
L’année écoulée a déjà été très compliquée pour le colza avec des rendements allant de 5 à 25 q/ha et une collecte d’environ 15 à 20 % d’une collecte dite «normale». «Il y a eu une grosse disparité départementale avec des secteurs, comme les plateaux de Bourgogne, où il n’y avait plus du tout de colza, à cause des problématiques liées aux insectes et une sécheresse plus intense», explique Michaël Geloen.
Seulement, l’année à venir ne s’annonce pas vraiment plus encourageante. Au contraire, elle est même «plus indécise», assure l’ingénieur développement à Terres Inovia. «Avec l’eau qui est tombée un mois plus tôt que l’année dernière, on a des parcelles, qui ont été semées mi-août voire fin août, qui sont au stade cotylédon deux feuilles aujourd’hui, pour lesquelles il y a beaucoup d’incertitudes», indique-t-il. «D’abord sur les conditions météorologiques et la capacité du colza à passer l’hiver. Pour pousser, le colza a besoin que l’hiver ne soit pas trop précoce car en cas de coup de froid, il peut geler».
Ensuite, il y a également des incertitudes par rapport à la pression des insectes, avec les grosses altises et les charançons du bourgeon terminal. Sans compter l’incertitude sur l’investissement en matière de protection qui sera faite par les agriculteurs pour emmener la plante jusqu’à son terme. Ainsi que le questionnement sur les cultures de remplacement à mettre en place «au regard des débouchés qu’il peut y avoir derrière et des opportunités de gestion des adventices dans la rotation», complète Michaël Geloen.
De l’hétérogénéité au sein des parcelles
Avec la Nièvre, l’Yonne fait partie des départements les plus impactés par rapport à la réduction des surfaces en colza, à cause des conditions climatiques et la pression des insectes. «Pour comparatif, la Côte-d’Or est actuellement à entre 30 et 50 % de surface semée en moins, par rapport à une année normale, en fonction des secteurs (plaines et plateaux)», affirme Michaël Geloen.
«Pour l’heure, dans l’Yonne, on est sur la même teneur que l’année dernière en termes de surface semée, mais avec beaucoup plus d’incertitudes sur l’avenir de certaines parcelles», continue-t-il. «Les populations sont plus hétérogènes, en fonction des pluviométries, que l’année dernière où soit elles étaient levées, soit elles ne l’étaient pas. Aujourd’hui, prendre une décision pour un agriculteur, quant à savoir s’il garde ou s’il enlève son colza, c’est très compliqué».
Car l’hétérogénéité est présente jusqu’au sein d’une même parcelle. «Parfois, il y a des bouts qui sont biens, d’autres moins biens, d’autres salis… Et quand on voit les frais qui sont à engager à l’automne pour la protection de la plante, l’agriculteur se pose des questions. Il se demande s’il est prêt à engager 30 à 40 euros d’insecticides par hectares».
Aussi, la météo du moment est favorable à la pousse de la plante, «mais aussi au développement des insectes. Alors la grosse question est de savoir quelle pression auront les larves de grosses altises et de charançons du bourgeon terminal, dans un contexte où l’on a des colzas au stade cotylédon deux à trois feuilles», se questionne Michaël Geloen. Les premiers éléments de réponses interviendront à l’entrée de l’hiver.