Chambre d’agriculture
Des choix pertinents
La journée «Innov’action et Agroécologie» s’est déroulée la semaine dernière dans six fermes du Châtillonnais.

Une journée valorisant l’innovation et les démarches en lien avec l’agroécologie était proposée mercredi 7 septembre en Côte d’Or (voir notre dernière édition). Organisé par la Chambre d’agriculture et de nombreux partenaires, ce moment était l’occasion de venir à la rencontre d’exploitants ayant fait le choix de pratiques et de techniques visant la performance économique de leur exploitation. Six fermes du Châtillonnais ouvraient ainsi leurs portes en matinée avant un rendez-vous donné au lycée La Barotte. L’EARL du Val des vignes participait à l’évènement: l’occasion pour Philippe et Maryse Arbelot de présenter leurs deux bâtiments avicoles et expliquer leur stratégie. «Nous nous sommes installés en 1989 sur 82 hectares de grandes cultures : il fallait trouver une diversification pour pérenniser l’exploitation» relève Philippe Arbelot. Les idées ne manquaient pas à l’époque, les Côte d’Oriens ayant étudié l’hypothèse de se lancer dans plusieurs productions telles que la viande de cervidés, un élevage d’escargots, la déshydratation de légumes et même le tabac. Philippe et Maryse Arbelot ont finalement opté pour la filière avicole en 1991. «Avec l’aide de Paule Jacquinot, technicienne à la Chambre d’agriculture, nous avons visité le site de la société DUC qui cherchait à développer une filière de poulets de chair en production certifiée en partenariat avec des éleveurs» indique Philippe Arbelot, «en 1992, la réforme de la Pac est arrivée avec de nouvelles contraintes et des aides non pérennes. Ce manque de visibilité nous a confortés dans notre décision quant au choix de développer une production non aidée».
Complémentarité avec le fumier
La production de volailles a aussitôt séduit les deux Côte d’oriens: «nous dégagions de l’argent dès les premiers lots et avons tout de suite perçu la complémentarité des fumiers dans l’économie d’engrais. Après un premier bâtiment construit en 1992, un second l’a été en 1996. Cela nous a permis d’avoir du fumier pour la quasi-intégralité de nos parcelles et de rentabiliser le petit matériel que nous avions investi dans le premier poulailler». Philippe et Maryse Arbelot ne regrettent aucunement leurs choix effectués il y a plusieurs années : «ils nous ont tout simplement permis de rester agriculteurs. Ces deux bâtiments sont devenus notre activité principale, par rapport aux 96 hectares que nous avons désormais». Les chiffres communiqués lors de cette porte ouverte parlent d’eux-mêmes : la marge nette annuelle hors MSA dépasse les 33 000 euros par bâtiment. «Nos structures sont désormais amorties et expliquent un tel niveau. S’il fallait déduire des annuités d’emprunts, la marge resterait tout de même intéressante» souligne Philippe Arbelot. Les gains réalisés sur le poste engrais sont tout aussi intéressants et oscillent entre 60 et 80€/ha. «Nous subissons la crise avec la chute des rendements et des prix, nous avons divisé par deux notre chiffre d’affaires grandes cultures et cela représente une perte nette entre 30 et 40 000 euros. Les volailles, avec leurs revenus réguliers, nous permettent de passer cette période difficile» terminent les deux gérants de l’EARL du Val des vignes, qui rechercheront un repreneur d’ici trois ans.
Complémentarité avec le fumier
La production de volailles a aussitôt séduit les deux Côte d’oriens: «nous dégagions de l’argent dès les premiers lots et avons tout de suite perçu la complémentarité des fumiers dans l’économie d’engrais. Après un premier bâtiment construit en 1992, un second l’a été en 1996. Cela nous a permis d’avoir du fumier pour la quasi-intégralité de nos parcelles et de rentabiliser le petit matériel que nous avions investi dans le premier poulailler». Philippe et Maryse Arbelot ne regrettent aucunement leurs choix effectués il y a plusieurs années : «ils nous ont tout simplement permis de rester agriculteurs. Ces deux bâtiments sont devenus notre activité principale, par rapport aux 96 hectares que nous avons désormais». Les chiffres communiqués lors de cette porte ouverte parlent d’eux-mêmes : la marge nette annuelle hors MSA dépasse les 33 000 euros par bâtiment. «Nos structures sont désormais amorties et expliquent un tel niveau. S’il fallait déduire des annuités d’emprunts, la marge resterait tout de même intéressante» souligne Philippe Arbelot. Les gains réalisés sur le poste engrais sont tout aussi intéressants et oscillent entre 60 et 80€/ha. «Nous subissons la crise avec la chute des rendements et des prix, nous avons divisé par deux notre chiffre d’affaires grandes cultures et cela représente une perte nette entre 30 et 40 000 euros. Les volailles, avec leurs revenus réguliers, nous permettent de passer cette période difficile» terminent les deux gérants de l’EARL du Val des vignes, qui rechercheront un repreneur d’ici trois ans.
Volailles Le moment de se lancer ?
Romaric Verne, commercial chez Siruge, participait à cette visite et confiait son optimisme pour le devenir de la filière volaille : «Nous avons de réelles opportunités de développement, le marché est bien sécurisé et de solides contrats existent entre les éleveurs, les abatteurs et les fabricants d’aliments. Pour moi, oui, c’est sans doute le moment de se lancer. La volaille permet de garantir un bon niveau de revenus sur plusieurs années, très utile en ces temps de crise où les autres catégories d’animaux connaissent de grandes difficultés. L’investissement n’est pas plus conséquent que dans des ateliers laitiers ou bovins viande. Le niveau de revenus est en revanche supérieur, avec un retour sur investissement bien plus rapide. La filière volaille est très bien intégrée, beaucoup de garanties sont apportées aux banquiers».