Des éleveurs engagés dans une filière de proximité
Le 23 septembre une dizaine d’éleveurs adhérents à l’association «Le goût d’ici - Made in Pays Beaunois» ont terminé leur cycle de formation sur les coûts de production par une approche technique et sensorielle, en lien directe avec leur activité de vente au sein d’une filière locale de proximité.

C’est un bel exemple d’adaptation à une demande spécifique, que celui de la formation sur les coûts de production proposée par la Chambre d’agriculture 21. Une dizaine d’éleveurs adhérents à l’association «Le goût d’ici - Made in Pays Beaunois», se sont engagés il y a plusieurs mois déjà dans ce cycle formation (3 jours), animé par Aurore Gérard de la Chambre d’agriculture. Ces éleveurs sont intégrés dans une vraie filière de proximité, qui leur permet de commercialiser localement de la viande de bovins charolais, élevés, engraissés, abattus et transformés sur le territoire du Pays Beaunois.
De questions en réflexion, le thème a été porteur et a amené à adapter le contenu de la formation aux demandes spécifiques de ce groupe d’éleveurs, engagés dans une démarche de filière avec des attentes concernant notamment l’influence des facteurs d’élevage sur la qualité de la viande, l’appréciation de cette qualité et une meilleure connaissance des critères organoleptiques. Les éleveurs adhérents de l’association, qui bénéficient d’un prix d’achat au kilo plus attractif, doivent répondre à des critères précis en matière de pratiques d’élevage. Aux qualités d’élevage doit être associée aussi une qualité de produit qui correspond aux attentes des clients.
Les deux premières journées du cycle sur les coûts de production ont donc concerné l’approche technique des coûts de production et la comparaison des différents postes en lien avec la technique. La troisième journée a «collé» à la demande des participants en les réunissant, le 23 septembre dernier, autour de Yves Durand, conseiller de la Chambre d’agriculture de Saône et Loire, spécialisé en qualité viande et analyse sensorielle du produit.
Après une visite matinale de l’abattoir de Beaune, puis à l’Institut du charolais en Saône-et-Loire, les éleveurs ont participé à une dégustation de viande très pédagogique, tandis que l’après-midi était consacré aux facteurs de tendreté de la viande, à l’appréciation de sa finesse de grain, etc. Deux bouchers à la retraite ont enrichi la présentation de tout leur savoir-faire professionnel.
Cette formation particulièrement ciblée a permis de démontrer qu’en matière de coûts de production, tout compte et peut concourir à l’amélioration du résultat, si l’on cible bien ses besoins et ses contraintes, en fonction de la nature de sa production, de sa destination et partant, de la stratégie de commercialisation envisagée.