Cuma - Antenne de l’Yonne
Des Cuma de plus en plus grosses
Un chiffre d’affaires en hausse, un montant record de matériels achetés, des structures de plus en plus importantes… Les clignotants sont au vert pour la fédération des Cuma de l’Yonne, qui vient de tenir son assemblée générale à Ligny-le-Châtel.
L’Antenne Yonne de la fédération de Bourgogne compte aujourd’hui 94 Cuma adhérentes réparties sur le département. L’année 2015 aura vu la création de 2 nouvelles entités : les Cuma «Céré-Fruits» et «Produits de nos Campagnes», pour une dissolution (la Cuma des Ormes). Si l’on enregistre en ce début d’année trois nouvelles dissolutions (Cuma des Trois Communes, de Saint-Père et de Maleroy), deux autres projets devraient voir le jour : la relance par un groupe de jeunes agriculteurs et viticulteurs, de la Cuma de Châtel-Censoir et un projet de création d’une Cuma «Bio».
Le chiffre d’affaires est en augmentation avec un total de 5 millions € de travaux facturés aux adhérents. Dans le même temps, les Cuma de l’Yonne ont investi pour sept millions € dans près de 200 matériels différents, d’une valeur moyenne de 35 924 € HT, en augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente. Principaux matériels achetés : déchaumeurs (13), épandeurs à fumier (13), broyeurs (11), tracteurs (11), presses à balles rondes (10). Au niveau du département, on enregistre un total de 2 000 matériels, dont 50 tracteurs et 28 moissonneuses. Autre facteur encourageant : les petites Cuma (moins de 20 K€ de CA) tendent à réduire en nombre, à 37 % contre 42 % en 2013, au bénéfice des structures ayant un CA compris entre 20 K€ et 50 K€, qui passent de 22 à 29 %. En hausse également le nombre de Cuma avec un CA de 80 K€ à 100 K€, qui représente désormais 9 % des Cuma icaunaises, pour 13 % de Cuma dépassant les 100 K€ de CA. Désormais, la Cuma moyenne dans l’Yonne, totalise 28 adhérents pour 23 matériels avec un CA de près de 53 K€.
Des aides départementales qui passent à la Région
C’est désormais le Conseil régional, qui est autorité de gestion du nouveau régime d’aides associant l’ensemble des financeurs publics (FEADER, Etat, Département, Région, Agence de bassin). Ouvert au printemps 2015, le premier appel à projet de ce nouveau dispositif, a vu sept Cuma icaunaises solliciter des aides à l’investissement pour l’achat de 12 matériels représentant un montant total de 72 585 €. Tous les dossiers déposés à la DDT sont revenus acceptés et leur paiement prévu pour juin prochain. Un nouvel appel à projet devrait être lancé à l’automne 2016. Par ailleurs, les Cuma ayant été déclarées éligibles au volet A du Fonds d’Allégement des Charges (FAC) dans le cadre du plan d’urgence, 27 dossiers ont été déposés dans l’Yonne en décembre dernier. Reconnus éligibles (il leur fallait pour cela posséder au moins
40 % de matériels liés à l’élevage), ils bénéficieront tous d’une prise en charge de la totalité des frais d’emprunt de leurs prêts 2015, pour un montant global de 180 K€.
Dans le but d’inciter les jeunes à utiliser du matériel en commun, le Conseil départemental subventionnait jusqu’alors et sous certaines conditions, la souscription de parts sociales d’une Cuma. Cette aide, plafonnée depuis août dernier à 2 000 € (sur-plafond de 2 000 € pour les matériels favorables à l’agriculture durable), a permis à 5 jeunes agriculteurs, de se partager en 2015 un montant global de 7 139 €. Les dispositions de la loi portant sur la nouvelle organisation du territoire ne permettant plus aux départements d’apporter des aides aux entreprises agricoles en dehors d’un conventionnement avec la région, cette aide est aujourd’hui suspendue, dans l’attente de négociations sur le devenir du dispositif.
Des idées et des solutions en commun
Du 23 au 27 mai prochain, se dérouleront des journées Banc d’Essai Moteur et vérification d’engins de levage et Jean-Philippe Rousseau, directeur de la fédération régionale des Cuma de Bourgogne en a rappelé toute l’importance : « ce n’est pas parce que le prix du carburant a baissé qu’il ne faut plus passer les moteurs au banc d’essai. Sur des gros travaux, cela peut représenter pour certains tracteurs, une économie de l’ordre de 1,5 à 2 litres. Ce n’est pas seulement le coût du carburant qui doit être déclencheur d’une conduite économique ou pas » Parmi les projets en cours au sein de l’antenne Yonne des Cuma, l’embauche d’un salarié itinérant, qui sillonnerait avec son camion le département, pour réaliser de petits travaux d’entretien et de réparation de matériels que les exploitants ne peuvent plus assurer, faute de temps. Une enquête va être menée auprès des Cuma de l’Yonne afin de mesurer l’intérêt du projet.
