Maïs biologique
Des essais d’associations de cultures avec du maïs
Face aux conditions climatiques délicates survenues cet été et qui risquent de se répéter les années suivantes, Alysé, avec l’appui d’Axéréal, a mis en place des essais d’associations de maïs avec des légumineuses dans le but d’améliorer la qualité et la quantité de fourrage.

«Pour trouver des solutions face au changement et les difficultés qu’ont les éleveurs laitiers à avoir suffisamment de quantité de matière au niveau du maïs, des essais ont été engagés par Jean-Claude Chupin, conseiller à Alysé (décédé il y a quelques jours, nldr) avec des éleveurs», indique Jérôme Laviron, responsable du pôle viande à Alysé et en charge du territoire Yonne.
Lundi 9 septembre, quelques éleveurs se sont rendus au Gaec Rozan, à Saint-Privé (lieu-dit Les Minards) pour visiter la parcelle d’essais de maïs biologique.
Sur place, deux essais de fertilisation, sept essais variétaux et trois essais d’association avec du maïs. «À chaque fois, on a six rangs de maïs qui ont été semés en étant associés avec du lablab, du cow pea ou du tournesol fourrager», explique Jérôme Laviron. Le but est de faire des associations de maïs avec des légumineuses. Des essais avaient déjà été faits dans d’autres régions de France, un peu plus dans le Sud et dans l’Est, avec des associations de maïs avec du lablab (un haricot cultivé en Afrique qui s’enroule autour de la tige du maïs, ndlr) ou du cow pea (un pois fourrager, ndlr). Alors, Jean-Claude Chupin a proposé aux éleveurs, ici, de faire ces essais.
Des analyses fourragères derrière les essais
Alors, quel est l’intérêt d’associer des légumineuses au maïs ? «La légumineuse apporte de l’azote au maïs, ce qui permet d’en mettre moins au niveau de l’engrais. Et ça permet aussi d’apporter de la matière azotée et de la matière protéique au moment de l’ensilage pour nourrir les vaches», détaille Jérôme Laviron. «Car le maïs est un aliment pauvre en matière azotée et là, en mélangeant avec des légumineuses, ça permet d’enrichir le maïs au niveau de la ration à distribuer aux vaches».
Malgré que les conditions climatiques ne mettent pas les cultures dans les meilleures conditions, «les essais de ces associations permettront aussi de faire des analyses de fourrage derrière, pour voir comment ressort le fourrage par rapport à du maïs tout seul», poursuit-il. Le but est de faire ressortir les meilleures associations possible pour des conditions climatiques similaires à celles de cette année et qui risquent de se répéter dans les années à venir.
Cet été, les maïs ont souffert du manque d’eau. «C’est une plante qui demande beaucoup d’eau. C’est pour cela que dans le sud de la France, les agriculteurs irriguent pour faire du maïs grains. Ici, il y a quelques agriculteurs qui irriguent, mais peu dans l’Yonne», commente Jérôme Laviron. «Dès que le maïs est irrigué, il rend bien. Ce sont des maïs de 2,50 m voire 3 m, avec des rendements entre 18 et 20 tonnes de MS/ha, voire 25 tonnes de MS/ha. Alors que le maïs non irrigué va donner entre 8 et 10 tonnes de MS/ha». L’objectif est de trouver des solutions, avec les associations, pour faire du maïs bio avec le plus de rendements possibles. «Plus on a de rendement à l’hectare et plus on peut nourrir d’animaux avec la même surface».
Autre enjeu : l’autonomie fourragère, «c’est-à-dire être moins dépendant du soja qui vient du continent Américain (essentiellement du Brésil, ndlr). Car les éleveurs laitiers utilisent beaucoup les tourteaux de soja pour compenser le manque de protéines qu’il y a dans les rations avec uniquement du maïs fourrage. Donc rajouter des légumineuses dans le fourrage au départ permet d’être moins dépendant de ces importations», conclut Jérôme Laviron.
Lundi 9 septembre, quelques éleveurs se sont rendus au Gaec Rozan, à Saint-Privé (lieu-dit Les Minards) pour visiter la parcelle d’essais de maïs biologique.
Sur place, deux essais de fertilisation, sept essais variétaux et trois essais d’association avec du maïs. «À chaque fois, on a six rangs de maïs qui ont été semés en étant associés avec du lablab, du cow pea ou du tournesol fourrager», explique Jérôme Laviron. Le but est de faire des associations de maïs avec des légumineuses. Des essais avaient déjà été faits dans d’autres régions de France, un peu plus dans le Sud et dans l’Est, avec des associations de maïs avec du lablab (un haricot cultivé en Afrique qui s’enroule autour de la tige du maïs, ndlr) ou du cow pea (un pois fourrager, ndlr). Alors, Jean-Claude Chupin a proposé aux éleveurs, ici, de faire ces essais.
Des analyses fourragères derrière les essais
Alors, quel est l’intérêt d’associer des légumineuses au maïs ? «La légumineuse apporte de l’azote au maïs, ce qui permet d’en mettre moins au niveau de l’engrais. Et ça permet aussi d’apporter de la matière azotée et de la matière protéique au moment de l’ensilage pour nourrir les vaches», détaille Jérôme Laviron. «Car le maïs est un aliment pauvre en matière azotée et là, en mélangeant avec des légumineuses, ça permet d’enrichir le maïs au niveau de la ration à distribuer aux vaches».
Malgré que les conditions climatiques ne mettent pas les cultures dans les meilleures conditions, «les essais de ces associations permettront aussi de faire des analyses de fourrage derrière, pour voir comment ressort le fourrage par rapport à du maïs tout seul», poursuit-il. Le but est de faire ressortir les meilleures associations possible pour des conditions climatiques similaires à celles de cette année et qui risquent de se répéter dans les années à venir.
Cet été, les maïs ont souffert du manque d’eau. «C’est une plante qui demande beaucoup d’eau. C’est pour cela que dans le sud de la France, les agriculteurs irriguent pour faire du maïs grains. Ici, il y a quelques agriculteurs qui irriguent, mais peu dans l’Yonne», commente Jérôme Laviron. «Dès que le maïs est irrigué, il rend bien. Ce sont des maïs de 2,50 m voire 3 m, avec des rendements entre 18 et 20 tonnes de MS/ha, voire 25 tonnes de MS/ha. Alors que le maïs non irrigué va donner entre 8 et 10 tonnes de MS/ha». L’objectif est de trouver des solutions, avec les associations, pour faire du maïs bio avec le plus de rendements possibles. «Plus on a de rendement à l’hectare et plus on peut nourrir d’animaux avec la même surface».
Autre enjeu : l’autonomie fourragère, «c’est-à-dire être moins dépendant du soja qui vient du continent Américain (essentiellement du Brésil, ndlr). Car les éleveurs laitiers utilisent beaucoup les tourteaux de soja pour compenser le manque de protéines qu’il y a dans les rations avec uniquement du maïs fourrage. Donc rajouter des légumineuses dans le fourrage au départ permet d’être moins dépendant de ces importations», conclut Jérôme Laviron.