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Élevage en fête le 16 janvier à Fâchin

Des fermes bien dans leur temps

L’élevage en fête, nouveau nom de la finale départementale de jugement de bétail, se tiendra à Fâchin (Gaec Trinquet Philippe et Pierre), samedi 16 janvier prochain. Entretien avec Cédric Bernier, président des JA du canton de Château-Chinon.
Par Propos recueillis par Emmanuel Coulombeix
Des fermes bien  dans leur temps
- TDB : En quoi des événements comme l’élevage en fête sont importants pour les jeunes agriculteurs  ?
- Cédric Bernier : C’est notre capacité à montrer qu’il y a des fermes qui vivent avec leur temps, et que, dans le Morvan, nous ne sommes pas aussi reculés qu’on voudrait bien le croire. A Fâchin, à 550 mètres d’altitude, dans une zone pas facile, le Gaec Trinquet père et fils témoigne de cette dynamique. Pierre a trente ans et démontre qu’il croit à l’avenir de l’élevage ici. On espère y voir des visiteurs d’un peu partout, au-delà des professionnels du Morvan. Plutôt qu’une finale de jugement de bétail, nous avons choisi l’intitulé Élevage en fête, qui est plus vendeur, en laissant Fête de l’élevage à Cercy-la-Tour, qui marche très bien en automne. Et puis, au sein des JA du département et du canton, un événement comme celui-là est important car il permet de maintenir un dynamisme et fait se rencontrer les gens. Tous les jeunes du canton ne connaissent pas forcément les membres du bureau ou les administrateurs du niveau départemental des JA58.

- Quel est le secret du succès et du dynamisme des JA du canton ?
- Nous sommes un groupe d’amis, une équipe. On s’entend, on se motive, quand on lance une idée, les autres suivent. C’est comme çà que nous avons organisé depuis six ans la compétition de tracteur pulling en 2010, les spectacles de Paulo l’humoriste en 2013, la restauration rapide lors des marchés du terroir à base de viande et de frites, servi des hamburgers fermiers pour le comice de Château-Chinon avec du pain de boulanger et de la viande de l’abattoir de Corbigny ou encore que nous sommes partenaires du lycée agricole du Morvan, pour la dégustation de viande lors des portes ouvertes ou pour des interventions dans les classes...

- En décembre, vous passerez la main à la tête des JA du canton, que retenez-vous de vos trois mandats ?
- Je passerai la main lors de notre prochaine AG en avril. Il faut permettre à des jeunes de prendre des responsabilités. Ils sont motivés, ont des idées nouvelles pour que ce syndicalisme jeune évolue et reste dynamique. Les combats ont changé en six ans. On se battait alors pour le prix de vente de la viande, aujourd’hui il est question que les gens continuent à en manger  ! Nous devons demeurer vigilants. Les problèmes sont intacts, entre la FCO, l’année blanche promise, la gestion des vaccins... C’est à regretter de vouloir rester pacifiques... L’élevage en fête sera une occasion pour nous de remettre ces dossiers au cœur des priorités !