Prix du blé
Des boulangers icaunais s’engagent
Depuis 2016, trois boulangers de l’Yonne ont signé le pacte agri-éthique France, qui cherche à rémunérer les céréaliers au juste prix. Une initiative qui engage toute la ligne de production, de l’épi à la baguette.
_Agri-ethique_02.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Cyril et Sonia Ingold tiennent depuis 2015 la boulangerie de la mairie, dans le centre-ville de Toucy. Malgré les incertitudes financières propres à un début d’activité, ils se sont engagés à payer leur farine au prix juste. «C’est une démarche personnelle, qui correspond à nos convictions», précise Cyril. «Les blés de notre farine sont de qualité, et si ça permet aux agriculteurs de mieux vivre c’est très bien. Sans eux, on ne serait rien».
Les prix du blé sont en effet devenus un problème récurrent pour les producteurs de céréales. Face à cette réalité, une démarche de commerce équitable local a vu le jour en 2013 : le pacte agri-éthique France. L’objectif est de faire face à un marché mondial imprévisible, en achetant du blé français de qualité et au juste prix.
Trois boulangeries dans l’Yonne
Agriculteurs, O.S., meuneries et boulangeries signent ensemble un contrat de trois ans pour un prix fixe. Dans l’Yonne, trois boulangeries se sont lancées dans la démarche : deux à Avallon et une à Toucy.
Les époux Ingold ne travaillent qu’avec une farine agri-éthique originaire de Bourgogne-Franche-Comté, que leur fournit la meunerie Nicot, à Chagny. Jean-Philippe Nicot, directeur des moulins, explique sa démarche : «Nous sommes sensibles au fait que les agriculteurs doivent vivre de leur travail. Grâce à ce pacte, j’arrive à les rémunérer à leur juste valeur». En moyenne, le blé est acheté 30 euros au-dessus des prix du marché, pour offrir un revenu consistant et stable aux paysans.
Pour les boulangers comme pour les meuniers, la démarche a un coût. Les moulins achètent le blé agri-éthique plus cher, mais pour Jean-Philippe Nicot, ça n’est pas un problème : «Le prix est à un niveau auquel il a déjà été par le passé, quand les marchés étaient moins dérégulés». Au bout de la chaîne, la facture de farine de Cyril et Sonia Ingold a augmenté de 50 € par mois. Le coût de l’engagement et de la stabilité, qu’ils sont prêts à payer eux-mêmes car le prix de la baguette n’a pas bougé. Parmi le millier d’agriculteurs qui bénéficient du pacte agri-éthique, on ne compte aucun icaunais… pour l’instant.
Les prix du blé sont en effet devenus un problème récurrent pour les producteurs de céréales. Face à cette réalité, une démarche de commerce équitable local a vu le jour en 2013 : le pacte agri-éthique France. L’objectif est de faire face à un marché mondial imprévisible, en achetant du blé français de qualité et au juste prix.
Trois boulangeries dans l’Yonne
Agriculteurs, O.S., meuneries et boulangeries signent ensemble un contrat de trois ans pour un prix fixe. Dans l’Yonne, trois boulangeries se sont lancées dans la démarche : deux à Avallon et une à Toucy.
Les époux Ingold ne travaillent qu’avec une farine agri-éthique originaire de Bourgogne-Franche-Comté, que leur fournit la meunerie Nicot, à Chagny. Jean-Philippe Nicot, directeur des moulins, explique sa démarche : «Nous sommes sensibles au fait que les agriculteurs doivent vivre de leur travail. Grâce à ce pacte, j’arrive à les rémunérer à leur juste valeur». En moyenne, le blé est acheté 30 euros au-dessus des prix du marché, pour offrir un revenu consistant et stable aux paysans.
Pour les boulangers comme pour les meuniers, la démarche a un coût. Les moulins achètent le blé agri-éthique plus cher, mais pour Jean-Philippe Nicot, ça n’est pas un problème : «Le prix est à un niveau auquel il a déjà été par le passé, quand les marchés étaient moins dérégulés». Au bout de la chaîne, la facture de farine de Cyril et Sonia Ingold a augmenté de 50 € par mois. Le coût de l’engagement et de la stabilité, qu’ils sont prêts à payer eux-mêmes car le prix de la baguette n’a pas bougé. Parmi le millier d’agriculteurs qui bénéficient du pacte agri-éthique, on ne compte aucun icaunais… pour l’instant.
Les caprices d’un marché mondialisé
Entre le 11 juillet et le 21 août, le prix du blé est passé sur le marché à terme de 181,75 euros/t à 152,20 euros/t. C’est 29,5 euros/t de moins en un mois et demi. Deux facteurs mondiaux expliquent cette baisse :
La récolte autour de la mer Noire a été excellente, notamment en Russie où les rendements sont estimés à 4,12 tonnes/ha en moyenne en 2017, contre 3,5 tonnes/ha l’an passé. L’Ukraine, qui affichait déjà des résultats très élevés en 2016 avec 66 millions de tonnes produites, bénéficie d’un rendement supérieur à la moyenne cette année encore.
Le blé européen n’a pas la cote en Égypte : un bateau roumain de blé tendre a reçu mauvais accueil à cause de la présence de graines de pavot dans sa cargaison. Cette information a fait baisser les cours Euronext de 3,50 euros/t échéance septembre et de 2,25 euros/t échéance décembre.
Par ailleurs, le cours de l’euro particulièrement élevé par rapport au dollar (1 € = 1,18 $ au 21/08) pénalise l’export du blé européen, qui emporte peu d’appels d’offre. De quoi pousser les acteurs à rechercher des prix plus justes hors du marché mondial…
La récolte autour de la mer Noire a été excellente, notamment en Russie où les rendements sont estimés à 4,12 tonnes/ha en moyenne en 2017, contre 3,5 tonnes/ha l’an passé. L’Ukraine, qui affichait déjà des résultats très élevés en 2016 avec 66 millions de tonnes produites, bénéficie d’un rendement supérieur à la moyenne cette année encore.
Le blé européen n’a pas la cote en Égypte : un bateau roumain de blé tendre a reçu mauvais accueil à cause de la présence de graines de pavot dans sa cargaison. Cette information a fait baisser les cours Euronext de 3,50 euros/t échéance septembre et de 2,25 euros/t échéance décembre.
Par ailleurs, le cours de l’euro particulièrement élevé par rapport au dollar (1 € = 1,18 $ au 21/08) pénalise l’export du blé européen, qui emporte peu d’appels d’offre. De quoi pousser les acteurs à rechercher des prix plus justes hors du marché mondial…