Même si le fait d’être en Cuma amoindrit les conséquences de la crise sur les revenus agricoles, le système a ses limites, reconnaît Walter Huré, président de l’Antenne Yonne des Cuma de Bourgogne : «si les leviers que nous pouvons actionner passent bien sûr par la mutualisation de nos matériels, reste le problème de leur disponibilité, avec ses sempiternelles querelles. A nous agriculteurs de nous entendre au mieux au niveau local, à nous de nous prendre en main en constituant des groupes de travail. Actuellement, certaines cultures se développent dans notre région, que ce soit le lin, le chanvre, la luzerne… Travaillons avec nos coopératives pour faire le lien avec ces nouvelles cultures et trouver le matériel à mettre en adéquation. En commun nous avons des idées et c’est en commun que nous trouverons des solutions…».
Le chiffre d’affaires est en augmentation avec un total de 5 millions € de travaux facturés aux adhérents. Dans le même temps, les Cuma de l’Yonne ont investi pour sept millions € dans près de 200 matériels différents, d’une valeur moyenne de 35 924 € HT, en augmentation de 37 % par rapport à l’année précédente. Principaux matériels achetés : déchaumeurs (13), épandeurs à fumier (13), broyeurs (11), tracteurs (11), presses à balles rondes (10). Au niveau du département, on enregistre un total de 2 000 matériels, dont 50 tracteurs et 28 moissonneuses. Autre facteur encourageant : les petites Cuma (moins de 20 K€ de CA) tendent à réduire en nombre, à 37 % contre 42 % en 2013, au bénéfice des structures ayant un CA compris entre 20 K€ et 50 K€, qui passent de 22 à 29 %. En hausse également le nombre de Cuma avec un CA de 80 K€ à 100 K€, qui représente désormais 9 % des Cuma icaunaises, pour 13 % de Cuma dépassant les 100 K€ de CA. Désormais, la Cuma moyenne dans l’Yonne, totalise 28 adhérents pour 23 matériels avec un CA de près de 53 K€.
Des aides départementales qui passent à la Région
C’est désormais le Conseil régional, qui est autorité de gestion du nouveau régime d’aides associant l’ensemble des financeurs publics (FEADER, Etat, Département, Région, Agence de bassin). Ouvert au printemps 2015, le premier appel à projet de ce nouveau dispositif, a vu sept Cuma icaunaises solliciter des aides à l’investissement pour l’achat de 12 matériels représentant un montant total de 72 585 €. Tous les dossiers déposés à la DDT sont revenus acceptés et leur paiement prévu pour juin prochain. Un nouvel appel à projet devrait être lancé à l’automne 2016. Par ailleurs, les Cuma ayant été déclarées éligibles au volet A du Fonds d’Allégement des Charges (FAC) dans le cadre du plan d’urgence, 27 dossiers ont été déposés dans l’Yonne en décembre dernier. Reconnus éligibles (il leur fallait pour cela posséder au moins
40 % de matériels liés à l’élevage), ils bénéficieront tous d’une prise en charge de la totalité des frais d’emprunt de leurs prêts 2015, pour un montant global de 180 K€.
Dans le but d’inciter les jeunes à utiliser du matériel en commun, le Conseil départemental subventionnait jusqu’alors et sous certaines conditions, la souscription de parts sociales d’une Cuma. Cette aide, plafonnée depuis août dernier à 2 000 € (sur-plafond de 2 000 € pour les matériels favorables à l’agriculture durable), a permis à 5 jeunes agriculteurs, de se partager en 2015 un montant global de 7 139 €. Les dispositions de la loi portant sur la nouvelle organisation du territoire ne permettant plus aux départements d’apporter des aides aux entreprises agricoles en dehors d’un conventionnement avec la région, cette aide est aujourd’hui suspendue, dans l’attente de négociations sur le devenir du dispositif.
Des idées et des solutions en commun
Du 23 au 27 mai prochain, se dérouleront des journées Banc d’Essai Moteur et vérification d’engins de levage et Jean-Philippe Rousseau, directeur de la fédération régionale des Cuma de Bourgogne en a rappelé toute l’importance : « ce n’est pas parce que le prix du carburant a baissé qu’il ne faut plus passer les moteurs au banc d’essai. Sur des gros travaux, cela peut représenter pour certains tracteurs, une économie de l’ordre de 1,5 à 2 litres. Ce n’est pas seulement le coût du carburant qui doit être déclencheur d’une conduite économique ou pas » Parmi les projets en cours au sein de l’antenne Yonne des Cuma, l’embauche d’un salarié itinérant, qui sillonnerait avec son camion le département, pour réaliser de petits travaux d’entretien et de réparation de matériels que les exploitants ne peuvent plus assurer, faute de temps. Une enquête va être menée auprès des Cuma de l’Yonne afin de mesurer l’intérêt du projet.
Même si le fait d’être en Cuma amoindrit les conséquences de la crise sur les revenus agricoles, le système a ses limites, reconnaît Walter Huré, président de l’Antenne Yonne des Cuma de Bourgogne : «si les leviers que nous pouvons actionner passent bien sûr par la mutualisation de nos matériels, reste le problème de leur disponibilité, avec ses sempiternelles querelles. A nous agriculteurs de nous entendre au mieux au niveau local, à nous de nous prendre en main en constituant des groupes de travail. Actuellement, certaines cultures se développent dans notre région, que ce soit le lin, le chanvre, la luzerne… Travaillons avec nos coopératives pour faire le lien avec ces nouvelles cultures et trouver le matériel à mettre en adéquation. En commun nous avons des idées et c’est en commun que nous trouverons des solutions…».