Accès au contenu
Cultures d’oignons

Des fleurs et aucun insecticide

De nombreuses parcelles d’oignons comprennent des bandes fleuries cette année en Côte-d’Or. Explications.
Par Aurélien Genest
Des fleurs et aucun insecticide
Éric Goulu, agriculteur, et Julien Ladavière, apprenti ingénieur à Terroir de Beauce, début août à Fauverney.
La société TDB-Coop d’Or met en place des parcelles agroécologiques avec les agriculteurs. Aucun insecticide n’y est employé grâce à une lutte naturelle contre les thrips. «C’est la deuxième année consécutive que nous les proposons. Une vingtaine de producteurs sont concernés, rien qu’autour de Dijon», indique Julien Ladavière, apprenti ingénieur au sein de l’entreprise basée à Champdôtre. Chaque parcelle d’oignons comporte 10 % de bandes fleuries pour attirer les thrips et limiter leurs dégâts dans les cultures. «Ces insectes sont attirés par la couleur bleue», rappelle Julien Ladavière, qui contrôlait des essais il y a quelques jours à Fauverney, «le mélange floral est semé en même temps que l’implantation des oignons. Une quinzaine d’espèces le compose, il y a notamment des bleuets, des centaurées ou encore de la phacélie. L’idée est d’étaler la floraison le plus longtemps possible pour capter les thrips et même leurs ravageurs. Aucun insecticide n’est utilisé puisque les insectes se concentrent sur les bandes fleuries et non sur les oignons». Ces bandes de cultures auxiliaires ont démontré leur utilité l’an dernier, lors d’une campagne durant laquelle les thrips avaient particulièrement nombreux. «C’est également le cas cette année, même si la pression d’insectes est moins importante. Ces bandes, broyées au moment de la récolte, ont également vocation à stopper la propagation des maladies. Il faut tâcher à ce que les fleurs ne montent pas trop en graines, pour ne pas trop avoir de germinations lors de la culture suivante», ajoute le jeune apprenti.