Production laitière
Des groupes qui en appellent d’autres
Côte d’Or Conseil Élevage invite les éleveurs laitiers à se réunir pour échanger et progresser sur des thématiques qu’ils auront eux-mêmes définies.

Un premier groupe, dédié à l’herbe, s’est formé l’an passé dans le secteur de Baigneux-les-Juifs et Saint-Seine-l’Abbaye. Le second, toujours sous cette même thématique, vient de se constituer à Mirebeau-sur-Bèze. Un troisième s’est réuni en début d’année pour améliorer l’utilisation des robots de traite. En organisant ces regroupements d’éleveurs, Côte d’Or Conseil Élevage affiche sa volonté d’innover en terme d’accompagnement des éleveurs. «D’ordinaire, l’appui technique se fait individuellement avec le technicien. Avec ces groupes, nous mettons en avant l’aspect collectif» explique Marion Pausin, conseillère technico-économique, qui anime les deux groupes de travail sur l’herbe, «l’idée est de progresser en équipe, en échangeant mutuellement sur son expérience et en faisant appel, si besoin, à des techniciens extérieurs». Pour le choix des thématiques, Côte d’Or Conseil Élevage «ne fait que répondre à une demande du terrain» précise la technicienne : «nous n’imposons rien, les éleveurs décident eux-mêmes. La volonté de progresser sur l’herbe s’est faite ressentir chez la quinzaine d’éleveurs qui nous ont sollicités ces derniers mois. La majorité d’entre eux ont fait le constat que cette ressource était sous-valorisée chez eux. Les éleveurs veulent souvent intégrer une part d’herbe plus importante dans leurs fourrages afin de sécuriser l’approvisionnement, notamment par rapport aux derniers problèmes de stocks connus l’an passé. Une majorité souhaite progresser techniquement, d’où l’intérêt de rejoindre l’un de ces groupes ou d’en créer un nouveau selon le secteur du département». Les principes du pâturage tournant, les mélanges d’espèces à utiliser dans les prairies temporaires ou encore des tours de parcelles sont au programme des quelques rendez-vous annuels, parfois organisés au sein même des exploitations. Les éleveurs en tirent déjà des bénéfices : «un éleveur en AOP Époisses, contraint d’avoir une ration composée à 50% d’herbe, vient d’arrêter son d’affouragement en vert en valorisant mieux son pâturage» illustre Marion Pausin. Des éleveurs de tous profils composent les groupes déjà formés. «Ces derniers sont amenés à se développer, toutes les thématiques seront les bienvenues» ajoute la technicienne. Renseignements : 03 80 68 67 10