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Une matinée technique autour des BAC du Nord de la Nièvre

Des clés pour mieux gérer l’interculture

Dans le cadre de l’animation agro-environnementale menée sur les cinq Bac «Grenelle» autour de Clamecy, une rencontre technique s’est déroulée le 12 juin sur le terrain, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Nièvre.
Par Bac Grenelle de la Nièvre
Des clés pour mieux gérer l’interculture
Discussion dans une parcelle d’orge d’hiver...
Dix agriculteurs, concernés par l’un des Bac, ont répondu présents pour ce tour de plaine chez Mr Jean-Bernard Pouchain, polyculteur-éleveur basé à Ouagne. C’est dans des parcelles d’orge d’hiver, situées dans le Bac du Foulon (captage qui alimente la ville de Clamecy), qu’ont eu lieu les échanges et les discussions.

Cette matinée devait permettre de donner quelques clés pour gérer au mieux son interculture et notamment les Cipans, et anticiper les interventions d’automne en identifiant les leviers agronomiques pour limiter sa dépendance aux produits phytosanitaires.
La rencontre, organisée par l’animatrice des Bac, Lison Delsalle, et Céline Beauvois, chargée d’études agronomie environnement à la Chambre, était animée par Michaël Geloen, conseiller spécialisé grandes cultures.

[INTER]Cipan et cultures dérobées: du couvert réglementaire
à la gestion d’une culture[inter]
Moutarde, vesce/avoine, ray-grass… Les types de couverts en interculture varient selon les systèmes adoptés par les agriculteurs qui étaient présents.
Michaël Geloen a rappelé les avantages et inconvénients de chacun et donné des conseils pour optimiser l’implantation, étape clé pour la réussite du couvert. [I]«Une Cipan, ça se cultive vraiment»[i] a-t-il rappelé, montrant ainsi que la gestion d’un couvert demande un certain niveau de technicité si l’on souhaite bien le valoriser. Il est aussi important de prendre en compte l’effet du couvert dans le calcul du bilan azoté pour les apports à la culture suivante.

[INTER]Interventions d’automne: comment lutter contre les adventices?[inter]
Les molécules phytosanitaires sont l’une des problématiques sur les Bac, car on en retrouve souvent au niveau des captages. De plus, le poste [I]«herbicide»[i] a un coût de plus en plus élevé et le nombre de familles chimiques qui existent aujourd’hui pour chaque culture est limité. D’où l’importance de jouer sur les leviers agronomiques pour gérer les adventices.
Levier numéro 1 : l’allongement de la rotation, qui permet à long terme une bonne maîtrise du désherbage. Intégrer une légumineuse dans sa rotation présente également l’avantage de stimuler l’activité microbienne du sol et de limiter les apports d’azote. Il n’est pas sans rappeler que pour évaluer le gain, le raisonnement doit se faire à l’échelle de la rotation et pas à celle de la culture. D’autres leviers agronomiques ont été évoqués, notamment le retard de la date de semis, qui permet d’éviter une trop forte pression des bio-agresseurs (adventices, maladies, insectes) à l’automne et ainsi une moindre dépendance à la lutte chimique. Au cours de cette matinée, les échanges ont été nombreux, chacun pouvant apporter son expérience et proposer des solutions aux problèmes rencontrés par les autres. Cette rencontre clôturait la série d’animations prévues dans le cadre du partenariat entre l’animation agro-environnementale des Bac de bassin Seine-Normandie de la Nièvre et la Chambre d’Agriculture pour ce premier semestre 2014. A suivre…