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Ovins

Des conditions pour bien travailler

Boris Claudon proposait la visite de sa bergerie à Gevrolles, dans le nord châtillonnais.
Par Aurélien Genest
Des conditions pour bien travailler
Sa structure de 1 440 m2 accueille 200 brebis Ile de France et 300 Rouge de l’Ouest (l’EARL Claudon est la seule exploitation de Côte-d’Or à élever cette race, très appréciée pour ses facilités d’agnelage). L’éleveur de 36 ans a profité de son installation dans la ferme familiale pour agrandir la troupe ovine et faire construire ce bâtiment très fonctionnel, avec l’aide de plusieurs entreprises locales. «Soigner 500 brebis ne me prend pas plus de temps qu’avant. J’en avais pourtant 400 de moins, mais elles étaient dans de vieux bâtiments très mal adaptés» indique le producteur, pleinement satisfait de la réalisation.
Des cornadis très pratiques
Une réflexion de deux ans s’est avérée nécessaire pour faire les bons choix : «il est important de bien savoir comment on veut travailler. J’ai participé à plusieurs visites de bâtiments, dont celles de la Chambre d’Agriculture. J’ai aussi été apprenti au Groupement de défense sanitaire entre 2001 et 2003 : cela m’a également beaucoup aidé, car des exploitations j’en ai beaucoup visitées». L’éleveur a opté pour du bardage bois pour favoriser l’ambiance et l’environnement de son bâtiment, équipé par ailleurs d’un local technique très bien conçu. L’aménagement intérieur, libre, offre différentes possibilités et beaucoup d’espace pour évoluer. Les cornadis apportent de nombreux avantages pratiques pour les échographies, les traitements, les vaccinations, sans oublier l’anti-gaspillage. «Je m’en sers aussi pour séparer des animaux et sevrer des lots d’agneaux, j’y vois personnellement beaucoup plus d’atouts que les parcs de tris et de contention» ajoute l’éleveur.

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Boris Claudon a fait le choix d’une structure bichapelle (deux bâtiments collés et sans cloison) : «c’est vrai, ce n’est pas très courant. Au début, j’étais plutôt parti sur deux bâtiments côte à côte, mais il fallait faire attention à la circulation d’air et quinze mètres auraient été nécessaires entre chaque stucture. La formule bichapelle présentait des avantages, notamment une hauteur modérée du toit, plus propice à un élevage ovin». La bergerie est placée en plein milieu de prés appartenant à l’EARL Claudon : «il y a 17 hectares tout autour, il suffit d’ouvrir les portes pour mettre les animaux au pré, il n’y a aucune manipulation ou presque. C’est ce que je recherchais en implantant le bâtiment à cet endroit».

1/4 - Journées bâtiments : Un petit tour à la maison
2/4 - Bovins viande : Un précieux confort
3/4 - Bovins lait : Des choix bien réfléchis

À la chasse aux bonnes idées

Pierre-Emmanuel et Baptiste Geoffroy, de Bure-les-Templiers, participaient à cette visite. Ces deux frères de 23 et 26 ans réfléchissent à s’installer sur la ferme familiale dans les années à venir : «Notre installation sera peut-être couplée à une augmentation de la troupe ovine qui compte aujourd’hui 75 brebis Ile de France et qui se trouve actuellement dans de vieux bâtiments. Rien ne vaut des visites comme celle-ci pour voir ce qu’il se fait et à quels coûts. Cette structure n’est pas très haute et semble très bien adaptée aux ovins. La luminosité avec le choix de translucides latéraux en plafond et en pignon offre une belle luminosité. Cela peut nous donner des idées».